La dénonciation des dérapages du système financier par Nicolas Sarkozy et sa volonté de réforme auraient pu trouver une première application dans le plan de recapitalisation des banques. Raté. En échange de l'apport de 10,5 milliards d'euros, l'Etat ne demande ni actions, ni réforme de la politique de rémunération, ni d'être associé aux bénéfices futurs des établissements aidés. Même les Etats-Unis ont exigé plus de leurs banques.
Dans des déclarations à des radios argentines, l'économiste Mario Blejer a affirmé qu'il n'était pas à l'origine de l'enquête lancée par le FMI sur la relation intime entre sa propre épouse, Piroska Nagy, et le directeur général, Dominique Strauss-Kahn. Le Wall Street Journal, qui avait dévoilé l'affaire, met à nouveau en cause DSK pour un deuxième cas, cette fois-ci de favoritisme. Le FMI a aussitôt démenti avec fermeté.
22 milliards de crédits libérés au début du mois pour les PME et encore une salve de 17 milliards, lundi 20 octobre. Le gouvernement multiplie les annonces en faveur des petites entreprises. Pour quel effet? Etranglées par l'effondrement du crédit, elles endurent de plus le ralentissement de leur activité. La ministre de l'économie a confirmé que l'hypothèse d'une croissance en deçà de 1% était «très probable». Les défaillances d'entreprises pourraient atteindre le nombre de 60.000, en 2008 le niveau d'il y a dix ans. Tous les secteurs sont touchés.
Les résultats de l'enquête sur la relation intime entre le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et une ancienne employée mariée de l'institution, devraient être connus fin octobre. La France officielle jure déjà de l'innocence de DSK et certains de ses proches crient au complot. Questions et réponses.
Les résultats de l'enquête sur la relation intime entre le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et une ancienne employée mariée de l'institution, devraient être connus fin octobre. La France officielle jure déjà de l'innoncence de DSK et certains de ses proches crient au complot. Questions et réponses.
Même s'il a demandé l'éviction de Charles Milhaud de la présidence des Caisses d'épargne, Nicolas Sarkozy affiche un sombre bilan dans la gestion de ce dossier. Au travers de nombreux conseillers, dont Alain Minc, très actif au cours du week-end, ou le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, il a favorisé la stratégie de l'Ecureuil, consistant à tourner le dos à ses missions d'intérêt général pour avancer vers les marchés financiers à risque. L'entreprise est souvent affublée par des salariés du sobriquet de «Sarkoland». Lire aussi:Le dossier complet de MediapartCharles Milhaud perd son poste et l'une de ses primes
Sur fond de crise, après l'annonce d'une perte de 600 millions d'euros sur les marchés financiers, le conseil de surveillance de la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE), qui s'est tenu dimanche 19 octobre, à Paris, a écarté Charles Milhaud et a nommé à sa place, au poste de président du directoire, Bernard Comolet, jusque-là président de l'Ecureuil en Ile-de-France. Le patron déchu ne profitera pas de la prime de départ qui lui avait été allouée dans le passé et qui, selon nos informations, devait avoisiner 3 millions d'euros. Il a toutefois bénéficié en janvier 2007 d'un bonus exceptionnel de 150.000 euros pour le lancement de la banque Natixis, qui a ensuite fait naufrage en Bourse. Lire aussi:Le bilan trompeur de Nicolas SarkozyLe dossier complet de Mediapart sur les Caisses d'épargne
Les Caisses d'épargne sont en crise. La perte de 600 millions d'euros dans des opérations de marché hasardeuses et les démissions de Charles Milhaud, président du directoire, Nicolas Merindol, directeur général, et Julien Carmona, responsable des finances et des risques, dimanche 19 octobre, sont les derniers épisodes d'un feuilleton que les abonnés de Mediapart suivent depuis plusieurs mois en avant-première grâce, notamment, au travail d'enquête de Laurent Mauduit. Ce travail, qui, par ailleurs, vaut à Mediapart, une cascade de mises en examen, nous vous proposons de le retrouver aujourd'hui. Une lecture très instructive.
Les Caisses d'épargne sont en crise. La perte de 600 millions d'euros dans des opérations de marché hasardeuses a provoqué une sévère réaction du président de la République. Charles Milhaud, président du directoire, pourtant proche de Nicolas Sarkozy, Nicolas Mérindol, directeur général, et Julien Carmona, responsable des finances et des risques ont remis leur démission lors du conseil de surveillance du groupe, qui s'est tenu, dimanche 19 octobre. Les Caisses d'épargne, symbole de l'économie sociale à la française, apparaissent plus que jamais fragilisées par la crise financière venue des Etats-Unis. La longue enquête de Mediapart, fin janvier-début février, qui nous a valu une cascade de mises en examen, l'établissait déjà très clairement. Lire aussi:Caisses d'épargne: un «scandale» français bientôt sanctionné par l'ElyséeLes Caisses d'épargne ont perdu 600 millions ces derniers joursMediapart mis en examen pour avoir donné l'alerteSans oublier l'enquête de Laurent Mauduit, publiée entre janvier et février:1. Vers 4.000 suppressions d'emplois2. Le viol du pacte d'actionnaires3. Le désastre du subprime4. De très coûteuses opérations5. Un gros risque pour Lagardère6. Les agents secrets de l'écureuil7. Une privatisation à haut risqueAinsi que l'avant-dernier rebondissement:Banques populaires-Caisses d'épargne: l'inévitable fusion
Du Canada, Nicolas Sarkozy a vivement critiqué la direction de la Caisse nationale des Caisses d'épargne, après l'annonce d'une perte de 600 millions d'euros ces derniers jours sur les marchés financiers. «C'est suffisant pour que les responsables sachent en tirer les conséquences», a notamment dit le chef de l'Etat. Le Financial Times fait sa "une", samedi 18 octobre, avec ce qu'il qualifie de «scandale». Le socialiste François Hollande demande des sanctions.
Le jour où Nicolas Sarkozy arrivait à Camp David pour plaider la cause d'un nouvel ordre financier mondial confiant un rôle élargi au Fonds monétaire international (FMI), son directeur général français Dominique Strauss-Kahn est mis en cause par des révélations du Wall Street Journal. Samedi 18 octobre, le hasard a mal fait les choses. A moins que ce ne soit pas le hasard.
Arrivé il y a un an à la tête du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn se retrouve au cœur d'un scandale. DSK fait l'objet d'une enquête interne au FMI pour abus de pouvoir, selon les informations du Wall Street Journal du samedi 18 octobre. Dimanche 19 octobre, Anne Sinclair, sa femme, certains de ses proches du parti socialiste, et le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, ont pris sa défense.
Même si George W. Bush exerce ses prérogatives présidentielles jusqu'au 20 janvier 2009, son impopularité manifeste et le processus de passation de pouvoir à John McCain ou Barack Obama, déjà entamé, empêchent Washington de gérer le crise actuelle de manière convaincante.
Les dirigeants des grands pays développés et émergents (G-20), réunis à Washington, se sont engagés, samedi 15 novembre, à relancer l'économie mondiale, tout en lançant une réforme du système financier international. Mais on est encore loin du Bretton Woods appelé par Nicolas Sarkozy. Au fait, Bretton Woods, c'était quoi? Décryptage d'une conférence internationale vieille de 64 ans, dont l'esprit est bien vivant. Lire aussi:G-20: la dernière fête du roi NicolasPour comprendre le G-20, un dossier de Mediapart
Toujours pressé, Nicolas Sarkozy se rend ce week-end à Camp David, flanqué du président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, pour convaincre le président américain George W. Bush d'accepter la convocation d'un «sommet mondial» sur la reconstruction du système financier international. Champion de l'unilatéralisme américain, canard boiteux à l'impopularité abyssale, présidant une administration finissante qui a géré la crise financière «made in America» avec maladresse, Bush est le mauvais interlocuteur. Et il n'est pas certain que l'objectif lui-même ait été bien réfléchi. Le président en exercice de l'Union européenne confond vitesse et précipitation.
A Plan-de-Campagne, près de Marseille, les salariés de la zone commerciale font front commun avec les patrons pour défendre le travail du dimanche, face à certains syndicats. Xavier Bertrand, qui a rencontré, lundi 13 octobre, des chefs d'entreprises ouvrant en tout illégalité, leur a promis le vote d'une loi avant la fin de l'année. Lire aussi:Enquête sur le travail le dimanche, cette obsession présidentielle