Natixis a réussi son augmentation de capital. Un document interne qui doit être discuté ce vendredi en comité de groupe des Caisses d'épargne montre l'enjeu de cette opération et les craintes de ses deux actionnaires. Les comptes des Caisses d'épargne ne portent pas encore trace des mésaventures de sa filiale bancaire, valorisée à 19,55 euros l'action dans son bilan, mais qui ne vaut plus que 2,75 euros en Bourse.
Sur un ton radical, avec des accents souverainistes, Nicolas Sarkozy a dénoncé, jeudi 25 septembre, lors de son discours de Toulon, les excès du capitalisme financier. Mais quand il en est venu à énoncer des propositions concrètes, le ton, soudainement, est devenu beaucoup plus flou ou elliptique. Lire également notre article: le projet de budget 2009 présenté aujourd'hui ignore l'ampleur de la crise.
Nicolas Sarkozy vient de quitter la tribune d'un meeting UMP à Toulon au cours duquel le président de la République est revenu sur la crise financière mondiale. Avec au passage, un long dégagement sur les conséquences en France. Verbatim.
Mediapart dévoile les équilibres du projet de loi de finances pour 2009, qui doit être présenté vendredi 26 septembre en conseil des ministres. Il n'a pas été bâti pour faire face à la crise économique majeure qui secoue la planète. Pour stabiliser les déficits publics à 2,7% en 2009 – prévision jugée peu crédible par beaucoup d'experts –, le gouvernement a construit un budget dont les effets seront plutôt récessifs. Le gouvernement a-t-il pris la mesure du choc économique? Dans ces conditions, on peut s'interroger sur le sens et l'efficacité du discours volontariste que Nicolas Sarkozy vient de prononcer, jeudi 25 septembre, à Toulon, dont nous vous proposons ici les principaux extraits et là, le parti-pris de Laurent Mauduit: «Un révolutionnaire d'opérette».
Lire aussi, Parachutes dorés: une réforme en trompe-l'œil .
La crise financière a fait une victime expiatoire: les parachutes dorés. Le président de la République devrait annoncer sa volonté de les voir supprimer. Et le Medef se dit favorable à leur disparition. Pas question, en revanche, de toucher aux autres modes de rémunérations – bonus, stock-options, retraites-chapeau et autres –, ni même à la fiscalité. Sans réforme globale de l'ensemble de ces rémunérations, une suppression de ces parachutes serait cependant sans effet.
«Sans action immédiate, l'Amérique pourrait s'enfoncer dans une panique économique»: dans une démarche sans précédent, George Bush invite, ce jeudi, Barack Obama et John McCain à la Maison Blanche afin de trouver un accord au Congrès pour adopter le plan de sauvetage de Wall Street. Lire le «parti pris» de Philippe Riès: «Dominique Strauss-Kahn, la voix de son maître» et notre série A quoi rêve le Kansas? Maintenant, il faut se serrer la ceinture (cliquez sur les liens ci-dessus).
Le plan Paulson, destiné à sauver le système financier américain, s'installe au cœur de la campagne pour l'élection présidentielle du 4 novembre. Problème: les candidats, Barack Obama et John McCain jugent le dispositif trop flou et concocté par une administration décrédibilisée. Ils pourraient le sanctionner lors du vote au Congrès auquel ils devraient finalement prendre part. Députés et sénateurs renâclent, quant à eux, à tendre la main aux naufrageurs de Wall Street et attendent la décision des deux hommes.A quoi rêve le Kansas? Et maintenant, il faut se serrer la ceinture. A Lawrence, au Kansas, où Thomas Cantaloube et le photographe Patrick Artinian sont allés prendre le pouls de l'Amérique post-Bush, post-Irak et, depuis peu, post-Wall Street, on parle beaucoup du coût de l'essence et de la nourriture en se lamentant de la disparition d'une certaine Amérique: celle qui «construisait des trucs». Deuxième volet de la série que Mediapart vous propose pour comprendre les enjeux du scrutin et le climat qui règne aujourd'hui aux Etats-Unis.
Incroyable mais vrai: Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international, s'est enfin exprimé publiquement sur les "temps exceptionnels" que traversent les marchés financiers et l'économie mondiale. Malheureusement, sa contribution à l'analyse et à la résolution de la crise est tout sauf exceptionnelle.
EDF a annoncé mercredi le lancement d'une OPA sur British Energy. Les discussions pour la reprise du premier groupe nucléaire britannique étaient en marche depuis le printemps mais bloquées par des actionnaires minoritaires. EDF a accepté de relever son offre à 15,8 milliards d'euros pour les convaincre. Mais cette acquisition, applaudie sur les marchés, repose sur de nombreux paris.
La France a choisi de ne pas donner de minima sociaux aux moins de 25 ans. Mais elle a multiplié les emplois aidés, pensant encourager l'insertion professionnelle des jeunes. Le bilan est plus que nuancé. Flashback sur trente ans de contrats aidés et de poussées de fièvre, du CIP d'Edouard Balladur au CPE de Dominique de Villepin...
Le Parti socialiste a annoncé, mercredi 24 septembre, qu'il allait créer une association en vue de déposer un recours pour «abus de pouvoir» contre la ministre Christine Lagarde dans l'affaire Tapie. Une démarche identique avait été initiée la veille, par le député Nouveau centre Charles de Courson.
Les institutions financières japonaises puisent dans leurs poches profondes pour racheter à bon compte les beaux restes de Lehman Brothers ou voler au secours de Morgan Stanley, et peut-être demain de Goldman Sachs. Mais contrairement à celle des années 80, cette "invasion" sollicitée devrait bien accueillie par des Américains à court d'argent.
Le conseil d'administration d'Air France doit approuver jeudi le passage de témoin à la direction de l'entreprise. Jean-Cyril Spinetta conservera juste ses fonctions de président du conseil d'Air France-KLM. Pierre-Henri Gourgeon, numéro deux de la compagnie depuis dix ans, lui succède à la présidence d'Air France. Non sans mal: le poste était très convoité. Cette succession survient au moment où le transport aérien est en pleines turbulences, pris dans le choc d'un pétrole cher.
Les élections américaines vont sans doute se jouer sur l'économie. Les Etats-Unis découvrent chaque jour l'ampleur de la crise financière «la plus grave depuis la Grande Dépression», selon le FMI. Au-delà des programmes et des promesses de John McCain et de Barack Obama, qui les conseillent?