La bourse de Paris a perdu lundi 3,78%, celle de Londres 3,92%, et Madrid 4,5% : la panique a saisi les marchés financiers après un week-end fatal à Wall Street qui a connu, lundi, sa plus forte baisse depuis le 11-Septembre. La décision des autorités américaines de ne plus soutenir le secteur financier a précipité la faillite de Lehman Brothers et le rachat de Merill Lynch. En cinq points, Mediapart explique ce tournant de la crise financière, qui aura d'inévitables répercussions sur les consommateurs et la croissance mondiale. Lire également l'article de Philippe Riès: la théorie des dominos.
L'annonce de la faillite de Lehman Brothers, la quatrième banque d'affaires de Wall Street, lundi 15 septembre, a replongé la planète financière dans la tempête. Mais c'était sans doute un point de passage obligé vers une sortie de crise. Après le refus des autorités américaines de mobiliser une nouvelle fois l'argent public, les principaux acteurs ne devraient plus pouvoir tergiverser.
Bernard Tapie a bien été reçu, vendredi, par le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol. Révélée par le site Bakchich, l'information est confirmée lundi par le site du magazine Challenges, dont un journaliste a croisé aussi sur les lieux l'ex-homme d'affaires. Malgré les démentis officiels, elle constitue un indice de plus quant au rôle majeur que Nicolas Sarkozy a joué dans cette affaire.
Les marchés financiers s'effondrent au lendemain d'un des week-ends les plus décisifs pour Wall Street. Au terme de trois jours de négociations ininterrompues entre banques centrales, banquiers et autorités américaines, les cartes sont totalement rebattues: le gouvernement américain refuse désormais d'apporter sa garantie au monde financier. Premières conséquences: Lehman Brothers est en faillite, Merrill Lynch est rachetée en catastrophe par Bank of America, et le premier assureur mondial, American Insurance Group, demande un financement exceptionnel de 40 milliards à la Fed. Tous ignorent la suite.
Pour la troisième journée consécutive, les autorités financières américaines et les patrons des grandes firmes de Wall Street étaient réunis dimanche au siège de la Réserve fédérale de New York pour éviter une faillite pure et simple de Lehman Brothers, la quatrième banque d'affaires des Etats-Unis. Partie de poker à mise très élevée.
Pour la troisième journée consécutive, les autorités financières américaines et les patrons des grandes firmes de Wall Street étaient réunies dimanche au siège de la Réserve Fédérale de New York pour éviter une faillite pure et simple de Lehman Brothers, la quatrième banque d'affaires des Etats-Unis. Partie de poker à mise très élevée.
Crise économique ou pas, le gouvernement français devra respecter en 2009 le plafond de 3% du PIB pour le déficit des comptes publics. La "souplesse" dont les ministres des finances de l'UE ont décidé à Nice de faire preuve face à la baisse conjoncturelle des recettes fiscales bénéficiera aux bons élèves de la classe européenne. Les cancres, eux, restent sous surveillance.
Au plus bas dans les sondages, battue dans son bras de fer avec les grands exportateurs de denrées agricoles, lâchée par son "ami" vénézuélien Hugo Chavez, la présidente de la République argentine Cristina Kirchner a décidé à l'improviste de rembourser les arriérés de la dette publique auprès du Club de Paris, afin de rouvrir à ce pays l'accès au marché international des capitaux. Mais les créanciers privés, dont certaines grandes banques françaises, ne l'entendent pas de cette oreille. Avec en bruit de fond, le passage du TGV Buenos Aires-Cordoba promis à Alstom.
«Passer du virtuel au réel.» Le ministre du budget, Eric Woerth, fait savoir qu'il adore Internet et les nouvelles technologies. Il a donc invité tous ses amis sur Facebook à un petit raout, mardi soir, à Bercy. Et c'est lui qui régale. Un petit coup de pub, alors que le grand argentier du gouvernement concocte un budget très, très serré.
Une semaine après avoir sauvé les deux géants du crédit hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac, la Fed et le secrétaire au Trésor travaillent au sauvetage de Lehman Brothers. La cinquième banque d'investissement américaine est en coma dépassé. La question est de savoir si l'Etat va encore une fois apporter des fonds publics pour éviter une faillite. Réponse, dimanche 14 septembre. Lire aussi le crash annoncé d'une banque d'affaires de Wall Street.
Dans un message adressé aux salariés du groupe, le président du groupe Le Monde, Eric Fottorino, a annoncé le départ «prochain» de Bruno Patino, président de Télérama, du Monde interactif et de la régie publicitaire Publicat. Le partant est pressenti pour diriger France Culture.
Thomas Clay, spécialiste du droit de l'arbitrage, a créé la surprise, mercredi 10 septembre, lors des auditions de la commission des finances de l'Assemblée au sujet de l'affaire Tapie: il a jeté une lourde suspicion sur le comportement de l'Etat qui a eu recours à des procédures sans aucun précédent. Entendu, lui aussi, Jean Peyrelevade, l'ancien PDG du Crédit lyonnais, a accusé les arbitres «soit d'incompétence soit de mauvaise foi». Quant à Bernard Tapie, il a répété avoir été trompé par le Crédit lyonnais, qui aurait usé de procédés à «caractère mafieux».
Le répit apporté par la prise de contrôle par le gouvernement américain des géants hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac aura été de courte durée. Le sort de la quatrième banque d'affaires de Wall Street, Lehman Brothers, qui lutte pour sa survie, inquiète la planète financière. Le bout du tunnel semble loin.
Le hors norme est-il la norme? Peut-on prévoir, prévenir ou à tout le moins s'assurer contre et limiter les effets des "événements extrêmes" qui, de l'affaire Kerviel à la crise des "subprime", frappent la planète financière avec la violence des ouragans dans le golfe du Mexique? Tentative de décryptage et ouverture du débat après la récente conférence sur ce thème organisée à Paris par la Banque de France et l'Ecole d'économie de Toulouse.
Renault a confirmé la suppression de 5.000 emplois en Europe. Les syndicats de Renault accusent le groupe de faire payer aux salariés un «échec» stratégique. Depuis sa nomination à la présidence en 2005, Carlos Ghosn a géré d'une main de fer le constructeur automobile. Mais lui a-t-il donné la capacité de se réinventer? Analyse. Lire aussi chez Renault, la grande saignée sociale est confirmée.
Ce devait être une fusion exemplaire. Deux ans après sa création, Natixis, la banque d'investissement commune des caisses d'épargne et des banques populaires, est obligée de faire une augmentation de capital à un prix bradé pour reconstituer en urgence ses fonds propres. La faute à la crise? Pas seulement. Retour sur un fiasco financier qui a démantelé toute l'organisation du financement du logement social.