Pour éviter une crise "systémique", le gouvernement américain a dû se résoudre à voler au secours des deux géants du crédit immobilier, Freddie Mac et Fannie Mae. Il se dit prêt à y investir 100 milliards de dollars pour assurer la stabilité du marché hypothécaire. «C'était la seule solution pour éviter une crise plus grave», s'est défendu le secrétaire du trésor américain, Henry Paulson, pour justifier cette mesure sans précédent.
Six syndicats ont convenu ce jeudi d'une journée de manifestation le 7 octobre. Un front uni pour tenter d'effacer des mois de divisions profondes entre organisations. Et l'incapacité du syndicalisme à infléchir le cap gouvernemental. D'après Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT qui a proposé cette journée aux autres syndicats, il y a urgence. Les salariés «souffrent». Et pour lui, c'est la «crédibilité» même de l'action syndicale qui est en jeu. Entretien audio et décryptage.
Les mandataires du groupe Tapie percevront dès vendredi 5 septembre un premier chèque de 198 millions d'euros, sur les 390 millions d'euros alloués par le tribunal arbitral. Ce paiement accéléré est un pied de nez à l'Assemblée nationale, qui commence à peine ses auditions autour de cette affaire. Partis pris. Nous publions aussi le troisième et dernier volet de notre enquête sur l'histoire Tapie/Adidas, dans les années 1990-1994. Mediapart publie également de longs extraits de ce qui a été dit par différents acteurs de ce dossier, en 1994, devant la Commission d'enquête parlementaire sur le Crédit lyonnais.
Lors de la commission d'enquête parlementaire sur le Crédit lyonnais, en 1994, de nombreux témoins ou acteurs de l'affaire avaient – déjà – évoqué l'affaire Bernard Tapie. Mediapart a sélectionné quelques extraits de ces témoignages de l'époque.
Au lendemain de la première série d'auditions, auxquelles a procédé la commission des finances de l'Assemblée nationale, mercredi 3 septembre, nous publions le troisième et dernier volet de notre enquête sur l'histoire Tapie/Adidas, dans les années 1990-1994, à l'origine de l'interminable bataille judiciaire qui s'est achevée par l'octroi de 390 millions d'euros au profit de Bernard Tapie.
Les premières auditions sur l'affaire Tapie ont commencé mercredi 3 septembre à la commission des finances de l'Assemblée nationale. Le député Charles de Courson, auteur d'un «mémoire introductif», y a révélé qu'en net après impôt, l'ex-homme d'affaires devrait percevoir beaucoup plus qu'annoncé: entre 106 et 144 millions d'euros. Accepté par l'Etat, le «compromis arbitral», qui a encadré le travail du tribunal arbitral, a aussi été rendu public et soulève de graves questions sur la conduite de l'Etat.Mediapart publie l'intégralité de ces documents: le mémoire et le compromis. Ainsi que le deuxième volet de notre enquête (qui en comprendra un troisième) sur l'affaire Tapie/Adidas, en 1990-1994, au cœur de cette controverse judiciaire.
En vendant 55% du capital d'Adidas, non seulement l'homme d'affaires a fait dès 1993 une belle plus-value, mais encore des groupes nationalisés sont venus à son secours. A l'époque, la droite crie au scandale. Par ailleurs, au premier jour des auditions à la commission des finances de l'Assemblée nationale, ce mercredi 3 septembre, il apparait que Bernard Tapie touchera au final bien plus qu'estimé.
L'affaire Tapie rebondit ce mercredi à l'Assemblée nationale. Selon des informations recueillies par Mediapart, les auditions auxquelles doit procéder la commission des finances seront précédées par la présentation du mémoire d'un député, Charles de Courson (Nouveau centre). Ce parlementaire estime que le cadeau de 390 millions d'euros fait à Bernard Tapie est intervenu au terme d'un arbitrage «d'une légalité douteuse». Il démonte les failles juridiques de cette procédure et précise aussi que des voies de recours sont possibles: l'une en cas de commission d'enquête parlementaire, l'autre sur initiative de contribuables.Pour comprendre cette affaire, Mediapart publie aussi le premier volet d'une enquête (qui en comprendra trois) sur l'affaire Tapie/Adidas, en 1990-1994, au cœur de cette controverse judiciaire.
Premier volet de notre enquête sur les origines de l'affaire Tapie: où l'on s'aperçoit que si le Crédit lyonnais avait, à l'époque, réagi comme une banque ordinaire, l'ex-homme d'affaires aurait bien vite perdu le contrôle d'Adidas et l'histoire se serait arrêtée là. Mais Bernard Tapie bénéficiait de soutiens au Crédit lyonnais et au gouvernement socialiste. Lire aussi Le cadeau fait à Bernard Tapie frappé d'illégalité
Accra, la capitale du Ghana, accueille à partir de ce mardi une grand-messe organisée par l'OCDE. En débat, l'«efficacité» de l'aide versée aux pays du Sud. Celle-ci reste faible. Surtout, son utilisation a changé. La priorité est au secteur privé et aux Etats «fragiles». Entretien audio avec Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération.
Elle écoute, elle réconforte, elle aide à reprendre pied. A l'hôpital de Nanterre, la psychosomaticienne Marie Pezé reçoit ceux que le travail a laminés. Dans un livre qui vient de paraître, Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, elle raconte les douleurs de ces patients. Reportage, en sons et photos, dans l'intimité du cabinet.
Les administrateurs d'Alcatel-Lucent ont tenu un conseil par téléphone ce lundi 1er septembre après-midi pour arrêter leur choix sur la nouvelle direction du groupe. Leur décision devrait être annoncée d'ici à mercredi. Serge Tchuruk, qui dirige le groupe depuis treize ans, risque d'imposer une dernière fois sa marque. Sa préférence va à un tandem formé par Philippe Camus et Ben Verwaayen. Comme à chaque changement important de direction, le monde des affaires se passionne et s'entremet. Chacun soupèse son influence.
C'est la rentrée, et Christine Lagarde vient de faire sa première bourde de l'année. A La Tribune, elle affirme qu'une réforme de l'impôt sur la fortune fait partie des «possibilités». Sur Europe 1, François Fillon dément aussitôt. Christine Lagarde qui se fait taper sur les doigts, voilà qui n'est pas nouveau. Mais au-delà de la polémique, il y a une réalité politique: par touches successives, l'idée d'une remise en cause de l'impôt sur la fortune fait son chemin. Lire aussi Christine Lagarde, reine des gaffes par Laurent Mauduit.
«Si on retire l'intérim, qui a sensiblement baissé au deuxième trimestre, l'économie a continué à créer des emplois en net», se réjouissait mi-août la ministre de l'économie, Christine Lagarde. Première variable d'ajustement en cas de baisse de l'activité, le travail temporaire a encaissé 45.300 suppressions d'emploi au deuxième trimestre 2008. Essentiellement dans l'industrie et le bâtiment qui voient défiler les candidats mais pas les offres. Reportage.
Nicolas Sarkozy a révélé jeudi les contours du RSA. Une mesure jugée positive par les associations les plus proches des personnes concernées, mais insuffisante par rapport à l'ampleur de la pauvreté en France. Lire également le parti pris de Laurent Mauduit, "Economie: Sarkozy est aussi versatile que Chirac" et nos documents de référence.
Applaudis par la gauche, critiqués par la droite, le RSA et son financement, assis sur une taxation des revenus de placement, sont en réalité les révélateurs d'une politique économique et sociale frappée de schizophrénie. Car non seulement Nicolas Sarkozy alourdit les taxes sur le capital alors qu'il avait promis de les alléger, mais encore il affirme vouloir limiter les effets sociaux de la déréglementation du marché du travail qu'il vient d'accroître avec... la réforme du contrat de travail. La «rupture» annoncée n'en est pas une: en économie, le sarkozysme est une variante du chiraquisme.