Si les négociations de l'OMC à Genève échouent, le ministre indien du commerce, Kamal Nath, sera une cible toute désignée dans la recherche des responsabilités qui suivra inévitablement.Lire aussi : «la pire manière de négocier, à l’exception de toutes les autres», l'analyse de Philippe Riès.
Intervenant jeudi matin à Genève devant le comité des négociations commerciales, où sont représentés les 153 pays membres de l'OMC, le directeur général Pascal Lamy a dû faire face aux récriminations de plusieurs ministres, mécontents d'être simples spectateurs des discussions en comité très restreint engagées depuis la veille pour dégager un consensus sur neuf points clefs des dossiers agriculture et tarifs industriels. Plongée dans la mécanique interne de la négociation et éclairage sur l'indispensable réforme de l'organisation.
Nouvel épisode dans les houleuses négociations de libre-échange entre l'Union européenne et des pays africains : d'après un document que Mediapart s'est procuré, Bruxelles a décidé de passer à la vitesse supérieure, pour conclure à tout prix, d'ici la fin de l'année, une poignée de ces accords. La Commission va recourir à une disposition qu'elle n'a utilisée qu'à une reprise auparavant, pour gagner du temps. A l'époque, c'était dans le cadre d'une loi... antiterroriste.
Alors que le gouvernement ne dira que lundi s'il engage ou non un recours contre la sentence du tribunal arbitral qui a alloué 395 millions d'euros à Bernard Tapie, la polémique autour de l'affaire ne cesse de monter. Après avoir révélé que le gouvernement avait donné des instructions pour suspendre la procédure judiciaire ordinaire, qui tournait pourtant à l'avantage de l'Etat, Mediapart verse une nouvelle pièce au dossier: l'un des arbitres, Pierre Estoup a été mis en cause lors d'un autre arbitrage. Lire aussi : un portrait multimédia de Tapie, le pionnier de la bling bling attitude. Quant au texte intégral de la sentence arbitrale, on peut le lire ici.
Un millier de cadres a manifesté ce mercredi, à deux pas du Sénat, où les parlementaires venaient d'adopter le texte qui organise la négociation du temps de travail entreprise par entreprise et déplafonne le travail des cadres. Leurs RTT risquent d'être restreintes, surtout dans les PME. Mediapart a tendu le micro à ces cadres désabusés.
A Genève, la France ne se contente manifestement pas de présider, avec la neutralité requise, les conseils des ministres de l'UE en marge des négociations du cycle de Doha. Son comportement dans le conflit de la banane, qui oppose les pays producteurs africains et ceux d'Amérique latine, rappelle de précédentes tentatives de sabotage du cycle à chaque fois qu'un accord semblait à portée de main.
Entamées lundi 21 juillet au siège de l’OMC à Genève, les négociations ministérielles pour sauver du naufrage le cycle de Doha pourraient courir bien au-delà du week-end, jusqu’à mardi ou mercredi prochain. Reportage dans les coulisses des tractations, à Genève, où les Etats-Unis viennent d'abattre une carte en annonçant un plafonnement à 15 milliards de dollars du soutien à leurs agriculteurs. A lire aussi le récit des sept années de négociations laborieuses du cycle de Doha, depuis son lancement en novembre 2001.
La sentence arbitrale, qui a accordé 395 millions d'euros à Bernard Tapie, semble entachée d'irrégularités. En particulier, elle s'écarte d'un arrêt de la Cour de cassation, que les arbitres devaient impérativement respecter. Par ailleurs, les trois juges accordent une indemnité de 45 millions d'euros pour préjudice moral à l'ancien homme d'affaires, en faisant notamment allusion à une publicité du Crédit lyonnais, représentant le nom de Tapie « inscrit sur une poubelle ». Or, dès 1994, Bernard Tapie avait été débouté de sa plainte en diffamation dans cette affaire.
Placer son épargne dans un fonds de trésorerie est sans risque. Enfin, c'est ce que pensaient certains clients de la banque Oddo jusqu'en juillet 2007, et la crise des subprimes. Aujourd'hui, la banque leur propose soit de vendre leurs parts à l'encan, soit de geler leurs investissements pendant cinq ans. Cette histoire pourrait n'être qu'une péripétie de marché, si la banque avait géré de façon égale tous ses clients. Un document interne dont nous dévoilons le contenu soulève des doutes. La banque estime qu'il lui a été dérobé par un salarié indélicat.
C'est un télescopage grinçant. L'Organisation mondiale du commerce engage les négociations de la dernière chance pour le cycle de Doha, au moment même où la crise alimentaire rappelle l'échec de la politique menée par les grandes institutions internationales en matière agricole depuis des années. En filigrane, une question délicate : la solution au désordre alimentaire mondial passe-t-elle par l'adoption d'autres règles de commerce international ? Lire aussi l'analyse de Philippe Riès : ce qui va se négocier à Genève.
Une fois encore, les principaux acteurs du cycle de Doha se sont donné rendez-vous en juillet au siège de l'OMC, sur les rives du lac Léman, pour une «réunion de la dernière chance» pour des négociations commerciales multilatérales lancées en novembre 2001. Les négociateurs ont présenté le 10 juillet deux textes sur l'agriculture et les tarifs industriels qui offrent à la trentaine de ministres réunis à Genève à partir du 21 juillet une bonne visibilité sur les choix politiques qu'ils doivent assumer. Un échec condamnerait le cycle, peut-être définitivement.
La situation économique ne s'arrange pas dans le pays du dictateur Robert Mugabe, qui est parvenu à se faire reconduire au pouvoir le mois dernier. L'inflation atteint le chiffre démentiel de 2,2 millions de %, contraignant le pouvoir à imprimer une coupure de 100 milliards de dollars zimbabwéens afin d'économiser le peu de papier qui lui reste pour faire tourner la planche à billets.
Selon une étude publiée samedi 19 juillet par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le revenu "médian" des Français s'est élevé à 1.470 euros par mois en 2006, en hausse de 1,7%. Près de 7,9 millions de personnes, soit 13,2 % de la population vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui correspond à un niveau de vie inférieur à 880 euros par mois. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie d'au moins 33.190 euros par an.
Si le CDR a renoncé à la procédure judiciaire, qu'il était en passe de gagner, contre Bernard Tapie, et a choisi une procédure arbitrale, qui va coûter 395 millions d'euros aux contribuables, ce n'est pas le fait d'une mauvaise estimation: l'ordre est venu du gouvernement. C'est ce qu'établit l'enquête de Mediapart: l'instruction ministérielle a été consignée noir sur blanc dans un procès-verbal de l'EPFR, l'établissement public qui chapeaute le CDR. Lire aussi le "parti pris": L'affaire Bernard Tapie: un triple scandale d'Etat.