La Redoute, Coca-Cola, L'Oréal... Les conflits sociaux se multiplient avec, presque toujours, la même revendication : une augmentation des bas salaires pour compenser la baisse du pouvoir d'achat. Voici la carte de France des récents conflits salariaux, qui laisse présager un mois de mai agité.
Microsoft doit faire une annonce, d'ici vendredi soir, portant sur l'avenir de son offre de 41,9 milliards de dollars pour le rachat de Yahoo. Ce dernier refuse toujours de se faire manger à ce prix, qu'il juge trop bas. Mais le numéro un mondial des logiciels hésite à relever son offre. Trois scénarios sont envisagés.
Il devait être plus simple, plus logique, plus pratique. Mais après une gigantesque refonte qui a duré plus de deux ans, le nouveau code du travail qui entre en vigueur ce jeudi 1er mai s'avère tout aussi monumental... et complexe. Chamboulé de fond en comble, comptant 3000 pages et près de 4000 articles, il risque de devenir un casse-tête pour les juges et les avocats. Sans parler du salarié lambda, que le nouveau code n'aidera pas vraiment à se repérer.
Le numéro un bancaire allemand a publié mardi sa première perte trimestrielle depuis cinq ans (140 millions d'euros et 2,7 milliards de dépréciations). Fortement secouée par l'assèchement du crédit, la Deutsche Bank assure pour autant qu'elle n'a pas renoncé à de nouvelles acquisitions outre-Rhin. Aux Etats-Unis, Citigroup annonce une nouvelle augmentation de capital.
Ironie de l'actualité. Chez Peugeot Motocycles (Doubs), les salariés ont accepté de renégocier leurs 35 heures sous la menace d'une délocalisation. A Amiens (Picardie), ceux de Goodyear n'ont pas accepté la renégociation de leur temps de travail. La direction a annoncé aussitôt 400 suppressions d'emploi. Le chantage à l'emploi a de beaux jours devant lui.
Rendu public mardi 29 avril, le cinquième rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale souligne que le nombre de pauvres a cessé de reculer et que la situation de ceux qui sont sous le seuil de pauvreté se dégrade. Ces statistiques qui s'arrêtent à 2005 mettent aussi en évidence que le nombre des travailleurs pauvres est en hausse. En clair, même si le chômage recule, l'emploi est de moins en moins une protection contre la pauvreté.
La politique économique française fait l'objet d'une double sanction: Bruxelles stigmatise une politique trop laxiste, qui creuse les déficits, tandis que l'opinion s'inquiète d'une politique trop rigoureuse, visant à réduire ces mêmes déficits. Ces critiques paradoxales souligent le manque de lisibilité du cap fixé. Lire aussi: «Retraite, le régime de la double peine».
Le gouvernement a à peine confirmé son intention d'allonger la durée des cotisations retraite, qu'il annonce aussi son intention d'augmenter ces cotisations «dès cette année». Il lorgne sur les excédents de l'assurance chômage pour ne pas augmenter les prélèvements obligatoires.
Depuis des mois, ils dénonçaient le venin de la suspicion savamment distillé par l'ancien président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, sur un éventuel financement occulte de leurs organisations. Cette fois, la chape de plomb commence à se soulever. Ce lundi, Mediapart a publié des déclarations d'un ancien salarié de l'UIMM qui a détaillé devant le juge Le Loire une « politique générale qui n'était pas nouvelle » de financement des « activités » syndicales. La plupart des grandes organisations de salariés ont accepté de réagir.
Examiné lundi 28 avril en conseil des ministres, le projet de loi dit de «modernisation de l'économie» prévoit une cascade de dispositions très libérales. L'une des plus symboliques est la remise en cause du monopole de la distribution du Livret A. Mediapart raconte l'histoire de plus de douze années de batailles menées par le puissant lobby des banques. Une histoire qui éclaire les politiques économiques menées par la gauche et par la droite.
Aux Etats-Unis, les premières mesures de rationnement ont été prises. Dans nombre de pays pauvres, où le riz joue un rôle alimentaire central, des émeutes de la faim inquiètent les gouvernements. Les prix du riz ont plus que doublé depuis le début de l'année. L'ONU évoque un «tsunami de la faim».
Les salariés d'Airbus en France ont massivement suivi l'appel à la grève lancé ce jeudi par l'intersyndicale du groupe. Ils protestent contre le traitement inéquitable du groupe entre la France et l'Allemagne. EADS avait prévu de vendre trois sites allemands et trois sites français. Finalement, seuls les sites français seront cédés. Les usines allemandes restent dans le groupe, faute de repreneur.
Pendant plus de 90 minutes, jeudi soir 24 avril, Nicolas Sarkozy a occupé les écrans de télévision. Cette opération de communication, à une date, sur des chaînes et avec des journalistes choisis, selon une vieille et néanmoins mauvaise habitude française, par la présidence de la République, avait pour but d'enrayer l'abyssale chute de popularité et de crédit du président, un an à peine après son élection. Pour vous permettre de juger cette interview, de confronter les réponses à la réalité, d'imaginer les questions oubliées et de prolonger le tout par vos commentaires, Mediapart vous propose une revue de détail des grands sujets qui concernent l'avenir de cette nation, la France, qui doute d'autant plus d'elle-même qu'elle doute de son président.
Les réformes de Nicolas Sarkozy sont-elles justes ? Pour Mediapart, le président de la la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, Pierre Méhaignerie, tire le bilan d'un an de politique sociale. Pour ce centriste, issu de la plus pure tradition sociale-libérale, les réformes n’ont pas été assez expliquées. « Les réformes ne seront acceptées que si elles sont perçues comme juste », insiste-t-il. Son idée fixe: « corriger le paquet fiscal » voté à l’été 2007, par des mesures plus équilibrées.
Jean-Louis et Nicole, deux enfants, une HLM en région parisienne et 2100 euros de revenu net par mois, pile dans la moyenne française. Qu'ont-ils gagné, qu'ont-ils perdu depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy? Bilan chiffré... où l'on voit que leur pouvoir d'achat n'a pas vraiment augmenté.