Des chercheurs britanniques utilisent les ondes radio émises par le bluetooth des téléphones portables pour étudier les déplacements urbains. A l'insu des piétons en question et en vue d'applications parfois moins avouables que la simple planification urbaine.
La crise financière américaine puis mondiale a un an. Sans que les leçons aient été tirées de ce gigantesque effrondrement, qui pourrait coûter, selon le FMI, 1000 milliards de dollars. Où en sommes-nous d'un encadrement plus strict du système financier ? Les discussions sont confisquées par une poignée d'institutions internationales. Pourtant, c'est un débat politique crucial. Mediapart a décidé de revenir sur la pétition lancée par une cinquantaine d'économistes européens, «Stop finance», et décortique une à une, vidéos à l'appui, leurs propositions pour le moins radicales. Lire aussi notre entretien exclusif avec un conseiller en économie de Barack Obama, et notre chronologie détaillée, en PDF, des 12 mois de la crise.
George Bush a finalement donné son feu vert mercredi au vaste plan de sauvetage de l'immobilier américain. Durant des semaines, le texte avait fait l'objet d'une vigoureuse bataille au Congrès, entre républicains - sceptiques - et démocrates - enthousiastes. Au coeur du débat : la légitimité de l'Etat à intervenir sur les marchés en temps de crise. Dans un entretien à Mediapart, James Galbraith, l'un des conseillers économiques de Barak Obama dans la course à la Maison blanche, revient sur les derniers épisodes de la crise du «subprime». Et défend bec et ongles l'intervention musclée des pouvoirs publics en matière économique.
Acheter un billet de train est devenu un parcours du combattant. Plus question d'arriver les mains dans les poches à la gare et de sauter dans le premier train venu : depuis la mise en place par la SNCF d'une nouvelle politique tarifaire, dite de «yield management», un déplacement en train se prépare de plus en plus comme un voyage en avion. Avec des avantages - des tout petits prix pour ceux qui, libres comme l'air, peuvent partir en choisissant à l'avance leur date - et des inconvénients payés au prix fort pour les trajets contraints et non prévisibles. Les associations de consommateurs dénoncent derrière ce maquis tarifaire des hausses de prix injustifiées.
Les ministres sont en vacances. Le PS occupé à préparer son congrès. Sur les routes, Bison Futé voit rouge, forcément. Mais les mauvaises nouvelles économiques, elles ne prennent pas de congés. Le chômage augmente. La croissance est quasiment nulle. Le moral des Français est au plus bas, et la moitié d'entre eux ne partira pas cet été. Sur ce, Nicolas Sarkozy veut faire rentrer les députés plus tôt, dès le 22 septembre. Car il faut poursuivre le rythme des réformes, martèle le gouvernement. Et continuer, surtout, à occuper le terrain médiatique.
La porte ou 25 à 30% de salaire en moins. Drôle de proposition faite aux 45 aides à domicile du XVIe arrondissement. Elles sont en grève depuis une semaine. Un conflit qui met en lumière les conditions de travail difficiles dans le domaine du service à la personne, secteur pourtant en plein essor.
L'énième naufrage du cycle de Doha, mardi 29 juillet, a déclenché une vague de déclarations attristées des Etats membres de l'OMC. C'est à qui exprimera le plus fort sa déception. Pourtant, l'échec de Genève n'est peut-être pas si grave que cela pour l'avenir de la planète. Surtout s'il prépare le terrain à une réforme nécessaire de l'Organisation mondiale du commerce.Lire aussi l'analyse de Philippe Riès, notre envoyé spécial à Genève, qui revient sur les points de désaccords entre l'Inde et les Etats-Unis, à l'origine du fiasco. Et l'ensemble de notre dossier sur Mediapart, avec la saga de la guerre de la banane, le décryptage de la position indienne à Genève, ou encore l'analyse du texte de compromis présenté par Pascal Lamy en fin de semaine dernière. Et aussi : la chronologie du cycle de Doha et l'explication du mode de fonctionnement de ces négociations sans pareil.
Finalement, ce sera non. Après neuf jours d'âpres marchandages, les négociations de Genève censées donner au cycle de Doha une ultime chance de succès ont échoué mardi soir, sur un franc désaccord entre les Etats-Unis d'un côté, l'Inde et la Chine. Au cœur de la mésentente : la protection des agricultures de subsistance. Les avancées considérables réalisées en sept ans de discussion sont annulées par cet échec et la question de l'avenir de l'OMC se posera inévitablement.L’analyse de Philippe Riès, notre envoyé spécial à Genève et les principaux articles permettant de comprendre l'enjeu des négociations qui ont été publiés sur notre site.
Révélée en septembre 2007, l'affaire UIMM est une bombe à fragmentation. A qui étaient destinés les 16 millions d'euros retirés en liquide par Denis Gautier-Sauvagnac entre 2001 et 2007? La justice s'est emparée du dossier. Certains anciens ont parlé. Mais dix mois après les premières révélations, les zones d'ombre restent gigantesques. Mediapart a choisi de consacrer une série, en cinq volets, à cette affaire incroyable où il est question de retraits secrets, de billets donnés en liquide mais aussi de l'état, délabré, du dialogue social dans notre pays. Premier volet, un retour sur la toute-puissante Union des industries métallurgiques et minières.
On croyait l'accord à portée de main, dimanche dans la soirée. Au huitième jour de négociations à l'OMC, en quelques heures à peine, les perspectives d'une rapide entente sur le cycle de Doha pour la libéralisation des échanges commerciaux se sont assombries. Pékin a fait état de désaccords. La «guerre de la banane» continue de faire des dégâts. Et la France brouille toujours les cartes à distance.
Comme c'était prévisible, le Consortium de réalisation (CDR) a annoncé lundi soir qu'il ne déposerait pas de recours contre la sentence arbitrale qui a alloué près de 395 millions d'euros à Bernard Tapie. Grâce à un formidable coup de pouce de l'Elysée, l'ex-homme d'affaires sort donc vainqueur de sa confrontation judiciaire avec le Crédit lyonnais, vieille de treize ans.Lire aussi notre dossier avec notamment l'interview d'Eva Joly: «Un pouvoir présidentiel sans contrôle»et les blogs de Jean Peyrelevade, ancien patron du Lyonnais et celui de l'avocat de Tapie.
C'est donc ce lundi 28 juillet que le gouvernement doit annoncer s'il a ou non l'intention d'introduire un recours contre la sentence du tribunal arbitral qui, le 7 juillet dernier, a alloué 395 millions d'euros à Bernard Tapie en dédommagement dans l'affaire Adidas. Après trois semaines de turbulences, Mediapart fait le point sur l'affaire, ce qu'elle a révélé et sur les zones d'ombres qui restent. "Parti pris", en sept questions.
Après les Galeries Lafayette mi-avril, boulevard Haussmann à Paris, c'est au tour du Printemps de jouer l'ouverture jusqu'à 20 heures depuis le 21 juillet. Une heure gagnée par un glissement des horaires de ses employés, le plus souvent des employées et mères de famille habitant hors de Paris. Sans heure supplémentaire. Reportage.
En quelques heures vendredi à Genève, l'impossible est devenu probable. Le texte de Pascal Lamy a levé les principaux points de blocage, permettant aux sept grands acteurs des négociations du système du commerce mondial d'accroître très fortement les chances de parvenir à un accord final. Récit dans le détail de ces heures cruciales par notre envoyé spécial à Genève.
Sur son blog sur Mediapart, Jean Peyrelevade, qui en sa qualité d'ancien président du Crédit Lyonnais (1993-2003) est l'un des acteurs clefs de l'affaire Tapie/Adidas, dit pour la première fois publiquement ce qu'il pense de la sentence du tribunal arbitral. Relevant que Bernard Tapie a été entendu par les arbitres, il révèle que lui ne l'a pas été. «Dès lors, le débat n'a pas été contradictoire ce qui me paraît contraire aux principes les plus élémentaires du droit français», dit-il. Il estime en outre que les arbitres n'ont pas pris en compte des pièces décisives du dossier. Enfin, il fait valoir que les arbitres bafouent «l'autorité de la chose jugée», puisqu'ils s'appuient notamment sur une publicité publiée en 1994 par le Crédit Lyonnais pour allouer un préjudice moral à Bernard Tapie, alors que l'affaire a déjà fait l'objet d'un procès... perdu par Bernard Tapie. Sur son propre blog, également sur Mediapart, l'avocat de Bernard Tapie réplique à Jean Peyrelevade: «La banque a fait racheter Adidas par des sociétés off-shore qu’elle contrôlait et avec lesquelles elle a passé des conventions secrètes octroyant à la banque 70% de la plus-value déjà programmée à l’insu de son client».Lire aussi l'interview de l'ex-magistrate Eva Joly : «Un pouvoir présidentiel sans contrôle»
Dans un entretien audio avec Mediapart, l'ex-magistrate Eva Joly, qui a instruit dans le passé les affaires de Bernard Tapie, dont celle de la vente d'Adidas, donne son jugement sur la polémique générée par les 395 millions d'euros alloués à l'ex-homme d'affaires. Elle critique très vivement le recours par l'Etat à la procédure arbitrale, qui a conduit à placer «l'intérêt supérieur des amis au-dessus des intérêts supérieurs de l'Etat». Evoquant le rôle de Nicolas Sarkozy, elle estime que cette nouvelle affaire Tapie «illustre un exercice du pouvoir présidentiel arrogant et sans contrôle». Ayant la double nationalité française et norvégienne, Eva Joly, après avoir été l'une des figures de la justice fnancière en France, est aujourd'hui conseillère spéciale de la lutte contre la corruption en Norvège.