Les grévistes ont finalement libéré, dimanche après-midi 17 février, les deux cadres de l'usine Kleber, à Toul, et mis fin à leur mouvement. Retour sur les raisons du conflit.
Fin 2007, le fonds souverain norvégien était présent dans 182 entreprises françaises. Il détenait 7,1 milliards d'euros dans les entreprises du CAC 40, à une encablure de la Caisse des dépôts. Souvent considéré comme exemplaire dans son fonctionnement, il a refusé d'investir dans trois groupes français, jugés pas assez «éthiques» : EADS, Thales et Safran.
Nommé voilà un an par Jacques Chirac, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, Augustin de Romanet, a procédé à une cascade d'embauches de hauts fonctionnaires, tous de sensibilité chiraquienne. Alors que l'institution financière a pour tradition de respecter l'équilibre républicain, le directeur général veut aussi évincer son numéro deux, Dominique Marcel, ancien directeur adjoint du cabinet de Lionel Jospin. Cette politique inquiète les syndicats et embarrasse l'Elysée.
En mettant la main sur Bear Stearns pour une bouchée de pain, avec l'aval des autorités américaines et l'argent avancé par la Réserve Fédérale des Etats-Unis, JP Morgan Chase fait une affaire en or. Cette reprise évoque celle e de la vénérable banque nipponne LTCB par deux investisseurs américains, Tim Collins et Christopher Flowers, en mars 2000.
Trois ouvriers grecs employés par un prestataire des chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ont entamé une grève de la faim depuis une semaine. Ils affirment avoir été embauchés sans contrat de travail. Un énième conflit qui met en lumière les pratiques douteuses de certains sous-traitants.
De l'Oréal à Carrefour, les conflits sociaux réapparaissent. Salaires et pouvoir d'achat deviennent les principales revendications, loin devant l'emploi. La grande distribution, qui a abusé des emplois précaires et du temps partiel, connaît le plus de tensions.
Les prévisions de l'Insee laissent présager un « acquis » de croissance de +1,4% à la fin du premier semestre 2008. Mais le chômage devrait cesser de baisser. Et le pouvoir d'achat serait proche de la stagnation (+0,3%). Lire aussi « La lente montée des conflits sociaux »
Le conseil d’administration de Saint-Gobain doit approuver, ce jeudi 20 mars, l'entrée de la holding Wendel au conseil du groupe. En apparence, la firme industrielle et le fonds d'investissement d'Ernest-Antoine Seillière ont donc fait la paix. Paix trompeuse : en réalité, l'ancien président du Medef, qui rêvait de prendre le contrôle de Saint-Gobain, a pour l'instant perdu la main. Et perdu de l'argent.
A la manœuvre pour essayer de lancer un raid sur la Société Générale, Michel Pebereau, président de BNP Paribas, est un proche de Nicolas Sarkozy. Auteur en 2005 d'un rapport sur la dette publique, il est l'un de ceux qui prépare, à l'Elysée, la mise en œuvre du plan de réformes de l'après-municipales.
En baissant mardi pour la sixième fois son principal taux d'intérêt directeur, la Réserve Fédérale des Etats-Unis , désormais très inférieur au rythme de l'inflation, s'est engagé sur la pente glissante empruntée dans les années 1990 par la Banque du Japon. Au risque d'y perdre sa crédibilité.
Pour l'économiste Jean Pisani-Ferry, directeur du laboratoire d'idées Bruegel à Bruxelles, la baisse du dollar face à l'euro atteint désormais des niveaux tels qu'elle pourrait créer des tensions au sein de la zone euro. La nouvelle baisse, mardi, de 0,75% de son principal taux directeur par la Fed, risque d'affaiblir encore la devise américaine. Lire par ailleurs le « parti pris » de Philippe Riès.
Jérôme Kerviel, l'homme qui a fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale, a été remis en liberté mardi 18 mars au matin. La cour d'appel de Paris a jugé qu'il n'y avait pas lieu de détenir plus longuement le trader, compte tenu de l'absence de complicité et l'avancée de l'enquête. Le Parquet général réclamait au contraire son maintien en prison. Nous publions l'intégralité de son réquisitoire, qui témoigne de l'avancement de l'enquête.
Les étudiants de Nicole El Karoui sont courtisés par les plus grandes banques d'affaires, à Wall Street ou à Londres. Dans un entretien à Mediapart, la mathématicienne de l'Ecole polytechnique revient sur la formation de la bulle immobilière aux Etats-Unis et dénonce la gestion de la crise par la Réserve fédérale américaine.
Pour financer les retraites, le gouvernement lorgne sur le magot de l'assurance-chômage. Une fois n'est pas coutume, syndicats et patronat refusent d'une seule voix.
Dès cette semaine, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, reçoit les syndicats. Au menu: les retraites et l'allongement de la durée de cotisation pour tous à 41 annuités pour une retraite à taux plein.