Depuis quelques jours, les images montrant des policiers frapper gratuitement des manifestants, les insulter ou les humilier, s’accumulent au risque de banaliser les violences policières. Petit rappel simple et basique du droit.
Interpellé par plusieurs sénateurs à la suite de l’enquête de Mediapart sur leur régime de retraite, le président Gérard Larcher vient de leur répondre par courrier. Pour ne rien dire, sinon de consulter le site du Sénat, sur lequel ne figure aucune information précise.
Les magistrats financiers publient un rapport cinglant sur la pédopsychiatrie. Un hôpital public en crise bien seul pour prendre en charge des enfants qui vont de plus en plus mal, avec toujours moins de lits et de pédopsychiatres. La plupart des politiques publiques déployées relèvent de l’affichage.
L’adolescente de 14 ans rêvait d’un stage de troisième au sein de la police technique et scientifique. Son interlocuteur de 60 ans lui a adressé une série de dessins mettant en scène des policières attachées et bâillonnées, accompagnés d’émojis ambigus. Jugé mardi pour « corruption de mineure », il a été relaxé.
Depuis le vote du 49-3, les manifestations se sont multipliées, à Paris et dans plusieurs villes de France, et les images de violences policières aussi. La Défenseuse des droits, Claire Hédon, dénonce « des interpellations préventives » et des « manquements déontologiques dans le maintien de l’ordre ». Sur le plateau d’« À l’air libre », nos invité·es racontent le durcissement du maintien de l’ordre.
Depuis l’annonce du 49-3, des manifestants se retrouvent pour des mobilisations « sauvages » qui désorientent et épuisent les forces de l’ordre. Mediapart a passé une soirée avec plusieurs jeunes, qui racontent cette nouvelle forme d’engagement contre la réforme des retraites.
Sept manifestants interpellés samedi et dimanche à Paris passaient en comparution immédiate ce mardi. Une étudiante en psychologie, un agent immobilier, une graphiste ou un prof... Si les autorités accusent des « ultras » de semer le chaos, la moisson judiciaire paraît modeste.
Poussés par le sentiment de se faire « voler » leurs lieux de travail et leur capacité de mobilisation, des universitaires lancent la bataille juridique contre le recours sauvage aux cours à distance dans l’enseignement supérieur, y compris pour éviter des occupations menées par les étudiants.
La loi sur les Jeux olympiques examinée lundi soir par les députés, qui autorise à titre expérimental l’usage de la vidéosurveillance biométrique, confirme la position de la France en tant que leader de la dérive techno-sécuritaire en Europe. Les Français, eux, en sont les premiers cobayes.
Dans plusieurs lycées de France, des professeurs ont choisi la grève de la surveillance des examens comme nouveau mode d’action. Pour protester à la fois contre la réforme du baccalauréat qui se traduit par ces épreuves anticipées, mais aussi contre la réforme des retraites. L’usage du 49-3 a rallumé l’envie d’agir.
Plusieurs AG se sont tenues lundi dans des universités franciliennes. Loin d’être démobilisés par le passage en force du gouvernement, les étudiants s’organisent pour préparer la suite : « La lutte est bien plus large que la question des retraites maintenant. »
Alors que le recours au 49-3 a entraîné une multiplication des rassemblements et actions spontanés partout en France, le dispositif policier a renoué avec ses travers : interpellations massives et mal fondées, violences gratuites, mépris des libertés fondamentales.
Lundi 20 mars, nous vous avons proposé une émission exceptionnelle de trois heures en compagnie d’Edwy Plenel, cofondateur et président de Mediapart, pour revenir sur les 15 ans du journal.
À Nantes, quatre étudiantes ont déposé plainte, vendredi, pour « violences sexuelles par dépositaire de l’autorité publique » après avoir subi une fouille au corps lors d’une nasse par la police, le 14 mars. Le procureur a saisi l’IGPN.
Le groupement d’intérêt public qui a la charge de la préparation de la Coupe du monde de rugby a délégué une grande partie de ses missions à une société privée. Son dirigeant est un ancien directeur du comité d’organisation.
Couacs et incompréhensions émaillent la Convention citoyenne, qui reprend ses travaux ce vendredi. Mais faut-il parler, comme « Le Figaro », de « malaise » et de « soupçons d’instrumentalisation » ? Si certains observateurs sont tentés de délégitimer l’exercice, on reste bien loin d’une crise, d’après les témoignages recueillis par Mediapart, y compris parmi les citoyens défavorables à l’euthanasie.