Lorsqu’il était en fonction aux côtés de la secrétaire d’État aux anciens combattants, Nicolas Bays a stupéfait ses collègues en prenant seul l’initiative de commander des rations de combat à destination des députés. L’encombrant compagnon de la ministre Agnès Pannier-Runacher a ensuite quitté ses fonctions. Mais il fait encore parler de lui.
Le travail de nuit et de week-end à l’hôpital est enfin revalorisé. Reste à financer cette mesure, qui coûte plus de 1 milliard d’euros, dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale. Les établissements publics sont inquiets : les revalorisations accordées depuis le Covid n’ont été qu’en partie financées, et ont creusé leurs déficits.
Si la famille Arnault a fait don d’un maigre pourcentage de sa fortune, celui-ci reste insuffisant pour éponger le déficit à venir de l’association, qui annonce fermer les portes de ses centres à 150 000 personnes cet hiver. Le gouvernement, lui, multiplie les effets d’annonce.
Auteur de « L’Avenir confisqué », le sociologue Nicolas Duvoux revient sur le don, infime au regard de sa fortune, de l’homme le plus riche de France aux Restos du cœur en difficulté. « Cet épisode traduit le caractère extrêmement spectaculaire, et pour beaucoup insoutenable, de l’augmentation des inégalités. »
Deux juges d’instruction estiment qu’il existe suffisamment de charges contre l’ancien patron des services du renseignement intérieur sous la présidence Sarkozy. Il lui est notamment reproché d’avoir utilisé les moyens de l’État au profit d’intérêts privés, comme ceux de la multinationale LVMH.
Depuis plusieurs années, le ministère de l’intérieur refusait à deux Syriens exilés en Turquie les visas nécessaires pour rejoindre leur famille, réfugiée légalement en France. Mais les services de Darmanin ont dû s’incliner devant le rappel à la loi d’un magistrat nantais. Et les deux Syriens sont arrivés samedi en France.
Lors de la dernière présidentielle, le chef de l’État a eu recours à Net’Wash, agence de réputation en ligne. Entre manipulation de l’information, promotion de mouvements accusés de dérives sectaires, défense d’autocrates africains, ses méthodes posent question.
La convocation pour la Coupe du monde de rugby d’un joueur français condamné pour violences racistes ne choque pas l’exécutif. Amélie Oudéa-Castéra s’abrite derrière la présomption d’innocence. À cinq jours du Mondial en France, personne ne veut être accusé de gâcher la fête.
Les élèves musulmanes craignent de ne pas passer les grilles, les enseignants redoutent une « crispation », les chefs d’établissement semblent plutôt satisfaits de la « clarification ». Malgré l’annonce tonitruante de l’interdiction des abayas par Gabriel Attal, le flou persiste dans les classes.
Le plus petit département de France abrite un de ses plus grands potentats. Pierre Morel-À-L’Huissier, réélu depuis vingt ans en Lozère, est membre du bureau de l’Assemblée nationale. Déjà visé par une enquête du Parquet national financier, il a été mis en examen dans un nouveau dossier que révèle Mediapart. Au cours de l’affaire, une notaire a dénoncé les « pressions » exercées par un élu qui « veut tout contrôler ».
La note aux préfets rédigée par Darmanin pour leur demander d’expulser les délinquants de leurs logements sociaux piétine le droit, rappellent les bailleurs. Elle s’inscrit dans une approche du logement social « au mérite » qui s’est développée ces dernières années.
La Défenseure des droits alerte sur les très nombreux enfants toujours privés d’école. Les enjeux sont connus : manque de moyens, précarité, handicap, discrimination vis-à-vis des familles étrangères et des enfants ultramarins. Un sujet qui déchaîne moins de passions que d’autres.
Deux mois après la mort de Nahel, Mediapart est retourné dans la cité Pablo-Picasso, à la rencontre de ses habitants et de leur histoire. Celle de travailleurs immigrés logés dans des bidonvilles, puis de familles installées dans les célèbres tours Nuages. Premier volet de notre série.
À une semaine du lancement de la Coupe du monde de rugby, l’arrivée parmi les Bleus de Bastien Chalureau, appelé en renfort après la blessure d’un autre joueur, a suscité de vives réactions. Le rugbyman a été condamné en 2020 à la suite d’une bagarre, au cours de laquelle il avait lancé « Ça va les bougnoules ? » à deux autres joueurs.
La sélection à la Mostra de Venise et au festival de Deauville de cinéastes accusés de violences sexuelles (Luc Besson, Roman Polanski, Woody Allen) suscitent de vives protestations. Deux collectifs féministes ont mené une action simultanée à Venise, Deauville et Paris.
Les opérations de police se sont multipliées durant l’été pour faire partir ailleurs les travailleuses du sexe jugées trop proches du centre d’entraînement de l’équipe de rugby néo-zélandaise, dont l’arrivée, vendredi 1er septembre, a été célébrée par la municipalité.