Dans le quartier du Vieux-Pont, à Nanterre, d’où était originaire Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin, les habitants, endeuillés, partagent la colère d’une jeunesse abandonnée et dénoncent le racisme, le harcèlement des forces de l’ordre, et l’abandon général dont ils s’estiment victimes.
La mort de Nahel, tué à bout portant par un policier, a fait l’objet de commentaires ignobles. Relativisme, contre-vérités, justifications... Depuis vingt ans, tout est utilisé par les pouvoirs successifs et une extrême droite galopante pour nier la réalité : celle d’une société qui tombe, en oubliant ses principes fondamentaux et les valeurs qui en découlent.
Le seul décompte indépendant des décès causés par l’action des forces de l’ordre, tenu à jour par le site d’information Basta ! depuis dix ans, recense « deux fois plus de décès depuis 2020 que la moyenne observée dans la décennie précédente ». Notamment par arme à feu.
Une vidéo publiée par un conseiller régional d’Île-de-France, membre de la majorité de Valérie Pécresse, alimente un poncif antisémite depuis un mois. Résultat : plus d’un million et demi de vues sur les réseaux sociaux. Plusieurs responsables communautaires et rabbins dénoncent sa dangerosité auprès de Mediapart.
Alors que la cour d’appel avait dressé dans son arrêt sur l’affaire Tapie la radiographie d’une escroquerie au cœur de l’État, la Cour de cassation se montre clémente et disculpe en partie les deux hauts fonctionnaires concernés, dont Stéphane Richard, qui devront être rejugés.
Deux dirigeants du syndicat préféré de l’ancien ministre de l’éducation nationale doivent comparaître ce jeudi devant le tribunal de Paris. Révélées par Mediapart, les malversations au sein d’Avenir lycéen avaient été initialement étouffées au sein du ministère.
La mort de Nahel s’inscrit dans une longue série de décès depuis l’entrée en vigueur en 2017 d’un article de loi permettant un usage facilité des armes à feu pour les forces de l’ordre. Rien qu’en 2022, 13 personnes ont été tuées par des tirs de la police française sur leurs véhicules.
Un policier a tiré sur le mineur au volant, alors que la voiture redémarrait. Mardi soir, ce fonctionnaire était en garde à vue pour « homicide volontaire », selon une information du parquet de Nanterre. La famille de la victime a fait savoir qu’elle s’apprête à porter plainte pour « homicide volontaire ».
Le tribunal de Paris a condamné, mardi 27 juin, à quatre ans de prison, dont deux ferme, et 750 000 euros d’amende, un homme qui avait tenté d’intoxiquer les autorités françaises et… Mediapart en livrant des milliers de faux relevés bancaires de prétendus fraudeurs fiscaux.
Le commissaire divisionnaire qui a ordonné la charge à l’origine des blessures de la militante niçoise, en 2019, doit comparaître en octobre prochain devant le tribunal correctionnel pour « complicité de violences aggravées ». Les juges ont retenu l’illégalité de ses ordres, sans poursuivre le policier qui les a exécutés.
Le tribunal administratif de Nice a condamné lundi l’État pour « atteinte à la liberté d’expression » pour la censure par les forces de l’ordre, en décembre, lors d’une visite de Gérald Darmanin, de messages féministes en vitrine de la librairie Les Parleuses.
Le ministère des armées a signé un marché avec l’entreprise SeaOwl, qui fournit, depuis le printemps, deux bateaux pour des missions de sauvetage au large de Dunkerque et de Calais. Une première. D’après nos informations, des questions émergent autour de la formation des équipages et des performances des navires.
Les Hijabeuses, un collectif de jeunes footballeuses, a demandé lundi, devant la plus haute juridiction administrative, l’annulation de l’article 1 des statuts de la FFF, qui leur interdit de participer à des compétitions avec leur voile. Le Conseil d’État doit se prononcer à la mi-juillet.
Mediapart a enquêté sur les coulisses de Vago, entreprise privée assurant la gestion, pour de nombreuses collectivités en France, des aires d’accueil destinées aux « gens du voyage ». « Il y a une différence entre eux et nous », affirme une directrice d’exploitation.
Mediapart révèle que des membres de la famille proche de personnalités russes sous sanctions, dont le porte-parole de Vladimir Poutine Dmitri Peskov, continuent de profiter de leurs villas de luxe en France, qui n’ont pas été gelées par Bercy.
Face à « l’inefficacité » de la politique antidrogue française et à son coût sanitaire, une quinzaine d’associations ont déposé, sur la plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale, une proposition de loi « visant à supprimer les sanctions pénales » contre les simples usagers.