Pour reproduire sa domination, le régime algérien a choisi notamment la méthode de la rente pétrolière. Entretien filmé avec le politiste Luis Martinez qui aborde une autre de ses spécialités : l’islamisme. « En Algérie, on ne sait pas gérer un mouvement islamiste. La seule fois où on a eu à le faire, il y a eu une guerre. »
Alors que d’immenses manifestations sont à nouveau organisées vendredi 29 mars dans le pays, les Algérois mangent, pensent et respirent politique. Dans la frénésie s’inventent de nouvelles mobilisations et s’étudient des scénarios de transition face à un pouvoir désintégré qui n’a plus que l’armée pour s’opposer à une société déterminée à conquérir la démocratie.
Les États membres de l’Union européenne ont décidé, mercredi 27 mars, de retirer leurs navires militaires engagés en Méditerranée dans le cadre de l’opération militaire dite « Sophia », au moins temporairement. Depuis 2015, ces bateaux ont pourtant permis de sauver 45 000 migrants environ.
Cinq ans après les rassemblements du Maïdan qui avaient porté des espoirs de vastes réformes du système oligarchique ukrainien, le président Petro Porochenko, candidat à sa réélection, n’a qu’un maigre bilan à présenter. Face à lui, la popularité croissante d’un comique du petit écran montre l’attirance des électeurs pour une figure hors système.
Free Joseon, autoproclamé « gouvernement provisoire de la Corée du Nord », a revendiqué la spectaculaire attaque en plein jour de l’ambassade nord-coréenne à Madrid le 22 février. Le chef présumé du commando n’en est pas à son premier coup d’éclat.
Theresa May a mis mercredi sa démission dans la balance, dans l’espoir de trouver une majorité pour sauver son Brexit, déjà rejeté à deux reprises. Mais ses alliés nord-irlandais continuent de s’y opposer. Quant aux parlementaires, ils ont rejeté mercredi soir les huit propositions alternatives au plan de May. L’impasse se poursuit.
Lors de ses auditions des 23 et 24 mars au centre pénitentiaire d’Oristano, l’ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme est précisément revenu sur les attentats et les assassinats qu’il a commis à la fin des années 1970. « Les faits qui me concernent, reconstitués dans les sentences, et les noms des responsables correspondent à la vérité », a déclaré Cesare Battisti.
Si l’attention médiatique se focalise sur les manifestations dans la capitale algérienne, tout le pays est en mouvement. En Kabylie, terre de résistance historique, le sentiment que « l’histoire est en train de s’écrire » est largement partagé. Au moment où le chef de l’armée a demandé que le président Bouteflika soit déclaré « inapte » à gouverner, rencontre à Tizi Ouzou avec des habitants convaincus que rien ne sera plus jamais comme avant.
Mediapart vous propose une soirée vidéo en accès libre :> Contre-pouvoirs de Malek Bensmaïl, un documentaire sensible sur la rédaction d’El Watan lors de la présidentielle algérienne de 2014.> « Les hôtesses d’accueil, une féminité à vendre », un entretien croisé avec Gabrielle Schütz et Julie Boulangier.> Le premier débat du festival Mediapart tenu le 23 mars, consacré aux « gilets jaunes ».
Seul maire étiqueté communiste de Turquie, Fatih Mehmet Maçoglu a appliqué dans sa bourgade d’Ovacik, au fond des montagnes kurdes du Dersim, un programme « populaire révolutionnaire » qui a redonné vie à l’agriculture et le pouvoir de décision aux habitants. Aux municipales du 31 mars, il entend conquérir la principale ville du département, Tunceli. Et voit aussi plus grand.
Alors qu’approchent les élections législatives du 9 avril, où Benjamin Netanyahou jouera son poste et sa liberté, les événements susceptibles d’infléchir le scrutin ne cessent de se multiplier.
Pour le spécialiste de l’Algérie Luis Martinez, l’armée, en lâchant Bouteflika, « prend la main par défaut ». « Elle n’a aucune envie d’aller dans la rue demain pour restaurer l’ordre et la sécurité. »
Le chef d’état-major a demandé mardi 26 mars que soit engagée la procédure prévue par l’article 102 de la Constitution. Celui-ci prévoit le remplacement du président de la République si, « pour cause de maladie grave et durable », il « se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».
En adoptant la directive sur le droit d’auteur mardi à Strasbourg, les députés européens transfèrent aux entreprises du Web la responsabilité de s’assurer que les utilisateurs, en l’occurrence les internautes qui publient des « contenus », respectent la législation. La voie vers une censure privée que seuls les géants américains auront les moyens d’exercer, dénoncent les opposants au texte.
L’agence française de développement a annulé la publication d’un dossier sur le Mali qui devait paraître dans sa revue Afrique contemporaine, animée par des chercheurs-universitaires, provoquant une mini-fronde dans le milieu de la recherche sur l’Afrique.
Pierre Moscovici a affirmé qu’il n’y avait pas de paradis fiscaux dans l’UE et a fait la leçon sur Twitter à quiconque contestait ce point de vue. C’est pourtant l’existence de ces paradis fiscaux qui relève de l’évidence, même si le commissaire européen refuse de le voir.