Le nouveau président de la FIFA Gianni Infantino avait promis de laver plus blanc que blanc : finis la corruption, les arrangements et le clientélisme. Il n’en est rien. Les documents Football Leaks révèlent comment l’homme le plus puissant du foot mondial a violé ses promesses.
Il s’agit de la plus grande fuite de l’histoire du journalisme. Plus de 70 millions de documents ont été analysés par quinze médias européens. Ils permettent de révéler les dessous d’une industrie minée par la cupidité et l’impunité.
Malgré un dopage financier record de la part de son actionnaire d’Abou Dhabi, le club britannique n’a été que très légèrement sanctionné par l’UEFA, grâce à la mansuétude de son ex-secrétaire général, Gianni Infantino, avec l’aide d’un conseiller spécial nommé Nicolas Sarkozy.
Le Qatar a injecté 1,8 milliard d’euros dans le PSG de façon largement frauduleuse. Le club a violé les règles dites du fair-play financier mais les patrons de l’UEFA, Michel Platini et Gianni Infantino, ont aidé à masquer la supercherie. Cela a permis au club de ne pas être exclu de la Ligue des champions.
Pologne, Russie, Israël, Iran, Brésil... Dans L’Essor du nationalisme religieux, chercheurs et journalistes analysent, à partir de l’exemple d’une vingtaine de pays ou régions, la montée des nationalismes religieux. Nous publions l’essentiel du chapitre consacré à l’Inde.
Aux États-Unis et au Brésil, deux campagnes électorales, des colis piégés artisanaux et une tuerie antisémite ont tragiquement remis sur le devant de la scène la question de la régulation de ce qui s’écrit sur Internet. Alors que la France a toujours en préparation une loi « contre la manipulation de l’information », Mediapart a interrogé Luiz Fernando Marrey Moncau, coordinateur d’un atlas mondial de la législation sur les contenus.
À trois jours du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, retour sur les lieux et l’histoire de la photo la plus emblématique de la lutte kanak quand en 1984, l’indépendantiste Éloi Machoro brisa à coups de hache l’urne symbole de la tutelle française.
En Géorgie, Stacey Abrams pourrait devenir le 6 novembre la première femme noire à gouverner un État américain. Andrew Gillum, lui, pourrait l'emporter en Floride. Ces éventuelles victoires d'Africains-Américains, fruit d'un travail de mobilisation méthodique, pourraient changer le parti démocrate.
Certains adulent Donald Trump, d'autres s'en accommodent. Mais globalement, les républicains américains lui pardonnent tout : le 45e président est la divine surprise qui exauce tous leurs vœux. Le 6 novembre, ils n'oublieront pas d'aller voter.
Outre-Atlantique, les élections locales et parlementaires de mi-mandat ont lieu le mardi 6 novembre. Elles pourraient entraver Donald Trump, sa présidence et son agenda réactionnaire. Ou consacrer pour de bon la mainmise institutionnelle sur la première puissance mondiale d’un parti républicain extrémiste.
Accusée de blasphème et condamnée à mort, la paysanne chrétienne Asia Bibi a été innocentée par la Cour suprême du Pakistan mais devra quitter son pays. En raison de leur décision courageuse, les juges s'exposent à la menace d’être assassinés.
À six mois d’une présidentielle marquée par l’incertitude entourant son état de santé, Abdelaziz Bouteflika, qui n’a pas parlé aux Algériens depuis mai 2012, est poussé à se représenter. Il incarne pourtant un pouvoir à bout de souffle, qui plonge le pays dans une crise grave et profonde.
Pour le militant Omar Benderra, le régime algérien est face à un dilemme : « Soit il renouvelle Bouteflika au mépris de toute logique, de toute réalité, soit il lui trouve un successeur. Et cette seconde option crée des tensions violentes à l’intérieur du régime. »
Bastonnades, électrocutions, asphyxies : les prisonniers politiques vénézuéliens sont victimes de multiples supplices et vivent dans des conditions sanitaires déplorables. Dans l'incapacité de se défendre équitablement, ces détenus constituent une monnaie d'échange pour le gouvernement. Plusieurs anciens prisonniers témoignent.
L’élection de Bolsonaro souligne les nombreuses erreurs du Parti des travailleurs, durant treize ans au pouvoir. Le PT a cru pouvoir échapper aux conflits de classe. Il s'est coulé dans les règles du jeu politique, embrassant la pire d’entre elles, la corruption. Il s'est voulu hégémonique. Il a succombé au culte du leader. Il a surtout laissé les conservateurs gagner la bataille de l'hégémonie culturelle.
Les États-Unis sont-ils devenus une autocratie ? Pas encore, répond Masha Gessen, biographe de Vladimir Poutine et éditorialiste au New Yorker. Alors que les élections de mi-mandat approchent, elle encourage toutefois les Américains à se départir de l’illusion selon laquelle le pire ne peut pas advenir. Et les démocrates à tirer, enfin, les leçons de la défaite cuisante de Hillary Clinton.