À gauche, la polémique n’a cessé d’enfler cette semaine autour de la pétition appelant à manifester, dimanche 10 novembre, contre l’islamophobie. Ce malaise trahit les atermoiements de formations politiques qui, depuis trente ans, n’ont pas tranché leur rapport à l’islam et à la laïcité.
Entre stratégie du coucou, divisions spectaculaires et manque de figures locales, La République en marche aborde les élections municipales de mars 2020 lestée de grosses difficultés. Petit tour des zones sensibles.
Pour la première fois, le Rassemblement national (RN, ex-FN) va répondre devant la justice du financement de ses campagnes électorales entre 2012 et 2015. Dix personnes physiques et morales sont mises en examen, dont le RN lui-même, deux de ses dirigeants, et plusieurs proches de Marine Le Pen. Le procès s’ouvre ce mercredi 6 novembre.
Le premier ministre Édouard Philippe a annoncé plusieurs mesures pour répondre à l’urgence sociale, sécuritaire et sanitaire qui mine le département le plus pauvre de France, après l’échec cuisant du rapport Borloo.
En accordant un entretien au journal d’extrême droite Valeurs actuelles, Emmanuel Macron alimente à son tour un débat qui sature l’espace public depuis des semaines. Et occulte les sujets qui préoccupent vraiment le gouvernement, à commencer par le mouvement social contre le projet de réforme des retraites.
En garde à vue, Claude Sinké, ex-candidat du FN et assaillant de la mosquée de Bayonne, a expliqué mardi qu’il voulait « venger la destruction de la cathédrale de Paris » qu’il attribue à des musulmans. Le Rassemblement national tente de prendre ses distances, mais l’avait investi en 2015 malgré des propos haineux tenus auparavant sur Facebook.
Le Grand Nord est un objet de fantasmes prisé des écrivains comme des politiciens, représenté à cheval entre réel et imaginaire, investi par une nature extraordinaire et animé par des cultures scandinaves pensées comme supérieures. Le « mythe boréaliste » est ainsi régulièrement mobilisé par l’extrême droite européenne afin de justifier ses délires racialisants. Une enquête de la Revue du Crieur, dont le no14 vient de paraître.
Les grévistes de l’hôpital psychiatrique du Rouvray protestent contre la non-application du protocole d’accord, obtenu l’an dernier après deux semaines de grève de la faim. Le manque de personnel et la présence d'adolescents au contact des adultes favorisent les tensions, jusqu’aux violences sexuelles.
Au moment où la volonté de passage à l’acte par des militants d’extrême droite trouve une nouvelle et tragique illustration avec l’attaque contre une synagogue et un restaurant turc à Halle (Allemagne), un rapport confidentiel d’Europol révèle que l’ultra-droite européenne s’arme et est en train de recruter dans les rangs des militaires et des policiers.
Alors qu’un comité des signataires se tient jeudi à Matignon pour fixer la date du nouveau référendum sur l’indépendance, le leader indépendantiste Paul Néaoutyine, président de la province Nord, expose à Mediapart les enjeux du scrutin, après la courte victoire des loyalistes l’an dernier.
Plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux, ont lancé lundi un débat sur l’immigration à l’Assemblée nationale. Leurs discours respectifs ont démontré à quel point le gouvernement peine à sortir par le haut d’une discussion dont personne, à part Emmanuel Macron, ne voulait vraiment.
Alors que les députés vont débattre de l’immigration, nos dirigeants restent prisonniers d’une version classique de la pensée républicaine. Et ignorent un rameau plus critique, attaché à une citoyenneté de la « non-domination ».
En grandes difficultés financières après les élections de 2017, le Rassemblement national a été sauvé par un prêt de 8 millions d’euros de Laurent Foucher, un homme d’affaires français très implanté en Afrique et proche de Claude Guéant. La somme a transité par une banque basée aux Émirats arabes unis. Des questions restent en suspens sur l’origine des fonds.
Réunis ce week-end sous le patronage de Génération·s, à Villejuif, une dizaine de représentants de la gauche ont appelé au rassemblement en vue de la prochaine présidentielle. Fini l’incantation, place aux actes, ont-ils seriné. Sans toutefois entériner d’action commune.
Galvanisés par leur score aux européennes, les écologistes, menés par David Belliard, affichent leur volonté de « conquérir » la capitale aux municipales. Mais occupés à défendre leur bilan aux côtés de la maire socialiste, ils peinent pour l’heure à s’imposer comme une alternative.