Le président de la République s’est penché sur la très grande pauvreté. Mais outre un jeu de bonneteau budgétaire, le chef de l’État a surtout confirmé son attachement à une politique génératrice d’inégalités.
Pour faire obstacle à une vague massive de syndicalisation de ses ouvriers, la société turque de cosmétiques Flormar, détenue à 51 % par Yves Rocher, n’a pas hésité à licencier le tiers de ses effectifs, soit 127 employés. Devant leur usine, les exclus se mobilisent depuis près de quatre mois pour réclamer leur réintégration et dénoncent l’inaction complice du groupe français.
La réforme va pénaliser les plus modestes ou qui ont connu une chute de revenus : ceux qui sont devenus chômeurs ou retraités en 2018, ainsi que les jeunes qui viennent d’entrer dans la vie active. Plus grave, elle pourrait dynamiter la progressivité du système fiscal et ruiner le consentement à l’impôt.
La prospérité apparente de la Suède ne doit pas leurrer : le succès de la rhétorique d’extrême droite dans le royaume a aussi des origines économiques. Car le modèle suédois est de moins en moins égalitaire et social-démocrate.
À la suite des révélations de Mediapart sur un système d’entente présumé sur les prix du matériel électrique et ses dérives frauduleuses, une vaste information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris. Douze perquisitions ont visé jeudi les multinationales Schneider, Legrand, Sonepar et Rexel.
Dans un entretien à Mediapart, le célèbre prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz s’inquiète de la poursuite de l’austérité dans la zone euro. Il s’alarme aussi des politiques de Donald Trump et de l’explosion des inégalités, dix ans après la crise financière de 2008. Plus que jamais, il plaide pour « augmenter les salaires », réguler la finance et lutter contre les « monopoles ».
L'Assemblée nationale examine depuis mercredi la loi Pacte, un catalogue de mesures diverses présenté par le gouvernement comme le « nouveau modèle économique pour la France ». Mais c'est surtout un texte libéral qui multiplie les concessions aux entreprises.
Le prélèvement à la source entrera bien en vigueur au 1er janvier 2019 avec une avance de crédit d’impôt destinée à rassurer le président de la République. Une solution de court terme prouvant que le seul problème qui suspendait la mesure ces derniers jours était le « capital politique » d’Emmanuel Macron.
Une grève interprofessionnelle est prévue le 9 octobre 2018. Les rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux, organisées par Matignon, n’ont pas convaincu les syndicats, qui craignent notamment une remise en cause violente de l’assurance-chômage.
Le syndicat a fait les comptes à partir d’un échantillon de 1 700 annonces : la moitié des offres publiées sur le site de Pôle emploi sont trompeuses, fantaisistes ou tout simplement illégales. L’opérateur préfère retenir que selon ses décomptes, 9 offres sur 10 correspondent aux obligations légales.
Le gouvernement d’Édouard Philippe avait posé comme objectif principal de sa politique économique la redynamisation structurelle de la France. Pour le moment, on est très loin du compte.
Sur le plan de l’emploi comme sur le plan du pouvoir d’achat, le bilan de la gestion d’Emmanuel Macron est maigre, voire clairement négatif. Un point qui a pesé sur la consommation au premier semestre 2018.
Malgré son bilan, le président prétend persévérer car, dit-il, il est le premier à réformer et il faut du temps pour obtenir des résultats. Mais la crédibilité de ce récit se désagrège. Ne reste plus que l’arrogance.
Depuis Helsinki, Emmanuel Macron a confirmé qu'il attendait des « réponses précises » sur les conséquences du prélèvement à la source avant de décider définitivement de la réforme. Une hésitation tardive, étonnante et inquiétante.
Comme l’assurance-chômage, la protection de la santé au travail est au menu des réunions qui ont lieu à Matignon, entre les syndicats, le patronat et le premier ministre. Deux rapports ont été commandés par l’exécutif, défendant clairement des visions opposées. Le rapport Lecocq, qui semble avoir les faveurs du gouvernement, veut simplifier pour tout transformer.
Sous la pression de l’Autorité des marchés financiers, Arkéa, que dirige Jean-Pierre Denis, est obligée d’admettre que son projet de divorce d’avec la Confédération nationale du Crédit mutuel est une pure folie, assortie de risques innombrables qui ne sont pas encore tous identifiables ni chiffrables. La banque n’en continue pas moins son aventure hautement périlleuse.