François Hollande a fini par se séparer, fin 2014, de son conseiller sur l'Europe, un « techno » relégué à Matignon... avant de le ré-intégrer comme « sherpa » pour les sommets bruxellois. Deux ans et demi après son élection, le chef de l'État tâtonne pour organiser le dispositif qui lui permettrait de peser à Bruxelles.
Une note des services français a « fuité », qui défend l'une des clauses les plus controversées du traité de libre-échange avec les États-Unis. Joint par Mediapart, Matthias Fekl, le secrétaire d'État au commerce, assure que cette note n'a été « ni vue ni validée », et met en cause des fonctionnaires « dans la technostructure ». L'affaire pose la question des vraies marges de manœuvre politiques dans ce dossier très sensible.
Un rapport rédigé par des ONG européennes et américaines décrit en détail la façon dont McDonald's esquive ses impôts en Europe depuis 2009. Si elle appliquait les règles de façon loyale, l'entreprise aurait dû payer un milliard d'euros de plus en cinq ans.
Des intellectuels montent au créneau pour défendre l'accord décroché par Syriza à Bruxelles, qui a le mérite d'« acheter du temps ». Mais ce fragile compromis renforce aussi la voix d'adversaires de l'euro, qui plaident pour une rupture plus musclée avec les institutions.
La justice brésilienne a présenté une demande d’entraide internationale à la France, touchant notamment Jean-Bernard Lévy, président d’EDF, et Régis Turrini, directeur de l’agence des participations de l’État. Ces ex-responsables de Vivendi sont soupçonnés de délits d’initiés lors du rachat de l’opérateur brésilien de télécom GVT, en 2009.
Après l'annulation de l'arbitrage Adidas-Crédit lyonnais, la justice est confrontée à un double défi. Au civil, elle devra établir que le Crédit lyonnais n'a jamais floué Bernard Tapie. Et au pénal, elle ne peut se borner à sanctionner ceux qui ont participé à l'arbitrage frauduleux. Elle doit trouver et punir ses commanditaires.
Le leader mondial de l’assurance Axa est sur les rangs pour reprendre une partie de l’activité de La Mutuelle des étudiants, en cours de démantèlement. Ce serait un dévoiement pour la LMDE, chargée de gérer la sécurité sociale autonome des étudiants. Une réforme de ce régime, réclamée de toutes parts, n’est pas à l’ordre du jour. Même si les étudiants trinquent.
Les membres d'équipage français qui travaillent sur les ferries reliant Saint-Malo à Jersey et Guernesey n'ont eu droit, pendant des années, à aucune assurance-maladie. Ils ne bénéficient toujours pas d'une couverture chômage et ne cotisent pas pour leur retraite. Appuyés par la CGT et des responsables politiques, deux marins attaquent aux prud'hommes. Des interrogations subsistent sur le poids de la compagnie à Saint-Malo.
En reprenant leur propre entreprise au tribunal de commerce, il y a un an, les actionnaires du transporteur Mory Ducros avaient juré tenir un business plan pertinent et rentable. En réalité, il n'en est rien : la nouvelle entité est déjà en redressement judiciaire. Les interrogations sur les méthodes des dirigeants et certains flux financiers sont de plus en plus fortes.
À la Caisse des dépôts, les scandales s'enchaînent. Alors que celui des actions gratuites de CDC Entreprises vient tout juste d'éclater, une autre filiale va être sur la sellette : violant le plafonnement des rémunérations publiques, le PDG d'Icade, mis sur la touche cette semaine, et sa directrice financière ont exercé des stock-options pour plus 2,1 millions d’euros en 2014.
Fin de l'acte 1 pour Syriza à Bruxelles : la Grèce a obtenu, vendredi soir, une prolongation de quatre mois du plan d'aide auprès de l'ex-Troïka, comme le voulait Berlin. Le gouvernement de Tsipras pourra négocier de la « flexibilité » sur certaines des conditions du prêt. Sur le fond, rien n'est réglé.
Depuis plusieurs semaines, la société Cauval, premier fabricant européen de literie (Dunlopillo, Simmons, Treca), est prise dans la rumeur. Ses clients, ses fournisseurs sont avertis par des voies détournées qu’elle serait au bord de la faillite. Hasard ?
La cour d'appel de Paris a jugé recevable le recours en révision introduit par l’État et annulé l'arbitrage qui avait fait la fortune de Bernard Tapie en juillet 2008. L'ex-homme d'affaires va être sommé de rendre les 405 millions d'euros indûment perçus. Analyse de l'arrêt et état des lieux de l'enquête judiciaire qui se poursuit.
Encore un échec sur le dossier grec, lundi à Bruxelles. Les ministres européens ont durci leurs positions, et veulent forcer Athènes à accepter avant vendredi l'extension du programme d'aide de la Troïka qui est en cours. « Dans l'histoire de l'UE, rien de bon n'est jamais venu d'un ultimatum », a rétorqué Yanis Varoufakis.
Bye-bye l'euro, un «docu-fiction» diffusé mardi 17 février à 20h45 sur France 5, chronique ce qui se passerait si la France était conduite à quitter la zone euro. Édifiant, à l'heure où le spectre du « Grexit », en cas d'échec des négociations entre la Grèce et ses partenaires européens, hante le Vieux Continent.
Les quatre notes confidentielles (ici en accès libre) dénonçant la politique d'austérité remises à François Hollande par Arnaud Montebourg, du temps où il était ministre, permettent de réécrire l'histoire du début du quinquennat. Dressant le bilan de ce débat esquivé, l'ancien ministre se montre très sévère : « Nous sommes en train de porter la marche du Front national vers le pouvoir. Je ne veux pas être co-responsable de cette politique suicidaire. »