Très endettée, la Grèce subit depuis deux ans une politique d'austérité très violente, contrepartie des prêts consentis par l'Union européenne et le FMI pour son renflouement. L'économie a sombré dans la récession. Le chômage fait rage. La pauvreté gagne du terrain. Sans avenir, les jeunes Grecs s'exilent.
La réunion des dirigeants du G-20 à Cannes devait relancer la régulation financière, après la crise de 2008. Elle n'a été que le spectacle d'une zone euro débordée par la crise financière et politique. Seule décision prise dans l'urgence: la mise sous tutelle de l'Italie par le FMI. Pour le reste, rien n'a avancé.
Et si la Grèce revenait à la drachme? La question semblait jusqu'à présent taboue. Elle est désormais sur toutes les lèvres, y compris sur celles des dirigeants du G-20, réunis jusqu'à ce soir à Cannes. Banques, dette, exportations, inflation... les contours d'un scénario explosif.
Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé jeudi 3 novembre la liquidation judiciaire de la Comareg, éditeur du principal journal français de petites annonces, Paru Vendu et d'Hebdoprint, son imprimerie, appartenant tous deux au Groupe Hersant Média (GHM).
Un goutte de surprise, la petite baisse des taux, dans un océan de continuité: avec l'accent italien, le nouveau président de la BCE, Mario Draghi, a fait du Trichet dans le texte lors de sa première conférence de presse.
Professeur de science politique à Athènes, Georges Contogeorgis estime que l'annonce d'un référendum constitue un «chantage» et rend l'actuel premier ministre en grande partie responsable de l'impasse dans laquelle se trouve le pays.
Pour Gerassimos Moschonas, professeur d'analyse politique comparée à Athènes, l'annonce de Georges Papandréou a «au moins un mérite: clarifier le débat public». Pour lui, «la majorité des citoyens sont pour le maintien de la Grèce dans la zone euro».
Seul participant à la primaire socialiste à avoir voté non au référendum de 2005, le député de Saône-et-Loire veut soutenir François Hollande tout en continuant à afficher sa différence. Une façon d'asseoir à gauche la campagne présidentielle du candidat socialiste.
Dans un essai musclé, André Orléan tire les conséquences de la faillite de la science économique face à la crise. L'économiste «atterré» n'y va pas de main morte: il propose de «refonder» la manière de penser l'économie, après Marx et les néo-classiques. Au programme: une «économie des relations», où l'analyse de la monnaie retrouverait toute sa place. Mais l'économiste sera-t-il entendu?
« L'Empire de la valeur », le nouveau livre d'André Orléan, brasse des idées décisives pour comprendre la crise en cours. Pour Mediapart, l'économiste réagit aux derniers soubresauts de la crise de l'euro. «Si le terme de démocratie veut dire quelque chose, on ne voit pas comment de telles mutations pourraient se faire sans un vaste débat national», assure-t-il.
Paris et Berlin sont en colère. Bruxelles est consterné. L'annonce du premier ministre grec a fait l'effet d'une bombe. Les Bourses se sont effondrées, et tout semble à refaire dans la zone euro. Papandréou lui-même pourrait être emporté, même s'il a obtenu le soutien de son gouvernement mardi soir.
Le choix de Georges Papandréou d'organiser un référendum sur l'accord européen et le plan d'austérité imposé par l'UE et le FMI ne devrait pas surprendre. Après une série d'humiliations et une quasi mise sous tutelle, le premier ministre grec n'avait d'autre choix que de revenir à la politique, au sens noble du terme. Parti pris.
Tandis que l'Europe espère un soutien financier de la Chine, Wenzhou, 7 millions d'habitants et symbole du miracle économique, connaît une crise financière sans précédent. En cause: la pratique des prêts souterrains... De notre correspondant en Chine.
La production de biogaz transforme le paysan en producteur d'énergie et chamboule les règles de l'agriculture. Deuxième volet de notre série sur la révolution énergétique allemande: Jühnde, village à la pointe du «virage énergétique». Par Thomas Schnee.
Jean-Claude Trichet achève le 31 octobre un mandat de huit années à la présidence de la BCE. Retour sur quarante ans de carrière au cœur de la construction européenne et du système monétaire international.
Le candidat socialiste à la présidentielle avait promis une «diète médiatique» au soir de sa désignation le 16 octobre. La crise de l'euro l'oblige à sortir du silence et à se prononcer sur les appels à davantage de fédéralisme européen. Un débat miné depuis le «non» au référendum de 2005.