Comme en 2017, le second tour de la présidentielle opposera Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Malgré un score notable talonnant le RN, Mélenchon a échoué à déjouer les pronostics. La gauche est encore une fois balayée. L’extrême droite n’a jamais été aussi forte pour un scrutin marqué par une forte abstention.
Toute la journée, Mediapart a parcouru les bureaux de vote, de l’Île-de-France à Montpellier en passant par le Puy-de-Dôme. Partout, une impression de foule dans les bureaux, que contredisent les premiers chiffres de l’abstention. Et des choix de dernière minute, dans des files d’attente qui laissent encore le temps de réfléchir.
Depuis qu’une cinquantaine d’exilés ont établi un camp sur une parcelle boisée à Ouistreham, dans le Calvados, les procédures d’expulsion à leur égard se succèdent. Du côté de Ports de Normandie, 11 000 euros de frais de justice ont déjà été dépensés.
Grâce à sa capacité d’adaptation aux nombreux imprévus qui ont jalonné ses cinq années dans l’opposition, le candidat de l’Union populaire a réussi à s’imposer comme le seul à gauche apte à rassembler. Récit.
Par-delà les errements tactiques, les difficultés de la campagne de Valérie Pécresse sont à comprendre à la lumière des dernières années. Affolée par la montée de l’extrême droite, concurrencée par l’émergence d’Emmanuel Macron, la droite LR a cédé à la radicalisation pour sauver, à court terme, sa petite boutique. Une stratégie en forme d’impasse.
Devant la cour d’assises, la femme qui, au péril de sa vie, a amené les policiers à Abdelhamid Abaaoud, et l’un des commissaires ayant conduit l’enquête ont raconté les cinq jours qui ont évité un nouvel attentat au lendemain du 13-Novembre.
À la veille du premier tour, Mediapart a demandé à une douzaine de représentants de la société civile de décrire les dégâts que produirait une présidence d’extrême droite, en matière de justice ou d’éducation, pour les droits des femmes ou des étrangers. Revue des catastrophes prévisibles.
L’auto-désigné « président des jeunes » a mené une campagne courte et sans débat, y compris sur les questions de politiques publiques dédiées à la jeunesse. Alors que la question n’a été que peu abordée lors de sa dernière interview de campagne chez Brut, retour sur un bien maigre bilan.
Si la question des discriminations a surgi avec force lors de ce quinquennat dominé par de nombreuses affaires de racisme au sein des forces de l’ordre, la plupart des candidates et candidats éludent totalement la question. À gauche, les programmes paraissent encore trop flous pour parier sur un véritable changement.
Pour les professions de foi de la présidentielle, le ministère de l’intérieur va rembourser près de 43 millions d’euros aux imprimeurs. Ce montant, fixé par l’État, est très généreux, selon les documents obtenus par Mediapart. Et il enrichit certains imprimeurs aux relations parfois très étroites avec les candidats.
Les équipes de campagne du président-candidat ont procédé, vendredi 8 avril, à un envoi massif de mails ciblant les directeurs d’écoles sur leurs adresses professionnelles pour les appeler à voter Macron. Une manœuvre qui suscite la colère d’une partie du corps enseignant.
Les jeunes abstentionnistes sont la réserve de voix que chaque candidat tente de séduire… Quitte à faire la course derrière les influenceurs, les streamers et autres créateurs de contenus.
Dans le petit quartier toulousain des Izards, des mères ont mis en place et portent un programme d’aide aux devoirs pour leurs enfants. Racisme, trafic, homophobie, école : la campagne vue et racontée à hauteur d’ados.