Jeudi soir, le chef du gouvernement a mobilisé quatre ministres et plus d’une heure d’antenne pour annoncer qu’il n’annoncerait rien. Les règles du confinement restent les mêmes jusqu’au 1er décembre. Et hormis une éventuelle réouverture des commerces, rien ne changera après cette date.
Le tribunal administratif de Montreuil a annulé le recrutement d’Ulysse Dorioz, le directeur de la transformation de la région Île-de-France. Une fonctionnaire régionale avait attaqué la collectivité dirigée par Valérie Pécresse, estimant la procédure de recrutement biaisée.
Le leader de La France insoumise est entré officiellement en campagne pour la présidentielle dimanche soir. Il espère incarner le seul pôle de stabilité à gauche, et créer une dynamique en période de crise sanitaire et de menace terroriste. Ce ne sera pas une mince affaire.
Clémentine Autain publie un livre sur la grande distribution, miroir des tourments du monde contemporain. La députée LFI juge le gouvernement responsable de la crise qui frappe les petits commerces.
Avec le reconfinement, le parti de Marine Le Pen fait feu de tout bois pour défendre les commerçants assassinés, selon lui, par Macron au profit de la grande distribution. Sa rhétorique classiquement poujadiste est désormais teintée de considérations écologiques.
Les députés ont voté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021. Le Sénat et l’Assemblée nationale, dans un premier vote, y avaient pourtant intégré une clause de revoyure. Le gouvernement est passé en force.
Agnès Pannier-Runacher a tenté de dissuader plusieurs élus d’opposition de saisir le Conseil constitutionnel sur le projet de loi d’accélération et simplification de l’action publique. Les intéressés dénoncent des « pressions graves ». 78 députés ont déposé un recours.
La demande de levée de l’immunité parlementaire du député Benoît Simian (ex-LREM) va être étudiée par l’Assemblée. Comme l’avait raconté Mediapart, cet élu girondin est soupçonné de harcèlement moral sur son épouse.
Au lendemain des annonces du président de la République, le Sénat a rejeté le plan présenté par le gouvernement. En début d’après-midi, l’Assemblée nationale l’avait voté au terme d’un débat houleux, où les oppositions de gauche comme de droite ont remis en cause la méthode de l’exécutif.
La stratégie tout feu tout flamme et très politique du gouvernement depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine inquiète jusque sur les bancs de la majorité présidentielle. Certains interrogent la responsabilité des services de renseignement.
Les mises en examen du délégué départemental Jérôme Harbourg et du candidat Serge Bourgeois font suite aux plaintes de cinq « colistiers » affirmant avoir été inscrits à leur insu sur la liste du RN à Iracoubo, une commune du littoral guyanais.
Remise en cause de décisions du Conseil constitutionnel et de la loi de 1881 sur la presse, glissements institutionnels… Sous pression d’une partie de l’opposition, des membres du gouvernement et de la majorité sont prêts à s’attaquer aux libertés publiques et aux droits individuels.
Depuis l’assassinat terroriste de Samuel Paty, les procès en « islamo-gauchisme » et les accusations de « complicité » se multiplient au sein même de la gauche. Dans les rangs du Parti socialiste et chez les Verts, certains responsables estiment que le « déni » a trop duré, et appellent à davantage d’« intransigeance ».
Comment créer une alternative à Emmanuel Macron quand les mesures sanitaires réduisent les libertés publiques, et que le débat sur le terrorisme sature l’espace médiatique ? Entre marasme et réinvention, le mouvement social peine à mobiliser, et la gauche politique doit revoir ses plans.
Matignon a confirmé mardi vouloir « faire évoluer » l’Observatoire de la laïcité et renouveler son équipe. En liant le sort de cet organisme à l’assassinat terroriste de Samuel Paty, l’exécutif donne raison aux identitaires et mélange tous les sujets.
Renforcement du projet de loi contre le « séparatisme islamiste », retour de la loi Avia, changements envisagés à la tête de l’Observatoire de la laïcité… Après l’assassinat de Samuel Paty, le président veut donner à voir des actes « concrets », quitte à sombrer dans le confusionnisme.