L’appel à la grève et à la manifestation lancé par la CGT et ses alliés (Sud-Solidaires, FSU, Unef…) contre les ordonnances réformant le code du travail va prendre corps dans la rue le mardi 12 septembre. La France insoumise, de son côté, s’affirme comme une force d’opposition capable de mobiliser également.
Si le projet de loi de finances pour 2018 sera présenté fin septembre, les grands arbitrages sont connus. Derrière quelques ministères préservés, la contribution des transferts sociaux à la baisse des déficits sera majeure.
Dans le lot des privatisations préparées par le gouvernement, celle de la Française des jeux est la plus symptomatique. Risques de blanchiment, d’addiction ou de fraudes… l’abandon de cette entreprise publique à des clans affairistes est hautement dangereux. Même Sarkozy y avait renoncé.
L’accord de libre-échange avec le Canada peut-il encore dérailler ? Alors qu’un panel d’experts français juge que le CETA « manque d’ambition » sur l’environnement et s’inquiète de ses silences sur le climat, les ratifications ont déjà commencé dans les capitales des 28. Plus que sur la France, les adversaires du traité misent sur la Belgique, l’Autriche et les Pays-Bas pour enrayer le processus.
La tendance du Medef et du gouvernement à ne faire de la nouvelle loi travail qu’une simple « première étape » relève d’un discours classique sur les réformes. Un discours qui tente de contourner les limites de ces mesures, d’éliminer tout bilan lucide par une logique du « toujours plus » s’autojustifiant.
Mario Draghi devrait annoncer à la fin du mois prochain – « quand nous serons prêts, si nous sommes prêts » – sa décision sur l’avenir du programme de rachat d’actifs. Le temps d’estimer les conséquences réelles du renchérissement de l’euro.
Emmanuel Macron annonce une réforme explosive de la SNCF et du statut des cheminots. Alors que les ordonnances viennent à peine d'être dévoilées, ainsi qu'une pluie d'autres mesures controversées, le chef de l’État, comme enfermé dans une bulle, avance à marche forcée sans se soucier de ce que le pays souhaite ou peut accepter.
Après neuf mois d’incertitude, le tribunal de commerce a donné son feu vert pour la reprise de l’emblématique sous-traitant automobile de La Souterraine. L’usine est sauvée, mais plus de la moitié des emplois seront supprimés.
« Je condamne toute forme de boycott », a fermement répété Bruno Le Maire, en visite à Tel-Aviv. Sans évoquer le conflit israélo-palestinien, la colonisation ou les négociations en panne, le ministre de l’économie a encouragé les entreprises françaises à investir davantage.
Alors que le président français se rend ces jeudi et vendredi en Grèce, rencontre avec Yorgos Katrougalos, secrétaire d’État aux affaires européennes du gouvernement Tsipras et ancien ministre du travail. Où l’on retrouve toute l’ambiguïté dans laquelle se trouve aujourd’hui l’exécutif Syriza.
Le gouvernement a annoncé la disparition d'ici à 2020 du régime de protection sociale des travailleurs indépendants, qui fait depuis des années office d'épouvantail. Mais la plupart des mesures annoncées étaient déjà dans les tuyaux, et certains des plus gros points noirs ne seront pas améliorés.
Le projet de loi de Nicolas Hulot veut interdire la recherche et l’exploitation des hydrocarbures en France. Il ferme la porte à l’extraction de gaz de schiste, mais autorise les forages de pétrole et de gaz jusqu’en 2040 pour les entreprises qui en ont acquis les droits avant le vote de la loi.
Bruno Le Maire estime que la politique du gouvernement devrait donner naissance à une « nouvelle classe moyenne ». Mais les revenus moyens devraient plutôt souffrir des choix de l'exécutif.
Pour le professeur à l'école de droit de la Sorbonne (Paris-I), les ordonnances réformant le code du travail, présentées par le gouvernement le 31 août, restent déséquilibrées en faveur de la flexibilité, oubliant les garde-fous pour sécuriser les salariés et permettre un dialogue social dans la confiance. Une occasion manquée, dit-il.
Actionnaire au bilan peu reluisant, l’État français se retrouve tout à coup au capital du numéro un mondial de l’automobile. Pour l’Alliance Renault-Nissan et son patron Carlos Ghosn, se débarrasser de ce partenaire encombrant est une nécessité. Parti pris.