C'était fatal. Les incendies catastrophiques qui ravagent la taïga russe et asphyxient Moscou ont déclenché chez les chantres de l'«alter-mondialisme» le réflexe pavlovien habituel: si la Russie brûle, c'est que la main invisible du marché y a mis le feu. Je leur suggère de ne pas s'arrêter en si bon chemin.
Les Japonais appellent cela «gaiatsu», le recours à la pression extérieure pour imposer les changements dont le pays est incapable par lui-même. C'est un peu la (triste) histoire des finances publiques de la France telle que la résume une étude du FMI. Une histoire dont le bilan ne plaide guère en faveur du redressement promis par le pouvoir actuel.
Deux études qui viennent d'être publiées confirment l'ampleur de la déflagration sociale subie au plus fort de la crise économique. Quelque 337.000 emplois salariés ont été détruits en 2009. L'industrie et le BTP sont les secteurs les plus touchés. Avec, au passage, une anomalie qui «surprend» le ministère du travail: malgré la crise, la population active de la France a continué d'augmenter.
Eric Woerth est pris dans une nouvelle polémique, pour son intervention dans le dossier fiscal de la succession du sculpteur César. Mais en vérité, l'exemple vient de loin. L'intervention la plus choquante de ces dernières années est celle de Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre des finances, pour alléger les droits de succession à la charge de son «frère» Arnaud Lagardère. Parti pris.
C'est l'été, et les marchés en Europe se «normalisent». Soulagement de la planète économique, après les violents remous du printemps. Mais peut-être la crise n'est-elle qu'en train de muter: les banques centrales font l'objet de nouvelles inquiétudes.
Dans son dernier rapport sur l'économie française, le FMI valide les grandes lignes de la rigueur prônée par le gouvernement. Au passage, l'institution de Dominique Strauss-Kahn défend sans détour la réforme des retraites d'Eric Woerth. Qu'en dit le PS? «Sur les retraites, cela aura des conséquences politiques assez lourdes», assure le socialiste Michel Sapin.
Une légère baisse des températures a permis une accalmie sur le front des incendies de forêt au Portugal. Mais une politique forestière à courte vue, au service de l'industrie papetière, rend inévitable le retour de ce sinistre feuilleton estival.
Cet article a été censuré
Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
L'électricien a reconnu qu'il ne pourrait réaliser le chantier du nouveau réacteur nucléaire à Flamanville ni dans les temps ni pour le montant prévu au départ. Areva revoit le montant de ses provisions en Finlande pour le porter à 2,6 milliards d'euros. A demi-mot, le rapport Roussely prône une remise à plat complète de l'EPR. Ces aveux confirment l'ampleur de la crise: la filière nucléaire française est en échec.
Au moment où les marchés en Europe veulent croire à l'embellie économique, ce sont les Etats-Unis qui flanchent. Le PIB américain a progressé de 2,4% au printemps, son rythme le plus faible depuis un an. Les doutes sur la solidité de la reprise outre-Atlantique reprennent de plus belle.
C'est le débat fiscal de l'été: des voix s'élèvent à droite pour muscler le plan d'austérité par des hausses de TVA, un prélèvement qui pèse proportionnellement plus sur les bas revenus que sur les hauts. Le gouvernement étudie cette piste.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...bancaire. Par nature et par vocation, les banquiers sont des émules du bon docteur Pangloss. L'aveuglement optimiste des financiers les conduit, avec une régularité de métronome, à participer à l'emballement spéculatif qui débouche inévitablement sur une crise financière. Au nom du principe «Cette fois-ci, c'est différent» qui donne son titre au livre dans lequel les économistes Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff examinent 800 ans de crises financières.
Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, a aussi été conseiller de GDF-Suez entre septembre 2008 et fin 2009. Alors que le gouvernement conduit une politique de libéralisation totale de l'énergie, un responsable politique peut-il avoir ainsi des intérêts communs avec une des parties prenantes ?
Le rapport annuel 2010 sur le commerce mondial de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'attaque au casse-tête des échanges de ressources naturelles. Face au désordre qui règne, l'OMC plaide pour un renforcement de la coopération internationale entre Etats. Est-ce réaliste?
Le directeur général de BP, Tony Hayward, serait sur le point de quitter la présidence de la compagnie britannique. Ce départ permettrait à la firme de restaurer son image auprès des Américains après une gestion contestée de la marée noire et la série de gaffes de son dirigeant principal.
Plusieurs études officielles établissent que les finances publiques françaises seraient presque florissantes, malgré la crise, si les impôts n'avaient pas été abaissés à ce point depuis dix ans. Par le plan d'austérité, le gouvernement va donc faire payer aux plus modestes les cadeaux fiscaux dont ont été gratifiés les plus fortunés au cours de la décennie.