« Gros bosseur » loué pour ses qualités managériales, Laurent Nuñez dégage une image à l’opposé de Didier Lallement, auquel il s’apprête à succéder à la préfecture de police de Paris. Mais comme lui, il incarne une ligne dure en matière de maintien de l’ordre.
Dimanche 17 juillet, des membres de La Chapelle debout et des habitants de l’Ambassade des immigrés ont occupé le centre d’accueil pour les réfugiés ukrainiens, quasi vide, pour dénoncer les inégalités de traitement entre les exilés. Mardi, ils avaient rendez-vous à la préfecture.
La France s’équipe de climatiseurs à une vitesse sidérante. Présents dans un quart des logements, ces équipements de froid sont pourtant des machines à fabriquer du chaud. Leur usage et leurs impacts soulèvent des questions éthiques trop peu discutées.
Les urgences, confrontées à la vague de chaleur, ne voient pas beaucoup plus de malades. Mais le moindre grain de sable les met en péril. À Bordeaux, elles sont privées du soutien des pompiers. À Saint-Nazaire, la salle d’attente a dû être déplacée à l’extérieur le 15 juillet. Partout, les lits manquent.
Mercredi 20 juillet, Didier Lallement quitte ses fonctions à la préfecture de police de Paris. Malgré un maintien de l’ordre brutal, émaillé de déclarations parfois mensongères, le préfet a pu, durant trois ans, compter sur le soutien du président de la République.
Après avoir subi quatre ans de brimades racistes, deux gendarmes français estimant leur indemnisation insuffisante ont attaqué la France devant la CEDH en mars. La Cour vient de déclarer leur requête irrecevable : ils devront se contenter des sommes dérisoires versées par l’État français.
Le sud-est de la France est la région la plus touchée par les feux. Mais Anne Ganteaume, chercheuse en écologie du feu, s’inquiète de voir des zones moins habituées à subir de tels sinistres, aujourd’hui ravagées par les flammes.
Derrière les condamnations officielles des propos tenus par la ministre chargée des collectivités territoriales, il y a une réalité : celle d’un président et d’un gouvernement qui s’accommodent trop souvent de l’homophobie.
Deux feux hors normes avancent en Gironde depuis le 12 juillet. La cité balnéaire de La Teste-de-Buch et six communes autour de Landiras ont été évacuées lundi. La lutte contre les flammes fait apparaître l’insuffisance des équipements.
Dans son 31e rapport annuel, la Commission nationale consultative des droits de l’homme continue d’alerter sur le racisme en France, et demande au gouvernement d’agir contre les discriminations systémiques touchant les minorités.
Cynthia, locataire de Paris Habitat en fauteuil roulant, est privée d’ascenseur depuis près de quatre mois. Avec d’autres, elle dénonce le mépris des bailleurs sociaux pour les personnes à mobilité réduite.
Alors que la France commémore la rafle du Vél’ d’Hiv, 80 ans après, Mediapart a interrogé l’historien Simon Perego sur les formes de la mémorialisation de la Shoah, dans l’après-guerre, pour le monde juif parisien. Une porte d’entrée vers la découverte d’une complexité sociale et politique foisonnante.
Pendant des jours, les parlementaires de la Nupes ont tenté d’arracher des amendements à une majorité affaiblie, mais toujours inflexible sur le fond. Malgré quelques concessions à la droite d’opposition, les troupes macronistes s’apprêtent à vivre une nouvelle semaine mouvementée à l’Assemblée nationale.
Le maire de Chenevelles n’a jamais caché son homosexualité à ses administrés. Dans ce village de la Vienne a aussi grandi l’avocat de l’association Stop homophobie, qui vient de porter plainte pour injure contre la ministre Caroline Cayeux. Tous deux sont à l’origine d’une marche des fiertés en zone rurale, qui s’est tenue samedi.
Alors que l’Espagne pourrait devenir le premier pays européen à instaurer le congé menstruel, la France avance lentement sur le sujet. La question émerge en entreprise, dans les organisations syndicales et les partis politiques. Le débat lève peu à peu le tabou sur les règles.
Si la sauvegarde des lieux de mémoire est aujourd’hui une réalité, cela n’a pas toujours été une priorité. À Paris, plus aucune trace ne subsiste du Vélodrome d’Hiver, imposant bâtiment lié à la plus grande rafle commise sous l’Occupation et démoli en 1959 dans une relative indifférence.