Alors que les logements étudiants manquent partout en Europe, des milliards d’euros affluent du monde entier pour développer des résidences privées, notamment en France, avec la promesse d’un investissement rentable. En face, le secteur public ne garantit un logement abordable qu’à une infime partie des étudiants. Exemple à Lyon.
Officiellement fermée le 31 mars, la centrale Émile-Huchet a relancé sa production le 28 novembre, avec de forts salaires à la clé pour les anciens salariés, rappelés en urgence. La reprise de cette activité polluante est le symbole du manque d’anticipation du gouvernement.
Un amendement au projet de loi de finances prévoit que les salariés paieront une partie des formations financées par leur CPF. Après avoir annoncé la « révolution » en 2019, l’exécutif s’inquiète désormais de son coût. « C’est en contradiction avec le projet politique macronien ! », s’indigne l’ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, qui a mis en place la réforme.
Plus que les délestages tournants, les coupures économiques sont encore plus inquiétantes. Artisans, commerçants, industries, collectivités locales, agriculteurs sont asphyxiés par la hausse vertigineuse des factures d’énergie. Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la sortie de l’actuel marché européen de l’énergie pour sauver l’économie et les ménages, le gouvernement se tait.
Jean-Marie Pernot est un chercheur reconnu sur le syndicalisme. Il a lui-même été militant, jusqu’à diriger une fédération CFDT dans les années 1980. Dans un livre percutant, il appelle les syndicats à sortir de leurs automatismes pour regagner leur puissance. Il exhorte même la CGT et la CFDT à faire alliance.
Les lobbys économiques se font discrets sur le volet « travail » du sulfureux projet de loi Asile et immigration du gouvernement. Ils ne veulent pas entrer dans des débats où il n’y a que des coups à prendre.
Deux ans après la fermeture de l’usine Ford à Blanquefort, sort un documentaire intitulé « Il nous reste la colère » qui raconte, avec humanité et justesse, la lutte infructueuse d’ouvriers attachés à leur usine. Au cinéma depuis le 7 décembre.
Bruno Le Maire a confié au patron de l’institution publique le soin d’assurer son propre intérim. Une décision qui semble déroger au Code monétaire et financier. Plaçant ses fidèles aux postes clés, Emmanuel Macron est aussi un président désinvolte qui laisse se multiplier ces situations d’intérim.
Le tribunal judiciaire de Bobigny a interdit à 16 militants de l’usine PSA de Poissy (Yvelines) de se présenter comme des adhérents du syndicat et d’en utiliser le logo. Premier visé : Jean-Pierre Mercier, figure du syndicat pendant des années, par ailleurs numéro 2 de Lutte ouvrière.
Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel. Pour répondre à l’urgence, le pouvoir choisit la même méthode qu’au moment du Covid : verticale, autoritaire et bureaucratique.
Une dizaine d’employées de Domidom, filiale du groupe Orpea, ont fait 45 jours de grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et des revalorisations salariales. Les avancées qu’elles ont obtenues vont bénéficier à près de neuf cents salariées de l’entreprise en France.
L’exécutif se montre déterminé à faire passer sa réforme des retraites et à repousser l’âge légal de départ de 62 à 65 ans. De quoi aggraver les difficultés des seniors au chômage. Les cadres, en particulier, sont souvent poussés hors de leur emploi sans possibilité de se reclasser.
À Rouen, le dossier de possibles violences sexuelles commises au sein de la Gauche révolutionnaire rejaillit au sein du syndicat CGT Éduc’action 76. Plusieurs de ses membres viennent de démissionner pour s’opposer à la présence sur la liste aux élections professionnelles d’un cadre de la formation trotskiste.
Après des semaines de guérilla politique, le gouvernement a accepté de faire un chèque de 200 millions d’euros pour renflouer la dette des transports franciliens. Pas suffisant pour éviter la hausse prévue du passe Navigo, que les usagers payeront désormais 84 euros, contre 75 auparavant.
Après un premier week-end de grève remarqué, les contrôleurs SNCF menacent de remettre le couvert pour les fêtes de fin d’année si la direction n’accède pas à leurs demandes. Parti d’un collectif « apolitique », ce mouvement déborde les organisations syndicales.
Démarré le 14 novembre, le conflit social chez le géant français du médicament touche désormais une quinzaine de sites. Reportage à Montpellier, où les « petits salaires » de l’entreprise sont mobilisés pour une hausse des rémunérations.