Le centre d’appels du groupe Iliad basé à Colombes devrait être prochainement cédé à une autre entreprise. Les syndicats y voient une façon pour la société fondée par Xavier Niel de régler définitivement le problème de cette filiale, théâtre de nombreux conflits sociaux et de remises en question régulières de l’autorité de la direction.
À partir du 3 avril, les cheminots devraient être en grève deux jours sur cinq. L’intersyndicale tente de ménager le porte-monnaie de ses troupes, pour durer face au gouvernement, bien décidé à mener au pas de charge la réforme de l’entreprise publique. En interne, les agents de la SNCF devraient être très mobilisés.
Pour justifier les ordonnances sur la SNCF, le gouvernement assure que son seul objectif est d’améliorer le fonctionnement de l’entreprise dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Les mêmes arguments, avancés pour France Télécom voilà 20 ans, ont débouché… sur une cascade de mensonges !
Ce 15 mars, l’ensemble des organisations syndicales, pour une fois soudées, se mobilise contre la hausse de la contribution sociale généralisée pour certains retraités. Un sujet de fronde qui ne faiblit pas depuis son entrée en vigueur au début de l'année, et qui interroge jusque sur les bancs de La République en marche à l'Assemblée nationale.
C’est la plus longue mobilisation d’un secteur peu habitué aux revendications collectives. Une quinzaine de salariés d’Eugen Systems sont en grève pour que leur entreprise respecte les dispositions légales sur leurs salaires. La direction rejette toujours leurs demandes et active ses réseaux.
Alors que le gouvernement vient de rendre public le texte réformant la SNCF, Mediapart a invité sur son plateau chercheur et syndicalistes autour de deux débats : le premier sur le sort réservé au service public ; le second sur les formes que pourraient prendre les mobilisations sociales.
En quatre pages et huit articles, qui ne donnent que des têtes de chapitre, le gouvernement se pique de résoudre tous les problèmes de la SNCF. Le texte, dont l'adoption est prévue par ordonnances, se concentre sur l’ouverture à la concurrence et le statut des cheminots, en oubliant tout le reste.
Le conseil européen des 22 et 23 mars devait marquer le lancement de la réforme de la zone euro. Mais tout est repoussé. Les projets avancés par la France se heurtent à une opposition de plus en plus vive de l’Allemagne et de l’Europe du Nord. Et après les élections en Italie, Macron a perdu un allié de poids.
Gouvernement et majorité s’écharpent sur l’existence d’une éventuelle cagnotte fiscale. Mais cette polémique cache mal l’inconséquence des choix budgétaires du gouvernement.
Des manipulations comptables massives, un lanceur d’alerte, la déchéance du premier groupe de négoce d’Asie, 5 milliards de dollars de pertes. Noble Group, une nouvelle affaire Enron : soit la même scène de crime, mais en toute impunité.
Selon l’inspection du travail et l’Urssaf, la plateforme de livraison de repas à domicile n’emploie pas de vrais indépendants, et devrait traiter ses livreurs comme des salariés classiques. Le parquet est saisi à Paris et à Nantes. Le danger est réel pour cet emblème d’une société « ubérisée », pour l’instant couvert par la justice.
Le PDG du Crédit mutuel Arkéa poursuit son hallucinante guerre de sécession, avec une initiative incongrue : tous les salariés de la banque sont priés de venir manifester à Paris le 5 avril, tous frais payés, et sans perte de salaire. Une manif quasi obligatoire qui soulève bien des questions.
Et si le véritable privilège des cheminots était de faire un travail qui a encore un sens ? C'est en tout cas le parti pris par Usul qui, avant de se retrouver à faire l'éditorialiste de seconde zone sur Internet, avait sérieusement envisagé de s'enrôler à la SCNF. Il s'agit après tout d'une mission de service public, l'une des dernières qu'assure encore un tant soit peu « l'État-stratège ».
Le groupe SoLocal, qui détient le célèbre annuaire, a annoncé qu’il allait supprimer 1 000 postes sur 4 400. Une saignée officiellement justifiée par la transition vers le numérique. Mais les salariés dénoncent une supercherie : le plan vise surtout à satisfaire les attentes financières des actionnaires.
L’État a depuis des années imposé la politique hors de prix du tout TGV, au détriment du reste du réseau ferroviaire. Aujourd’hui, SNCF Réseau, chargé des infrastructures ferroviaires, croule sous près de 50 milliards d’euros de dettes. Il suffirait de presque rien pour que l’État soit obligé de reprendre cette dette.
Alors qu’il a signé jeudi 8 mars le texte instaurant les taxes sur les importations d’acier et d’aluminium – qui entreront en vigueur dans 15 jours –, le président américain attise la crainte d’une guerre commerciale. Mais ses capacités d’action sont en réalité limitées.