La loi Elan définit la vision gouvernementale de la politique du logement. Le rêve d’un « choc d’offre » s’appuie sur une confiance dans l’efficience du marché qui semble déconnectée de la réalité.
Avec la loi pour l’évolution du logement (Elan), le gouvernement lance ce mercredi 4 avril une réforme d’envergure du logement social, véritable big bang qui ouvrira la voie à une plus grande place des mécanismes de marché. Les acteurs traditionnels risquent d’en sortir financièrement affaiblis.
Les cheminots ont inauguré en fanfare leur grève en pointillé, en bloquant la majorité du réseau ferroviaire mardi. Des manifestations, soutenues par la présence des étudiants et d’agents de la fonction publique, ont eu lieu dans toute la France. Le gouvernement plaide la cause des usagers, alors que les syndicats tentent de tenir leur ligne unitaire.
Il y a plus de vingt ans, la SNCF allemande s’est transformée en société privée. Les résultats financiers sont solides, les embauches à la hausse et des lignes ont rouvert. Mais le manque d'investissements est criant et des accidents ont terni son image.
Douze ans après l’ouverture du fret ferroviaire à la concurrence, le bilan est calamiteux. Le transport des marchandises par rail en France est tombé au plus bas niveau européen, tous les acteurs perdent de l’argent. Déficitaire et surendetté, Fret SNCF va de restructuration en restructuration.
Le gouvernement prévoyait un bras de fer syndical, mais s'attendait-il à une telle mobilisation ? La SNCF est presque à l'arrêt depuis ce mardi matin, avec un TGV sur huit sur les rails et des lignes intercités parfois complétement stoppées. Chez Air France, un quart des avions restent au sol, alors que d'autres mouvements – éboueurs, électriciens, fonction publique, universités – lancent des actions à partir d'aujourd'hui. Le scénario d'une « coagulation » est possible.
Selon un rapport de l’Inspection générale des finances, l’organisation des JO 2024 à Paris pourrait déjà coûter 500 millions de plus que prévu. L’IGF appelle à des changements d’organisation et à un redimensionnement des projets.
Les vents sont décidément contraires pour le patron du Crédit mutuel Arkéa, Jean-Pierre Denis, qui veut faire sécession du groupe Crédit mutuel. Après une mise en garde très sévère des autorités bancaires, il est aussi obligé d’annuler la manif tous frais payés qu’il voulait organiser à Paris.
Depuis l’annonce d’un plan de transformation massif par le nouveau PDG Alexandre Bompard, les salariés du premier employeur privé de France tentent de peser pour éviter les quelque cinq mille licenciements en urgence qu’ils redoutent. Ils dénoncent aussi les millions d’euros qui seront versés aux actionnaires cette année, malgré tout. Le mouvement de ce samedi s'annonce très suivi.
Le président de la République affiche une grande ambition et une grande responsabilité sur l’intelligence artificielle, mais sa politique est celle d’une soumission assumée aux grands groupes privés du secteur. Une vision très risquée.
Dans un essai publié l'an dernier, trois sociologues français plaident pour penser l’Europe depuis les classes sociales, à l’encontre des discours qui tendent à mettre en concurrence les États comme les travailleurs. Un mouvement social européen est-il possible ? Dernier volet de notre série sur les mouvements anti-précarité à travers le continent.
Charles Aznavour a créé en 2007 une holding luxembourgeoise pour rapatrier les dividendes de ses sociétés françaises qui gèrent ses droits d’auteur. Une partie de sa famille a pris le contrôle de cette structure en 2016.
Le projet de loi contre la fraude fiscale présenté par Gérald Darmanin est insuffisant pour équilibrer la politique de cadeaux fiscaux du gouvernement.
Dans une lettre à la Banque centrale européenne, le patron du Crédit mutuel Arkéa, Jean-Pierre Denis, est obligé d’admettre qu’il travaille sur un scénario secret pour faire sécession du groupe Crédit mutuel.
Le projet de loi réformant l’assurance chômage et la formation est désormais sur la table, à peu près conforme aux arbitrages gouvernementaux dévoilés début mars. Le futur rapporteur du texte à l’Assemblée, le député LREM Aurélien Taché, assume les risques du changement de modèle voulu par Matignon.