La CFDT fêtait en grande pompe sa première place d'organisation syndicale dans le privé, en réunissant 10 000 militants à Paris. Au-delà de l'autocélébration, de nombreux syndicalistes ont fait savoir leur incompréhension face à la stratégie de leur centrale, qui se refuse toujours à appeler à manifester contre la réforme du code du travail.
Jamais dans le pays autant de réformes néolibérales n’ont été menées de front et à un rythme aussi effréné. Jamais non plus le souci de concertation n’a été aussi faible. Et la raison, la voici : en la personne d’Emmanuel Macron, c’est l’oligarchie de Bercy qui a pris le pouvoir, et celle-ci s’accommode fort bien des institutions autoritaires de la Ve République.
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO), a été mis en très forte minorité vendredi par son organisation, qui lui reproche son attentisme sur les ordonnances Macron. La menace de sa démission plane sur le syndicat.
Édouard Philippe a « assumé » vouloir attirer plus de riches en France. Un aveu qui prouve que le gouvernement fonde sa politique économique sur le modèle britannique plus que sur les modèles suédois ou allemand, qu'il ne cesse pourtant de donner en exemples.
Loin d’avoir calmé le jeu, le gouvernement a remis les routiers sur le chemin de la grève. Les syndicats ont découvert que l’indemnité de « frais de route », essentiels pour les salariés, entrait dans le champ des ordonnances. La CFDT, majoritaire dans le secteur, appelle à la grève le 10 octobre.
Utopique et engagé, le projet CoopCycle entend battre sur son propre terrain le numéro un de la livraison de repas. Issus de la mouvance Nuit Debout, de jeunes militants tentent de créer un logiciel concurrent, destiné à des coursiers organisés en coopératives.
Le projet de budget 2018 fait le choix clair de réduire l'aspect redistributif de l'impôt et de favoriser les plus riches des Français. C'est un budget qui creusera les inégalités.
Le projet de loi de finances installe un fort ralentissement de la dépense publique et de nombreuses baisses d'impôts, d'abord centrées sur le capital.
C’est un « Airbus du rail » qui n’en a que le nom. Alstom va passer sous le contrôle de l’allemand Siemens. Cette opération se fait dans des termes beaucoup plus désavantageux pour la France que celle repoussée, il y a trois ans, sur les conseils d’un certain Emmanuel Macron. La grande liquidation industrielle se poursuit ce mercredi avec les chantiers de Saint-Nazaire.
L’économiste David Cayla, co-auteur d’un livre sur La fin de l’Union européenne, explique les raisons pour lesquelles il pense que les projets de refondation proposés par les responsables européens sont voués à l'échec. Pour lui, les dysfonctionnements structurels de la zone euro ont entraîné des déséquilibres économiques qui minent désormais toute la construction politique.
Le premier ministre a annoncé, lundi 25 septembre, la mise en place d'un « grand plan d'investissement » de 57 milliards d'euros sur cinq ans. Lequel, dans le détail, semble peu à même de changer la donne économique.
Dans l’agglomération lyonnaise, un testing inédit prouve que les hommes d’origine supposée subsaharienne ou maghrébine, ainsi que les femmes dans une moindre mesure, sont discriminés dans l’accès au crédit bancaire (projet immobilier ou de création d’entreprise).
Le gouvernement prétend défendre le pouvoir d’achat, notamment par la bascule des cotisations salariales vers la CSG, mais l’ensemble de la politique gouvernementale tend plutôt, au regard des expériences passées, à soutenir l’idée d’une politique intrinsèquement déflationniste pour les rémunérations.
La CGT, FO et Solidaires appellent ce lundi à une grève reconductible contre la loi sur le travail. Après une première journée d’action à l’appel de la CFDT et de la CFTC-Transports, la mobilisation du secteur, si les syndicats réussissent à s’unir, peut peser lourd contre les ordonnances.