Mediapart publie de nouveaux éléments sur le compte Twitter d’Abdoullakh Abouyezidovitch Anzorovu, le terroriste de Conflans-Sainte-Honorine. Dans un message publié avant le cours sur la liberté d’expression de Samuel Paty, il cherchait à obtenir une adresse, sans qu’on puisse déterminer s’il avait alors une autre cible.
Le couvre-feu, instauré en Île-de-France et dans huit métropoles, et l’attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine ont chacun imposé des récits politiques auxquels il n’est pas facile de proposer des alternatives.
L’octroi d’une partie du domaine public maritime dans la baie de Saint-Brieuc au géant espagnol Iberdrola, qui veut y construire 62 éoliennes, déchaîne les critiques. Parce que le groupe a mauvaise réputation ; parce que les pêcheurs vont en pâtir ; parce que la faune et la flore marines sont menacées ; et parce qu’il s’agit de l’accaparement d’un bien commun qui devrait être inaliénable.
Quatre chercheuses, spécialistes de l’école et de l’enseignement de la laïcité, décrivent ce qu’elles constatent sur le terrain : des tensions parfois, mais qui prennent rarement de l’ampleur, et des profs peu formés face à des élèves qui se vivent stigmatisés.
Sociologue, Alice Simon a mené un projet sur la citoyenneté au collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine, où enseignait Samuel Paty. Elle évoque « un établissement assez ordinaire » où régnait un « climat plutôt apaisé ».
Après la crue dévastatrice qui a ravagé la vallée le 2 octobre, des habitants veulent « reprendre leur vie en main » et changer de modèle de développement pour la reconstruction. La vallée attend beaucoup du développement du train, seul transport qui a résisté. «On peut transformer la vallée en quelque chose d’exemplaire », espère une habitante.
Dorothée Myriam Kellou a filmé son père Malek dans son retour au pays, à Mansourah, en Algérie, où il n’était pas revenu depuis un demi-siècle, depuis que l’armée française avait transformé son village en un camp de déportation pendant la guerre d’indépendance. Ensemble, ils documentent une tragédie occultée : les camps de regroupement.
Le rassemblement parisien suite à l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine a regroupé beaucoup d’enseignants et de personnalités politiques. Mais au-delà de la solidarité et du recueillement, des tensions entre manifestants ont ébréché l’union affichée.
L’exécutif se défend d’avoir été contraint au couvre-feu faute d’avoir prévu assez de lits en réanimation. Mais au CHU de Nantes, une centaine de lits ont été fermés ces derniers mois. Certains personnels sont entrés en grève illimitée.
Les sans-papiers et leurs soutiens ont achevé leur parcours à Paris hier, samedi 17 octobre, après vingt-sept jours de marche à travers la France pour réclamer davantage de droits. Epuisés mais déterminés, ils caressent l’espoir qu’Emmanuel Macron entende leurs revendications.
Le couvre-feu a posé sa chape de plomb sur l’Est parisien, traditionnellement animé le samedi soir. Au hasard des rencontres, il n’y avait pas vraiment de quoi rompre la solitude.
La décapitation de Samuel Paty crée l’émoi dans la communauté éducative. Si des difficultés existent avec certains élèves, « c’est très rare qu’on ne puisse pas enseigner », racontent toutefois les professeurs interrogés par Mediapart.
Mediapart révèle que le terroriste ayant décapité un professeur avait diffusé fin août sur Twitter un photomontage mettant en scène... une fausse décapitation. Son compte avait fait l’objet de plusieurs signalements aux forces de l’ordre ces derniers mois.
Christophe Prochasson, président de l’EHESS, était conseiller éducation à l’Élysée au moment des attentats de novembre 2015. Il estime aujourd’hui que les professeurs sont souvent « abandonnés » par l’institution.
Le compte ayant diffusé quelques minutes après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine une image de la tête décapitée de l’enseignant s’était déjà fait remarquer fin août pour un photomontage mettant en scène… une fausse décapitation.
« Acte horrible » pour le SNES-FSU, condamnation de la part des politiques et d’organisations musulmanes, et l’extrême droite qui cherche à récupérer l’attentat. > Lire aussi notre article qui fait le point sur l’enquête : onze personnes placées en garde à vue