Qualifié de « parodie » de justice par la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions sommaires, le procès qui vient de s’achever à Riyad a débouché sur la condamnation à mort des hommes de main et la proclamation de l’innocence des commanditaires et des stratèges. Un verdict qui n’a pas empêché Paris de livrer, le même jour, trois navires de guerre à l’Arabie saoudite.
Jeunes, formés à l’étranger, ils ont décidé de rester en Haïti plutôt que d’émigrer au Canada ou aux États-Unis. Et ils sont à l’origine du soulèvement populaire qui, depuis plus de dix-huit mois, bouscule un pouvoir et tout un système politique miné par une corruption massive.
Omniprésent dans le débat public, le slogan du « grand remplacement » lancé en 2010 par Renaud Camus et médiatisé par Éric Zemmour n’est pas une idée neuve : c’est une vieille lubie qui a inspiré non seulement les fascismes européens du XXe siècle mais avant lui le suprémacisme blanc aux États-Unis.
Les fleurons de l’industrie hexagonale qui ont remporté ces dernières années d’importants contrats au Brésil sont désormais dans le viseur des magistrats anticorruption. Le consultant José Amaro Pinto Ramos (nom de code « Champagne ») est accusé d’avoir ventilé des pots-de-vin pour le compte des groupes français.
Alors que s’ouvrira à Berlin en 2020 un musée ethnologique déjà très controversé, entretien avec l’historienne Christiane Bürger, qui a étudié la manière dont Allemagne de l’Ouest et de l’Est ont rédigé des histoires différentes du massacre commis en Namibie au début du siècle.
Le procès du journaliste Omar Radi, jugé en raison d’un tweet, doit reprendre le 2 janvier 2020 à Casablanca, alors que les condamnations pour « insulte à la police », « outrage au roi » ou « outrage au magistrat » se sont multipliées ces dernières semaines dans le pays.
Après six années passées à l’isolement dans la prison de Multan, Junaid Hafeez, un brillant enseignant de littérature anglaise, vient d’être condamné à mort. Son crime : avoir invité une romancière féministe à l’université et écrit une hypothétique critique de Mahomet sur Facebook.
2019 fut l’année du retour des manifestations anti-Pékin, sur fond d’emprise économique grandissante et de répression chinoise dans le Xinjiang voisin. Entre réalité et fantasmes, il permet aussi la critique du pouvoir local.
Depuis mi-décembre, des manifestations géantes ont lieu en Inde en réaction à une nouvelle loi sur l’accès à la citoyenneté fondée sur la religion. Combiné à la mise à jour de registres nationaux de population et de citoyens, le dernier coup d’éclat du parti nationaliste hindou au pouvoir fait craindre à des millions d’Indiens (notamment musulmans) de perdre leur statut.
Élu fin octobre à la tête d’une vaste coalition de gauche, le nouveau président péroniste a fait adopter une série de mesures dites d’urgence sociale et économique. L’enjeu, pour lui, est d’améliorer le quotidien des personnes les plus affectées par la crise sans provoquer de déséquilibre budgétaire. Alberto Fernández s’est engagé à retrouver la croissance avant de rembourser la dette contractée auprès du FMI.
Si le récent rapprochement entre Ankara et Moscou s’affiche avec ostentation, Pékin voit aussi dans la Turquie un partenaire majeur pour son programme des « nouvelles routes de la soie » vers les marchés européens. A condition que les Turcs ferment les yeux sur les exactions chinoises contre leurs cousins ouïghours.
Le port anglais, qui fut la capitale européenne du commerce triangulaire, a ouvert en 2007 un musée international de l’esclavage, un lieu inédit en Europe. Alors que les débats sur le Brexit ont attisé le racisme, le maire de Londres vient de promettre la création d’un musée du même genre, s’il est réélu pour un second mandat.
Le Zimbabwe traverse sa plus grave crise économique et sociale depuis dix ans. Il a absolument besoin d’un soutien de l’extérieur. Mais ayant des arriérés de paiement, il n’a droit à aucun crédit des Occidentaux. Or, pour certains citoyens, une partie de ses dettes sont « illégitimes » et devraient être annulées.
Depuis peu, de petits patrons chinois font le choix de s’installer dans un village paisible de Rhénanie-Palatinat, proche du Luxembourg et de la France. Pour le bonheur d’un couple de promoteurs germano-chinois.
L’opposition au président vénézuélien Nicolás Maduro se joue aussi sur la scène musicale. Le chavisme a longtemps pu compter sur l’engagement d’artistes à ses côtés. Aujourd’hui, le rapport de force se renverse.
Les sorties du Mouvement Cinq Étoiles, au pouvoir en Italie, contre le franc CFA, ont tendu les relations entre Paris et Rome en début d’année. Mais cette polémique, en partie fondée, illustre aussi l’impensé colonial présent dans la politique italienne aujourd’hui – en particulier lors des débats sur l’accueil des migrants.