Pour assumer et transformer l’héritage de l’Europe, aussi riche et réjouissant qu’il peut s’avérer amer, nous ne pouvons nous contenter de définir l’Europe par la guerre, écrit l’essayiste allemande Carolin Emcke dans un texte confié à Mediapart.
Avec un nouveau maire jeune et issu d’une liste citoyenne, mais aussi un député d’extrême droite de l’AfD, Zittau et sa région frontalière avec la République tchèque et la Pologne hésitent électoralement entre deux orientations radicalement opposées sur les questions migratoires et sociales.
En pleines élections européennes, les droites des pays des Balkans sont écartelées entre des courants modérés europhiles et une lame de fond ultraconservatrice. Courtisés à la fois par Viktor Orbán et par Angela Merkel, les États membres de l’UE sont devenus des pions essentiels pour la grande famille de la droite européenne, le PPE.
Pour la clôture de sa campagne européenne, le Mouvement Cinq Étoiles défend son bilan et tente de faire passer toujours le même message : quelle que soit l’issue du scrutin, cela ne changera rien à son alliance de gouvernement avec la Ligue du Nord.
Alors que le parlement de Strasbourg reste un nain politique, cap au Sud : les scores électoraux, ce dimanche 26 mai en Espagne, des plateformes citoyennes qui avaient remporté les mairies, comme Madrid et Barcelone, il y a quatre ans, seront un paramètre clé, pour celles et ceux qui veulent réveiller l’Europe.
En France comme ailleurs sur le continent, les élections européennes sont celles qui mobilisent le moins, avec un fort risque d'abstention. Pourtant, l’Europe est omniprésente dans notre quotidien, et notre politique nationale dépend en grande partie de ce qui se joue à Bruxelles. Sans tomber dans une opposition binaire à l’extrême droite, un vote de conviction est encore possible.
Le président de la BCE achève son mandat en octobre. La bataille fait rage entre Paris et Berlin pour imposer son successeur. Mais personne ne s’inquiète de la politique qu’il faudrait conduire à l’avenir. La « magie » Draghi laisse une zone euro fragilisée.
Alors que l’UEFA est visée par de nombreuses critiques, son président Aleksander Čeferin défend la moralité de son institution et donne des gages aux ligues nationales et aux petits clubs. Il critique le cartel des grands clubs, qui pousse pour la création d’une Ligue des champions semi-fermée et se prononce pour un maintien de la compétition dans son format actuel.
Narendra Modi a remporté son pari en se faisant confirmer dans son rôle de leader incontesté de l’Inde, lors des élections générales. Sa stratégie combinant mobilisation sur les réseaux sociaux, discipline de parti exemplaire et domestication des médias et de la Commission électorale s’est révélée ultra-efficace.
Il y a dix ans, l’Europe découvrait les images des miliciens du Jobbik paradant au cœur de Budapest. Puis le parti d’extrême droite s’est fait couper l’herbe sous le pied par la trajectoire autoritaire de Viktor Orbán. Il s’avère aujourd’hui incapable d’enrayer la toute-puissance du premier ministre hongrois.
Pendant son second mandat, le premier ministre indien, Narendra Modi, continuera d’user du nœud coulant à la fois ethnico-religieux et national-populiste pour étrangler un pays passé sous sa coupe. Un cas d’école qui fait école.
Le département de la justice américain vient de révéler 17 nouvelles charges contre Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks est inculpé au nom de la loi sur l’espionnage de 1917. Aux États-Unis, pays du sacro-saint premier amendement, jamais un éditeur n’avait été poursuivi pour ces motifs. Il s’agit d’une attaque en règle de l’administration Trump contre la liberté d’informer.
Emmanuel Macron en a fait la proposition en mars, son parti l’a reprise dans son programme. De même qu’EELV et le PS. Mais tout reste à faire quant à la création d’une banque européenne pour le climat, à commencer par convaincre les partenaires européens.
De nombreux jeunes Américains participeront ce vendredi 24 mai à la deuxième grande grève mondiale pour le climat. Politisés à toute vitesse sous Trump, ils exigent des solutions radicales, et inclusives, contre la catastrophe climatique. Rencontre avec deux activistes en première ligne, Jamie Margolin, 17 ans, et Alexandria Villesañor, 14 ans.
Même si l’hypothèse d’une rupture avec l’intégration européenne a été mise en sourdine pendant la campagne électorale, le débat continue parmi les intellectuels de la gauche critique.
Le maire de Parme, Federico Pizzarotti, s’est lancé dans la campagne des européennes à la tête d’un petit parti, Italie en commun. Cet ancien élu du Mouvement Cinq Étoiles, qui a claqué la porte du parti en octobre 2016, chasse désormais sur les terres électorales de l’écologie.