Du CSA à l’Autorité de la concurrence, en passant par l’AMF ou l’Arcep, l’Élysée multiplie les chausse-trappes contre ces institutions garantes de l’impartialité de l’État. Ce qui en dit long sur l’autoritarisme d’Emmanuel Macron et l’anémie de notre démocratie.
Anticipant un nouvel échec à la présidentielle, les formations classées à gauche misent leur survie sur les législatives. Ce scrutin pèsera sur leur recomposition. Mais il pourrait aussi influencer le cours de la campagne actuelle.
À six mois de la présidentielle, la majorité, ses alliés et une partie de LR s’agitent déjà pour construire un futur rapport de force politique avec Emmanuel Macron, en misant sur sa réélection. Des manœuvres qui en disent long sur la faiblesse de la droite.
Après avoir martelé pendant des mois qu’il s’y refusait, le président des Hauts-de-France a annoncé lundi qu’il participerait à la compétition interne pour désigner le candidat de la droite. Un revirement qui sonne comme un aveu d’échec.
L’emballement médiatique autour d’une éventuelle candidature d’Éric Zemmour a fini par éclipser la lente déliquescence de la position du RN dans le paysage politique. Les défections sont nombreuses car la ligne du parti déçoit, frustre ses cadres et ses militants.
L’élection municipale de Trappes a acté la victoire, dimanche, dès le premier tour, d’Ali Rabeh (Génération.s). L’ancien maire, élu à l’été 2020 puis déchu un an plus tard, a recueilli 58,3 % des suffrages. Il devance de plus de 20 points la liste d’« union républicaine » qui lui faisait face.
Annulée par la justice, l’élection municipale de Trappes connaît un second round ces 10 et 17 octobre. Élu en 2020, Ali Rabeh (Génération.s) se représente. Entre-temps, une polémique a mis Trappes au centre de l’attention médiatique, son prédécesseur socialiste a rejoint son opposant de droite et la vie politique locale bat des records d’agressivité.
L’évasion fiscale massive révélée par les « Pandora Papers » devrait conforter le discours sur la justice fiscale et la taxation des multinationales. Mais les gauches peinent à imposer le débat.
Alors qu’il communique depuis des mois sur le « séparatisme islamiste », l’exécutif n’a pas eu un mot pour condamner les propos du président de la Conférence des évêques de France, selon qui « le secret de la confession [...] est plus fort que les lois de la République ». Un silence qui s’ajoute à l’embarras observé depuis la publication du rapport sur les violences sexuelles dans l’Église.
Dans « À l'air libre » ce soir : à six mois de la présidentielle, la gauche est explosée comme un puzzle. Est-elle déjà en train de disparaître du paysage ? Nos invités Aurélie Trouvé, d’Attac, Nicolas Framont, du magazine Frustration, et Samuel Grzybowski, de la Primaire populaire.
Dans un essai, la porte-parole d’Attac propose de dépasser le paradoxe entre la vitalité des mouvements sociaux et la faiblesse politique de la gauche. Elle veut organiser leur complémentarité dans un « espace fédératif » et radical.
Alors que la présidentielle s’annonce très compliquée pour la gauche, la multiplicité des candidatures répond aux aspirations de formations politiques désireuses d’avancer leurs pions dans l’ère de reconstruction qui s’ouvrira après 2022.
Leur projet ? « Accélérer » la guerre raciale. L’arrestation de radicaux d’extrême droite par la DGSI mentionne des références à une mouvance nationaliste blanche structurée aux États-Unis mais jusqu’ici peu présente en France. Décryptage d’une menace émergente encore méconnue du grand public.
Alors que le conseil fédéral d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) doit valider ce week-end sa candidature à la présidentielle, Yannick Jadot peine à dépasser ses divisions avec Sandrine Rousseau, qui a réuni presque la moitié des électeurs au deuxième tour de la primaire écolo.
Avec 51,03 %, le député européen a gagné la primaire des écologistes d’une courte tête face à Sandrine Rousseau. Ce score lui permettra-t-il de souder son propre camp et de partir avec la dynamique suffisante pour fédérer la gauche ? C’est le grand défi qui l’attend.
Fidèle à sa ligne d’« union des droites », le maire de Béziers s’adresse à la candidate du RN en la soutenant comme la corde soutient le pendu. Critique de l’ethnicisme de Zemmour, il épargne la cheffe pour mieux éreinter son parti, sans être exempt lui-même d’ambiguïtés.