Le Comité d’évaluation de la réforme de la fiscalité du capital a rendu son premier rapport. Il refuse de « produire une évaluation » pour l’instant, mais sa démarche et sa composition ne laissent aucun doute sur le caractère biaisé de ces travaux.
Ne pouvant céder dans l’immédiat Aéroports de Paris, le gouvernement s’apprête à vendre la Française des jeux, mais il doit au préalable réformer la régulation des jeux d’argent. Les impératifs de santé publique et de sécurité financière risquent d’être, eux aussi, bradés.
Onze représentants de l’ethnie bunong étaient présents en France pour une audience au tribunal de Nanterre. Quatre-vingts cultivateurs poursuivent le groupe Bolloré et ses filiales, les accusant d’avoir accaparé leurs terres ancestrales. À l’aide de documents inédits, ils soutiennent que, contrairement à ses affirmations répétées, le groupe a directement géré ses plantations depuis son siège de Puteaux.
Après les sanctions douanières sur les importations chinoises, Donald Trump menace désormais de couper les entreprises chinoises des marchés des capitaux. Si cette menace était mise à exécution, elle pourrait, à terme, remettre en cause le statut du dollar comme seule monnaie internationale.
En décidant de faire porter à la sécurité sociale les conséquences de ses propres choix fiscaux, le gouvernement a creusé le déficit. Et trouve là une justification parfaite pour la réforme des retraites et la destruction de la sécurité sociale de 1945.
Avec un objectif de croissance des dépenses d’assurance-maladie à 2,3 % en 2020, le gouvernement exigera encore 4,2 milliards d’euros d’économies dans le secteur de la santé.
Investisseur de la première heure dans le réseau social de Mark Zuckerberg, Roger McNamee fait entendre sa voix contre Facebook. Son ouvrage, juste paru en français, évoque « la catastrophe » en cours selon lui, mais aussi la montée des résistances contre les géants du numérique.
En se limitant au credo des baisses d’impôts et en comprimant les dépenses sociales, le projet de loi de finances de 2020 manque de répondre aux grands défis de l’époque. Comme les précédents, ce budget sans ambition est une occasion manquée alors que les taux d'intérêt bas offraient des opportunités.
Dans sa leçon de clôture, publiée aux éditions du Collège de France, le spécialiste du droit du travail Alain Supiot alerte sur les conséquences de la déréglementation sociale. Il fait valoir que trop d’injustices engendrent « un tel mécontentement que la paix et l’harmonie universelles sont mises en danger ».
Les éditeurs de presse qui comptaient sur Google et les droits voisins pour se renflouer ont essuyé mercredi un camouflet de la part du moteur de recherche. La directive européenne adoptée au printemps n’a rien résolu.
Une nouvelle décision de justice complexifie encore le dossier du barème plafonnant les indemnités accordées aux salariés en cas de licenciement abusif. Pour les juges de Reims, cette mesure phare des ordonnances Macron est bien conforme aux règles internationales, comme l’a jugé en juillet la Cour de cassation. Mais, ajoutent-ils, cela ne signifie pas qu’elle doit être appliquée dans tous les cas.
Dans son dernier ouvrage, le prix Nobel d’économie 2001 remet en cause le consensus néolibéral. Pour apaiser l’exaspération sociale, il dessine les grands traits d’un capitalisme réformé s’appuyant sur une interaction entre le pouvoir démocratique et les marchés.
Dans un entretien à Mediapart, Joseph Stiglitz, qui publie un nouvel ouvrage le 26 septembre, explique en quoi Donald Trump est le symptôme de la crise du néolibéralisme, mais constitue aussi une menace pour les valeurs des États-Unis.
En deux décisions favorables à Google et Starbucks, la Cour de justice de l’UE a mis à bas les défenses que tentait d’ériger l’Europe face aux multinationales. Avant même d’être renommée, la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, voit son action empêchée.
La CGT, FO, la CFE-CGC et Solidaires se tournent devant le Conseil d’État pour faire annuler la réforme qui va toucher les chômeurs à partir du 1er novembre. Le bilan financier que vient d’établir l’organisme aux manettes de l’assurance-chômage est accablant : 1,3 million de demandeurs d’emploi vont perdre des droits.