Au programme de cette émission : les militants anti-nucléaires de Bure prennent la parole, retour sur la pénurie de médicaments en France, la minute P.R2B.
Deux spécialistes des coronavirus retracent leur émergence chez l’homme, qui s’est accélérée ces dernières années, dans un contexte écologique dégradé. Ils sont catégoriques : ce nouveau coronavirus est d’origine naturelle.
Président du désordre, de la pénurie et du mensonge, Emmanuel Macron a manqué aux devoirs de sa fonction dans l’épreuve du Covid-19. La destitution de ce présidentialisme archaïque est un impératif politique afin de fonder une République vraiment démocratique.
Alors que le gouvernement a promis une aide exceptionnelle aux foyers les plus précaires, les Caisses d’allocations familiales continuent d’effectuer des retenues sur les prestations versées en trop à certains bénéficiaires. Au risque d’aggraver la situation des plus démunis.
Septième semaine de confinement dans la commune du Pas-de-Calais. Où l’on croise un exploitant agricole pour qui « le problème c’est le lait. Les cantines sont fermées ». Ou une restauratrice que la crise a changée et qui compte bien poursuivre des pratiques plus vertueuses si « la banque nous suit dans les investissements ».
Le directeur du Mobilier national veut organiser une vente aux enchères au profit de la Fondation Hôpitaux de France présidée par l’épouse du locataire de l’Élysée. Problème : le mobilier national est inaliénable, et si de rares exceptions sont possibles, les recettes tombent normalement dans les caisses de l’État.
Depuis le début du confinement, elles sont des milliers à s’être mobilisées bénévolement pour coudre des masques. Désormais, le dévouement a laissé place au dépit, face au sentiment de se faire exploiter, et à l’auto-organisation.
Selon un décompte effectué par Mediapart, la grande distribution mettra en vente au moins 65 millions de masques chirurgicaux à partir de lundi. Soignants et élus font part de leur « consternation » face à la stratégie de l’État, qui n’a pas réquisitionné les stocks. L'embarras de l'exécutif est tel que le ministre de la Santé s'est contredit dans la même journée.
Faute de masques chirurgicaux, le gouvernement a créé en deux mois une filière de masques anti-postillons en tissu. La France est le premier pays européen à expérimenter massivement ces modèles ni certifiés, ni normés et scientifiquement mal connus.
Le projet de loi prolonge l’état d'urgence sanitaire de deux mois et permet aux autorités d’imposer des restrictions à l’accès aux commerces ou le port de masques dans les transports, limiter les zones de déplacement ou placer en isolement une personne contaminée arrivant en France. Le texte pose également les bases d’un fichier de suivi des personnes contaminées et de leurs contacts.
Le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) met en garde les autorités contre une pérennisation de l’état d’urgence sanitaire et s’oppose à l’application StopCovid.
Le gouvernement n’a pour l’heure débloqué aucun budget spécifique pour soutenir la recherche d’un vaccin, selon nos informations. Si l’épidémie perdure, il est pourtant présenté comme un sésame à la sortie de crise. Et le risque est latent d’une guerre mondiale pour y avoir accès.
Moyens matériels colossaux, méthodes intrusives dans la vie privée d'un large cercle de personnes : l’information judiciaire visant des antinucléaires de Bure pour « association de malfaiteurs » fait un usage disproportionné de la force publique au regard des délits visés par l’enquête. Pourtant, leur combat contre l’enfouissement des déchets nucléaires contribue à améliorer la connaissance du public et interpelle la société.
Faute de pouvoir organiser des partiels classiques pour cause de risque sanitaire, certaines universités réfléchissent à une télésurveillance des examens, via des prestataires privés. Un dispositif contesté et coûteux, que le gouvernement encourage.
La crise sanitaire a ébranlé quelques certitudes à droite, où certains prônent désormais le retour à une tradition gaulliste d’un État stratège et interventionniste, provoquant l’incompréhension d’un courant libéral.
Plusieurs ONG de la santé et de la lutte contre le sida appellent le gouvernement à mettre en place un fonds d’urgence pour les travailleurs et les travailleuses du sexe. Face au Covid-19, l’urgence est sanitaire mais aussi sociale et alimentaire.