Conseillère santé du président de la République depuis le début du quinquennat, Marie Fontanel a quitté l’Élysée le 31 janvier, alors que l’OMS venait de déclarer « l’urgence de santé publique de portée internationale ». Elle n’a été remplacée qu’un mois plus tard. Cette vacance interroge de nouveau sur la gestion de la crise sanitaire par le pouvoir, au moment où la menace pandémique se profilait déjà.
Deux semaines avant l’attaque au couteau de Romans-sur-Isère qui a fait deux morts et cinq blessés, l’État islamique avait appelé à poursuivre le djihad à un moment « où la sécurité et les institutions médicales ont atteint les limites de leurs capacités ».
Le nombre de nouvelles admissions en réanimation diminue, premier signal d’un ralentissement de l’épidémie. En Île-de-France et dans le Grand Est, les hospitaliers sont toujours en grande difficulté mais affirment avoir préservé leur éthique de soins.
Le 14 mars, le premier ministre a annoncé la fermeture des commerces non essentiels. Les restaurants sont les premiers concernés, mais la vente à emporter et la livraison restent autorisées. Une brèche dans laquelle une poignée de McDonald’s se sont engouffrés, mettant en danger clients et salariés.
Ses excuses n’ont pas apaisé la colère : les propos du préfet de police de Paris, selon lesquels ceux qui sont hospitalisés ou en réanimation « n’ont pas respecté le confinement », continuent d’indigner. Plusieurs élus et médecins demandent sa démission et en appellent à la responsabilité du ministre de l’intérieur, tandis qu’un signalement le visant a été envoyé au parquet de Paris.
Mediapart suit au quotidien plusieurs internes face à la crise sanitaire du Covid-19. Témoignage dans le Puy-de-Dôme, où les équipes soignantes reçoivent des dizaines de patients des services de réanimation de l’Est ou de l’Île-de-France.
Les ouvriers des entrepôts sont parmi les plus exposés au Covid-19. Continuant à travailler dans des conditions bien éloignées des recommandations sanitaires, ils font transiter des milliers de tonnes de marchandises. Entretien avec le sociologue David Gaborieau.
Une dizaine de décès d’enfants et d’adolescents ont été annoncés à travers le monde. Mais les mineurs représentent une proportion très faible des cas confirmés et chez eux, l’infection reste souvent bénigne. Pourquoi ? Des inconnues demeurent, des hypothèses émergent. Un sujet clef en vue du déconfinement.
Des centaines de milliers d’intérimaires et de saisonniers ont vu leurs missions interrompues. Si une partie a droit au chômage partiel, les précaires ne sont pas protégés des abus de leurs employeurs. Et encore moins de la réforme de l’assurance-chômage.
Alors que le gouvernement envisage la création d’une application de suivi des contacts des uns et des autres pour prévenir les contaminations, Annie Blandin et Charles-Pierre Astolfi, du Conseil national du numérique, relèvent le besoin de « garanties démocratiques particulièrement fortes » et plaident pour « une logique d’entraide, de confiance ».
Mediapart suit au quotidien plusieurs internes face à la crise sanitaire du Covid-19. À Strasbourg, Mathieu, interne en réanimation de 26 ans, ne voit « toujours pas la lumière au bout du tunnel ».
En raison des incertitudes dues à l’épidémie de Covid-19, le baccalauréat, le brevet, les BEP, CAP, BTS seront validés cette année à partir des notes du livret scolaire. Seul l’oral de français des premières est maintenu.
Au menu ce vendredi : les malades du coronavirus demandent des comptes, le député PS Boris Vallaud réagit à notre enquête, un grand entretien avec la sociologue Dominique Méda. En accès libre.
L’épidémie de coronavirus, partie de Chine, s’est propagée dans le reste du monde. Elle a fait des milliers de victimes et de nombreux pays sont confinés, bouleversés, inquiets. Retrouvez nos principaux articles publiés depuis le début de l'année.
L’administration des soins en Ehpad ainsi que les règles régissant la contention sont revues dans l’urgence, provoquant l’indignation de certains soignants. Selon les chiffres encore partiels du gouvernement, 884 décès « rattachés au Covid » sont à déplorer depuis le 1er mars dans ces établissements.
Durant la décennie 2000, l’État se prépare sous la pression de l’OMS à gérer une pandémie grave : procédures, budgets, stocks stratégiques. Tout cela a été oublié, démantelé à partir de 2012. Explications puis entretien avec le sociologue Didier Torny qui fut associé à tout ce processus des années 2000.