Le RN a été condamné mardi 16 juin pour « recel d’abus de biens sociaux » dans l’affaire du financement de ses campagnes législatives de 2012. Il est cependant relaxé de la principale accusation, la surfacturation des kits de campagne de ses candidats, remboursés par l’État.
Son parti vient d’être condamné mais ce n’est pas tout : Marine Le Pen est mise en examen pour « détournement de fonds publics » dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs du RN, alors qu’elle ne cesse de dénoncer la corruption du « système ».
C’est la première fois qu’un tribunal correctionnel établit, en France, le financement d’une campagne présidentielle par l’argent sale des ventes d’armes de l’État. Une leçon de choses sur les faiblesses d’une démocratie face à la corruption.
Chaque année, les professionnels de la montagne se retrouvent dans la cité des ducs de Savoie pour le salon Grand Ski. Un rendez-vous obtenu par le patron de l’agglomération Xavier Dullin, aussi conseiller régional de la majorité Wauquiez, alors même que cet élu dirige la société prestataire de l’événement, filiale de l’Institut Mérieux.
Mediapart s’est procuré plusieurs procès-verbaux qui révèlent que des policiers emploient le terme raciste « négroïde ». Condamnée en 2012 par le ministère de l’intérieur, cette expression est pourtant encore employée par des services d’enquêtes de police à Marseille, sans la moindre réaction de leur hiérarchie.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné plusieurs proches de l’ancien premier ministre, également intimes de Nicolas Sarkozy, à de lourdes peines de prison ferme dans cette tentaculaire affaire de malversations sur les ventes d’armes de l’État français. À propos de Nicolas Bazire, ex-directeur de cabinet d’Édouard Balladur, les juges évoquent « une atteinte d’une gravité exceptionnelle […] à la confiance dans le fonctionnement de la vie publique ».
Faut-il annuler les notes inférieures à 10 infligées aux étudiants durant le confinement ? Saisie, la justice a tranché des mois de polémiques internes à l'université Paris I. Derrière cette bataille juridique, un débat quasi philosophique sur la valeur du diplôme.
Loin de se limiter au recensement des contacts « à moins d’un mètre pendant au moins quinze minutes », l’application mise en place par le gouvernement collecte, et transfère le cas échéant au serveur central, les identifiants de toutes les personnes qui se sont « croisées » via l’appli. De près ou de loin.
Testés positifs, des travailleurs venus d’Espagne, souvent originaires d’Amérique latine, sont confinés au milieu des champs, dans les Bouches-du-Rhône. Ils patientent sans salaire ni indemnité, pour l’instant. Notre partenaire Marsactu a visité l’un de leurs hébergements.
Au programme de notre émission en accès libre : un reportage tourné samedi dans la manifestation parisienne, auprès des jeunes mobilisés contre les violences policières et le racisme. Quelle est leur colère ? Quels sont leurs espoirs ?
Sous la pression des associations, et sans attendre l’autorisation d’Emmanuel Macron, un travail de mémoire a déjà timidement commencé dans les anciens ports négriers français. À Bordeaux, La Rochelle ou au Havre les élus restent néanmoins peu enclins à raviver cette douloureuse mémoire.
Depuis avril, Mediapart réclame à Santé publique France la communication de ses contrats avec ses fournisseurs en Chine. L’agence refuse, se retranchant derrière le « secret des affaires ». Mediapart saisit la commission censée garantir aux citoyens la transparence sur les décisions publiques.
Dimanche, le président de la République s’est défendu de sa gestion de la crise sanitaire et a lancé des promesses de « réinvention ». Il n’a eu aucun mot pour dénoncer les violences policières, mais a rendu un hommage appuyé aux forces de l’ordre.
Alors que le déconfinement ne ressemble guère à une libération, les trois temps de mobilisation annoncés cette semaine — contre le racisme, pour la santé et « contre la réintoxication du monde » — désignent les priorités du monde de maintenant.
« Comme des morts-vivants. » À Montpellier, des travailleurs ou retraités immigrés se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de vie dans certaines résidences Adoma, que la crise sanitaire a rendues plus insupportables encore.
Convoqués en conseil de discipline, un syndicaliste et un proche du collectif des Blouses noires risquent une longue suspension. Il leur est notamment reproché la diffusion d’un document confidentiel sur l’usage des masques en pleine pénurie.