Plus de 1 000 personnes se sont rassemblées jeudi soir à Toulouse contre les violences policières. Graves et déterminées, elles ont rendu hommage à Serge D., le militant toulousain dans le coma après avoir été touché à la tête par une grenade à Sainte-Soline.
Le ministre de la santé se range à l’avis de la Haute Autorité de santé qui recommande la levée de l’obligation vaccinale des soignants. Elle le fait contre l’avis de la majorité des sociétés savantes et des associations de malades exposées aux formes les plus graves du Covid.
À l’aide de témoignages et de documents, Mediapart a pu établir que le rapport publié mardi par les autorités comporte des informations erronées. Il laisse aussi dans l’ombre un point crucial : pourquoi les pompiers et les gendarmes, formés pour prodiguer des soins aux blessés graves, ne sont-ils pas intervenus ?
Plusieurs milliers d’étudiants ont défilé à Paris jeudi 30 mars contre les violences policières et l’extrême droite. « Même si on est fatigué, qu’on a des devoirs à rendre ou qu’on a peur », témoigne une manifestante.
Pour le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, même si la manifestation de Sainte-Soline avait été interdite, « le droit de se réunir pour une cause à laquelle on croit doit pouvoir être préservé ». Il conteste aussi vigoureusement l’usage du terme d’« écoterrorisme » par Gérald Darmanin.
Huit mois après les révélations de Mediapart sur les manipulations de l’information du géant français de l’intelligence économique, les ministères de l’intérieur et des armées se retirent de la prochaine édition du Forum international de la cybersécurité (FIC), co-organisé par le groupe privé.
Tom, un manifestant présent samedi à Sainte-Soline, témoigne de ce qui est arrivé à Serge D., un des blessés graves dans le coma. Il se trouvait derrière lui lorsqu’il a été touché. Il affirme avoir vu une grenade exploser sur le casque de Serge D. Sous couvert d’anonymat, il raconte comment il a tenté, avec des medics, de le soigner. Lui aussi confirme que les secours ont été empêchés par la gendarmerie.
Le Service national universel (SNU) obligatoire mis en pause, 500 millions d’euros en plus pour les boursiers dès la rentrée, le gouvernement tente de renouer le dialogue avec la jeunesse, alors que la mobilisation est montée d’un cran cette semaine.
Ce manifestant de 32 ans, touché à la tête lors de la manifestation anti-bassine du 25 mars, se trouve toujours entre la vie et la mort. Mediapart a pu reconstituer son itinéraire et son évacuation tardive par les secours, sur la base des témoignages de ceux qui l’ont pris en charge et des éléments rendus publics par les autorités.
Dans un entretien vidéo, Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre, co-organisateur de la manifestation de Sainte-Soline, répond à Gérald Darmanin : « La dissolution, c’est le cadet de nos soucis. » Il réfléchit aussi à « réinventer [nos] stratégies pour ne pas se retrouver dans une situation de frontalité et de boucherie ».
En une semaine, le ministre de l’intérieur a multiplié les déclarations péremptoires... mais fausses, qu’il s’agisse du profil des « casseurs » dans les manifestations, des BRAV-M, des munitions tirées à Sainte-Soline ou des secours empêchés sur place. Le Conseil d’État vient de qualifier un de ses propos d’« erroné ».
Connue pour sa dénonciation des dérives de l’industrie agroalimentaire en Bretagne, la journaliste a découvert pour la deuxième fois en deux ans qu’une roue de sa voiture avait été déboulonnée, dans la nuit du 23 au 24 mars. « À l’air libre » l’avait rencontrée en 2021.
Dans un enregistrement révélé par « Le Monde », un pompier et un opérateur du Samu confirment que les secours ont été bloqués, alors qu’un manifestant était en danger de mort sur le site, samedi dernier. Mediapart diffuse des extraits sonores qui contredisent la version des autorités.
Lors d’une réunion du conseil régional d’Île-de-France, sa présidente a confirmé vouloir changer le nom du lycée Angela-Davis de Saint-Denis. Mais elle a finalement renoncé à faire voter la délibération préparée par sa majorité. Le ministère de l’éducation est saisi.
La Seine-Saint-Denis n’expérimentera pas le RSA conditionné à 15 à 20 heures d’activité hebdomadaire. Son président socialiste justifie ce retrait par un désaccord philosophique avec la future réforme et une volonté de conserver les prérogatives du département.
Les jeunes étaient présents en nombre pour participer à cette dixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Étudiants comme lycéens ont exprimé leur colère face au 49-3, aux violences policières, et plus largement contre « ce système qui veut les faire produire plus », en dépit de l’urgence climatique.