Décryptant l’arrêt de la Cour de cassation, Mediapart a récemment relevé qu’elle disculpait en partie les deux hauts fonctionnaires concernés, dont Stéphane Richard. Mais c’est une erreur : le sort des deux derniers prévenus est encore en balance.
À la suite de la publication de l’enquête intitulée « Ex-raffinerie Petroplus : les nouveaux couacs de Valgo épinglés par les services de l’État », publiée le 15 juin 2023, la société nous a adressé un droit de réponse, que nous reproduisons ci-dessous.
Après la mort de Nahel, 17 ans, victime d’un tir policier à bout portant mardi 27 juin, des émeutes ont éclaté pour la troisième nuit consécutive dans de très nombreuses villes. Dans la cité Pablo-Picasso de Nanterre, les affrontements ont commencé dès la fin de la marche blanche, et duré toute la nuit.
Couvre-feux, drones, interventions du Raid : l’État a déployé tous les moyens pour reprendre la main dans la nuit de jeudi à vendredi. Sans empêcher de nouveaux affrontements et des pillages. Plus de 660 interpellations ont été effectuées.
À Nanterre, plusieurs milliers de personnes se sont rejoints ce jeudi 29 juin pour rendre hommage au jeune Nahel, tué par la police deux jours plus tôt. Plutôt qu’une longue marche silencieuse, les manifestants ont crié leur rage, celle de voir encore l’un d’entre eux mourir face à un policier.
L’ambulancier qui a pris à partie un policier après la mort de Nahel et son collègue qui l’a filmé étaient jugés jeudi en comparution immédiate. Reconnu coupable d’outrage, le trentenaire a été dispensé de peine, en raison du « contexte personnel » et « des liens affectifs » qui le liaient au jeune homme tué par un brigadier.
Les nuits de colère dans les quartiers populaires remettent la question des violences policières à l’agenda de l’exécutif. Faute de réponses viables, le gouvernement se contente pour l’instant d’afficher sa compassion et d’exhiber sa fermeté.
Face aux émeutes qui secouent la France, élus locaux, responsables associatifs et militants des quartiers populaires partagent un même constat, partout sur le territoire : les services publics sont défaillants pour de plus en plus d’habitants, la police est trop souvent perçue comme hostile et raciste, et les solutions manquent.
Ali Rabeh, maire de Trappes, et Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.
Tabassé en novembre 2020 par trois policiers alors qu’il rentrait dans son studio de musique parisien, le producteur Michel Zecler réagit, auprès de Mediapart, à la mort de Nahel sous le tir d’un policier.
Dans une note consacrée aux réactions dans les « quartiers sensibles » après le meurtre de Nahel, le Renseignement territorial souligne les prétendus risques générés par de simples appels à manifester. Même les commentaires publics d’Omar Sy et de l’attaquant du PSG sont cités.
Au terme de sa garde à vue, le brigadier Florian M., 38 ans, a été placé en détention provisoire. Une décision rarissime dans les affaires de violences mortelles.
Alors que l’émission « Drag Race France » redémarre vendredi soir sur France TV, avec deux artistes noires au casting de sa saison 2, plusieurs drag-queens racontent à Mediapart le racisme auquel elles sont confrontées. Non seulement de la part du public, mais aussi, plus insidieusement, dans leur milieu professionnel.
La plus haute juridiction administrative a débouté, jeudi, le collectif des Hijabeuses et les associations qui demandaient l’annulation des statuts de la Fédération française de football prohibant le port du voile lors des compétitions. À rebours de l’avis du rapporteur public, cette interdiction est jugée « adaptée » et « proportionnée ».
Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo étaient jugés mercredi 28 juin au tribunal de Paris pour avoir diffusé en 2020 des vidéos intimes du député et porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. L’artiste russe et sa compagne ont tenté de transformer l’audience en performance artistique, et ont refusé de s’expliquer.
Après la mort de Nahel, 17 ans, victime d’un tir policier à bout portant mardi 27 juin, des émeutes ont éclaté pour la deuxième nuit consécutive un peu partout en France. À Nanterre, où le mineur a été tué, les tensions restent vives. Emmanuel Macron a convoqué une cellule de crise jeudi matin.