Sept manifestants interpellés samedi et dimanche à Paris passaient en comparution immédiate ce mardi. Une étudiante en psychologie, un agent immobilier, une graphiste ou un prof... Si les autorités accusent des « ultras » de semer le chaos, la moisson judiciaire paraît modeste.
Poussés par le sentiment de se faire « voler » leurs lieux de travail et leur capacité de mobilisation, des universitaires lancent la bataille juridique contre le recours sauvage aux cours à distance dans l’enseignement supérieur, y compris pour éviter des occupations menées par les étudiants.
La loi sur les Jeux olympiques examinée lundi soir par les députés, qui autorise à titre expérimental l’usage de la vidéosurveillance biométrique, confirme la position de la France en tant que leader de la dérive techno-sécuritaire en Europe. Les Français, eux, en sont les premiers cobayes.
Dans plusieurs lycées de France, des professeurs ont choisi la grève de la surveillance des examens comme nouveau mode d’action. Pour protester à la fois contre la réforme du baccalauréat qui se traduit par ces épreuves anticipées, mais aussi contre la réforme des retraites. L’usage du 49-3 a rallumé l’envie d’agir.
Plusieurs AG se sont tenues lundi dans des universités franciliennes. Loin d’être démobilisés par le passage en force du gouvernement, les étudiants s’organisent pour préparer la suite : « La lutte est bien plus large que la question des retraites maintenant. »
Alors que le recours au 49-3 a entraîné une multiplication des rassemblements et actions spontanés partout en France, le dispositif policier a renoué avec ses travers : interpellations massives et mal fondées, violences gratuites, mépris des libertés fondamentales.
Lundi 20 mars, nous vous avons proposé une émission exceptionnelle de trois heures en compagnie d’Edwy Plenel, cofondateur et président de Mediapart, pour revenir sur les 15 ans du journal.
À Nantes, quatre étudiantes ont déposé plainte, vendredi, pour « violences sexuelles par dépositaire de l’autorité publique » après avoir subi une fouille au corps lors d’une nasse par la police, le 14 mars. Le procureur a saisi l’IGPN.
Le groupement d’intérêt public qui a la charge de la préparation de la Coupe du monde de rugby a délégué une grande partie de ses missions à une société privée. Son dirigeant est un ancien directeur du comité d’organisation.
Couacs et incompréhensions émaillent la Convention citoyenne, qui reprend ses travaux ce vendredi. Mais faut-il parler, comme « Le Figaro », de « malaise » et de « soupçons d’instrumentalisation » ? Si certains observateurs sont tentés de délégitimer l’exercice, on reste bien loin d’une crise, d’après les témoignages recueillis par Mediapart, y compris parmi les citoyens défavorables à l’euthanasie.
Le tribunal est finalement allé au-delà des réquisitions du parquet : Patrick Duart a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour agression sexuelle. Les Républicains promettent une exclusion prochaine.
Dans une tribune adressée à Mediapart, douze sénatrices et sénateurs du groupe écologiste expliquent avoir demandé au président du Palais du Luxembourg les règles régissant leur propre retraite. Gérard Larcher leur a opposé le silence.
Mediapart a pris connaissance de l’ordonnance qui renvoie l’actuel haut-commissaire au plan, François Bayrou, et dix responsables du MoDem devant le tribunal correctionnel dans l’affaire des assistants du Parlement européen, dont le préjudice avait été estimé à 1,4 million d’euros. Extraits.
Le cas de Majdi Nema, ancien cadre du groupe Jaych Al-Islam, conduit la plus haute juridiction française à examiner, vendredi 17 mars, l’étendue de la compétence des tribunaux français. Une décision dont la portée dépassera largement ce dossier très symbolique.
Dans les maisons d’arrêt françaises, les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes sur le point d’être remis en liberté souffrent d’un trouble psychiatrique ou lié aux addictions. Entretien avec la sociologue Camille Lancelevée, qui a participé à une étude nationale sur le sujet.
Une étude, dont les résultats ont été publiés mercredi par la Défenseure des droits, démontre la réalité et la persistance des formes de racisme à l’égard des personnes d’origine asiatique. La crise sanitaire a joué un rôle majeur dans l’expression de ce racisme mais aussi dans la politisation des victimes, explique Simeng Wang, chargée de recherche au CNRS et co-autrice de l’enquête.