Le directeur de Libération annonce le lancement d’un appel à refonder un parti d’union de la gauche, entreprise à laquelle il entend se consacrer à plein temps. Le spectre de François Hollande, qu’il en soit l’imam caché ou non, plane sur le texte. Une tentative de recyclage d’une gauche « moins-disante », qui profiterait de l’« anti-Macron », comme elle avait su profiter de l’« anti-Sarkozy ».
Accusé de radicalisation sur la base d’une « note blanche » hypothétique, cet ex-surveillant de prison s’était vu refuser le poste qu’il escomptait aux Impôts. Le tribunal administratif donne trois mois à l’administration pour lui faire une place.
La réforme de l’assurance-chômage est suspendue pour au moins six mois et celle des retraites renvoyée à un horizon encore flou. Vendredi, au cours d’une « conférence du dialogue social », le nouveau premier ministre a donné des gages aux syndicats. Et c’est inédit pour le macronisme.
Dans le Gard ou les Bouches-du-Rhône, des producteurs de fruits et légumes n’ont jamais cessé de travailler avec des migrants fournis par l’agence d’intérim Terra Fecundis, pourtant dans le viseur de la justice. « Laissez-nous travailler comme on peut », s’agace l’un d’eux. « Je ne leur mets pas le couteau sous la gorge », balaye un autre.
Mediapart et ses partenaires de Lighthouse Reports ont recueilli des témoignages de migrants employés dans des champs à travers toute l’Europe. En France, dans les Fermes Larrère, des saisonniers ont saisi l’Inspection du travail et dénoncent les cadences, les conditions de logement ou des violences verbales. Enquête.
Elle fournit des travailleurs migrants par milliers aux agriculteurs français. Mais Terra Fecundis, société espagnole, sera bientôt jugée pour une fraude massive aux règles sur le travail détaché. Révélations sur une affaire emblématique d’un dumping social invisibilisé : celui à l’œuvre dans nos campagnes.
Si LR jure n’avoir passé aucun accord avec le parti de Marine Le Pen aux élections municipales, beaucoup de rapprochements sont passés sous les radars. Et se sont noués notamment pour le « troisième tour », celui des présidences d’agglomérations.
Selon nos informations, un proche de Bernard Tapie tente de racheter à bas prix la créance de l’État envers Tapie dans l’affaire de l’arbitrage, ce qui lui permettrait de se substituer à Bercy dans l’une des procédures. L’offre est jugée « ridicule » par l’autorité chargée du dossier.
Jusqu’où la télévision publique est-elle prête à aller pour payer ses stars ? La direction de France Télévisions est une nouvelle fois confrontée à cette délicate question dans la négociation de la prolongation du contrat de Nagui. Selon nos informations, le précédent contrat du producteur, qui doit une grande partie de sa carrière au service public, prévoyait pour la période de 2017 à 2020 un montant total de 100 millions d’euros.
La marche pour Adama Traoré est pour la première fois coorganisée par le mouvement Alternatiba. En amont de la manifestation, des militants antiracistes et climatiques se sont réunis à Paris pour penser les rapports entre écologie et quartiers populaires.
Malgré sa condamnation à cinq ans de prison avec sursis pour avoir tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos, Damien Saboundjian n’a jamais été sanctionné sur le plan disciplinaire. En mars, il est devenu délégué syndical Unité SGP Police à Grenoble.
Yann Gaudin, conseiller Pôle emploi à Rennes, vient d’être licencié. Connu pour avoir aidé des centaines d’usagers à récupérer leurs indemnités chômage, la direction de Pôle emploi lui reproche son insubordination et son comportement.
Dans le troisième épisode de notre série « Le Squale, opérations secrètes », Mediapart révèle comment Bernard Squarcini, l’ancien chef des services secrets, a utilisé un commandant en fonction à la DCRI pour obtenir des informations compromettantes sur Jérôme Cahuzac. Avant d’en faire profiter directement l’ex-président Nicolas Sarkozy.
Depuis l’annonce du nouveau gouvernement, le choix de Gérald Darmanin au ministère de l’intérieur suscite une très grande colère au sein des réseaux féministes, et de nombreuses manifestations. Emmanuel Macron répond sur le terrain juridique. Le débat est aussi éthique et politique.
Selon la militante féministe Valérie Rey-Robert, la formule d’Emmanuel Macron sur sa conversation « d’homme à homme » avec Gérald Darmanin renvoie à un imaginaire où les hommes sont solidaires et loyaux, et les femmes manipulatrices et vicieuses.