Après France Télécom en 2002, va-t-on connaître un scandale EDF? Claude Guéant, qui a pris le dossier en main à l'Elysée, est très inquiet sur la situation du groupe public. Celui-ci risque de voir son endettement doubler d'ici à la fin de l'année pour atteindre 50 milliards d'euros. Une première décision vient d'être prise: Pierre Gadonneix ne sera pas renouvelé à la tête d'EDF en octobre. Le PDG est-il déjà au courant de cet arbitrage politique? En demandant une augmentation de 20% des tarifs français, il pose un débat politique sur les effets de l'ouverture du marché de l'énergie. Il évite ainsi d'attirer l'attention sur sa gestion calamiteuse. Parti pris.Lire aussi. La hausse est programmée mais le gouvernement ne veut pas en parler Le PDG d'EDF a vendu la mèche trop tôt: il y aura bien une augmentation des tarifs de l'électricité. Le gouvernement est en train de préparer un décret visant à rebâtir les modes de calcul des prix.
Dans un arrêt en date du 2 juillet, la cour d'appel de Paris a condamné la société Oléron Participations, l'administrateur judiciaire Hubert Lafont et le Crédit lyonnais à 6 millions d'euros de dommages et intérêts au profit de l'industriel italien Carlo de Benedetti, victime d'une «vente frauduleuse». L'affaire, que Mediapart avait révélée en janvier 2008, prend d'autant plus de relief que la société Oléron Participations a pour fondateurs Pierre Bergé et Alain Minc, lequel a dans le passé joué un rôle majeur dans le naufrage en France et en Belgique du groupe du même... Carlo de Benedetti.Nous mettons en ligne l'intégralité de l'arrêt.
Pour la majorité, il s'agit d'une réforme «modeste»: une proposition de loi qui tient en un seul article et qui ne fait qu'étendre un régime de dérogation déjà existant. Mais cet article compte 28 alinéas et autant de chausse-trapes qui organisent une véritable révolution du droit social. Les députés socialistes sont partis à la bataille alors que des élus UMP reconnaissent leur embarras face à cette réforme.
Bienvenue dans l'univers opaque des subventions européennes! Après les vrais bénéficiaires des subventions de la Politique agricole commune, l'équipe de Jack Thurston s'est penchée sur les aides accordées au titre de la Politique commune de la pêche. Plus de huit milliards d'euros ont tout de même été déboursés entre 1994 et 2006, et souvent doublés par le biais des aides nationales. Ses trouvailles donnent le mal de mer. Cher, très cher, et de plus en plus rare, poisson. Analyse.
La mission d'information de la commission des lois de l'Assemblée nationale a rendu public son rapport sur les rémunérations des patrons. Pour les parlementaires, les salaires des dirigeants ont atteint des niveaux sans rapport avec les performances des entreprises. L'autorégulation ne suffit pas à mettre un terme aux dérives. Ils préconisent seize recommandations pour mieux encadrer le système. Probabilité de les voir retranscrites dans la loi? Quasi nulle.
Et si au lieu de créer une «contribution climat énergie» sur les carburants et les différentes factures énergétiques, la France créait une taxe écologique imposée à tous les biens de consommation ? Une taxe sur le carbone ajouté, sur le modèle de la TVA ? En plein débat national sur la fiscalité écologique, c'est la proposition faite par deux économistes de l'OFCE, Eloi Laurent et Jacques Le Cacheux, lequel observatoire a été récusé par Matignon pour participer à la commission d'experts. Entretien.
En dépit de tous les efforts élyséens pour faire oublier le dossier, l'affaire Banques populaires-Caisses d'épargne ne passe pas. Après la saisie de la justice par des associations de consommateurs, après les plaintes des syndicats Sud et CGT de la Caisse d'épargne, des députés communistes ont, à leur tour, saisi le conseil d'Etat pour demander l'annulation des dispositions prises sur la fusion des deux banques mutualistes et la nomination de François Pérol à la tête du nouvel ensemble bancaire. Le tribunal de grande instance de Paris examine par ailleurs ce mardi un référé des syndicats.
Le climat s'est tendu, vendredi 3 juillet, au second et dernier jour de la conférence d'experts sur la taxe carbone. Face aux économistes proposant de compenser la taxe carbone sur les entreprises par un allègement des cotisations patronales, syndicats et UFC-Que Choisir craignent un retour déguisé de la TVA sociale.
Josh Cohen n'a pas 40 ans et dirige le plus vaste service d'information du monde, émettant dans une soixantaine de pays en vingt-six langues. Un journal sans journaliste et où le rédacteur en chef est un algorithme: Google News. A l'occasion de son passage en France, Mediapart l'a rencontré et fait parler des reproches que lui adressent une vieille presse moribonde et une nouvelle pas encore viable.
Ces derniers temps, on a beaucoup vu Jean-Marie Messier dans les couloirs de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et de ses filiales immobilières. Nommé banquier conseil, il s'active beaucoup sur la plus grosse vente de logements jamais réalisée en France et qui pourrait lui rapporter de fortes sommes. L'ampleur de l'opération, les sommes en jeu, les conditions de négociation affolent les salariés de la CDC.
C'est la question qui fâche, un calcul qui pourrait peser très lourd dans l'économie mondiale ces prochaines années. Le principe apparaît simple comme une équation économique de base: le prix du CO2 doit être égal à la valeur monétaire des dommages que cette tonne de carbone va générer. C'est là que les choses se compliquent. Entretien avec Christian Gollier, économiste à l'université de Toulouse-1, et membre de la commission d'experts sur la taxe carbone qui achève ses consultations vendredi 3 juillet.
Le rapport 2008 de la banque centrale chinoise vient de renouveler l'appel à en finir avec un régime monétaire international fondé sur une «monnaie souveraine», celle des Etats-Unis. Pas à pas, la Chine s'engage dans une démarche lui permettant à terme de sortir du piège du dollar. C'est une très longue marche qui commence mais les partisans du statu quo auraient tort de se rassurer à bon compte. Même au sein de la BCE, la question du système monétaire international commence à être posée. Analyse.
Comment calculer la taxe sur les émissions de CO2? Par qui la faire payer? Les ménages? Que faire de ses recettes? C'est ce dont débattra à partir de jeudi 2 juillet une conférence d'experts présidée par Michel Rocard. La taxe carbone a fait un retour en force dans les discours de Nicolas Sarkozy. S'agit-il d'un nouvel impôt peint en vert ou une «taxe biodégradable»? Quelles sont ses implications sociales? Pour ses défenseurs, la taxe carbone amorcerait une véritable révolution fiscale et écologique. Explications (graphique: répartition des émissions de CO2).
Le conseil de surveillance d'Areva a décidé le 30 juin de faire entrer des partenaires extérieurs dans le capital du groupe nucléaire. Ceux-ci devraient apporter environ 2 milliards d'euros pour prendre 15% du capital d'Areva. Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) verrait sa part baisser de 93% à 79%. Officiellement, il ne s'agit pas d'une privatisation. Mais entre la politique dispendieuse menée par Areva, ses déboires dans l'EPR finlandais et un actionnaire étatique impécunieux, tout pousse à une privatisation rampante. Analyse.
Le chef de l'Etat recevait hier les partenaires sociaux à l'Elysée pour un «bilan d'étape» des mesures prises contre la crise. Aucune mesure nouvelle n'a été annoncée. En revanche, il fut encore une fois question du «grand emprunt» qui apparaît de plus en plus comme un moyen de diversion face aux urgences sociales pointées par les syndicats. Une commission d'experts internationaux, une de plus, va être nommée. Plus que jamais, Nicolas Sarkozy dirige la partition du jeu social. Les syndicats se réunissent lundi à l'abri des caméras pour tenter de dépasser leurs divergences. Objectif : rester unis à la rentrée... Analyse.