Dans « À l’air libre » jeudi, interview de l’historien Jérôme Baschet pour la sortie de son nouvel ouvrage Basculements – Mondes émergents, possibles désirables. Également au sommaire : retour sur notre enquête sur la gestion financière de Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes.
Accusé par l’État du Mozambique d’avoir corrompu des dirigeants politiques à l’occasion d’un contrat naval, le patron des Constructions mécaniques de Normandie et du magazine Valeurs actuelles doit s’expliquer devant la justice britannique. Il nie toute corruption.
Le projet de loi constitutionnelle sur le climat, qu’Emmanuel Macron proposait de soumettre par voie référendaire, a toutes les chances d’échouer. Une aubaine pour le président de la République qui, comme tous ses prédécesseurs, redoute l’utilisation de ce levier institutionnel.
En 2021, aucun des 56 réacteurs en fonctionnement dans l’Hexagone n’est au niveau des critères de sûreté post-Fukushima, selon Greenpeace et négaWatt. Et l’Europe vient de voter 5 milliards d’euros de subvention au réacteur expérimental ITER, sur ses crédits climat.
À la tête de l’Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2016, Laurent Wauquiez a installé un système opaque de distribution des subventions régionales, qui bénéficie très largement aux communes de droite et de son fief de Haute-Loire. C’est ce que mettent en lumière des données chiffrées et des enregistrements d’une réunion interne révélés par Mediapart.
Emmanuel Macron a annoncé déverrouiller l’accès aux archives secret défense dont celles sur la guerre d’Algérie. Pour les associations qui ont attaqué devant le Conseil d’État les instructions ministérielles à l’origine des entraves, le compte n’y est pas et le problème reste entier.
La CJUE a estimé contraire au droit européen l’utilisation à des fins pénales des données collectées en dehors d’enquêtes pour « criminalité grave » et « menaces contre la sécurité publique ». Le gouvernement a demandé au Conseil d’État de passer outre.
Dans « À l’air libre » mercredi, notre enquête sur les enfants retenus en Syrie dans les camps kurdes et que le pouvoir refuse de voir revenir en France, malgré les demandes répétées des familles. Également au sommaire : un an de gestion de la pandémie analysé par François Bonnet.
Faute d’avoir pu identifier les policiers qui ont fracassé le crâne d’une jeune femme de 19 ans, en décembre 2018, le juge d’instruction a dû rendre un non-lieu. L’avocat de Maria demande la réouverture de l’enquête, à la faveur d’un nouveau témoignage.
Depuis près d’un an, des jeunes issus des quartiers prioritaires de Nantes sont baladés par L’Agence des quartiers. Le projet porté par Guillaume Villemot déçoit, malgré l’engagement des associations locales, des étudiants et plus d’un million de subventions.
La France est dans le peloton de tête des pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19. Douze mois plus tard, nous continuons à vivre confinés ou sous couvre-feu au prix d’un désastre social. C’est le résultat d’un dérèglement majeur d’un système de pouvoir désormais tout entier concentré à l’Élysée et hors contrôle. Récit d’une longue année de crise.
À un an de l’élection présidentielle, plusieurs figures de La République en marche s’interrogent sur l’éloignement du centre-gauche et sur le refus de faire une nouvelle fois barrage à l’extrême droite. « Il y a eu des blessures pour une partie de notre électorat », dit l’une d’entre elles.
Gravement blessé à la tête lors d’une intervention de police à Calais, le 11 novembre 2020, Bhrane G. a passé deux mois à l’hôpital. Ce demandeur d’asile érythréen a déposé plainte et va saisir le tribunal administratif. Une enquête est ouverte.
Ce mardi à 23 h 15, France 2 diffuse un documentaire captivant : L’Ordre à tout prix, qui démontre comment, affolé par le mouvement des gilets jaunes, le pouvoir a laissé libre carrière au pire de l’appareil policier. Et en choquant sa meilleure part.
Depuis 2010, le Civen est chargé d’indemniser les victimes des essais nucléaires en Polynésie. D’après l’enquête de Disclose et ses partenaires, ses décisions sont fondées sur de graves erreurs de calcul qui ont pour conséquence un rejet massif des dossiers traités.
Dans un échange de mails obtenu par Disclose, le ministère des armées reconnaît pour la première fois que 2 000 vétérans du Centre des expérimentations du Pacifique « sont ou seront atteints de cancers ».