Pendant deux mois, du lendemain des élections municipales jusqu’au jour du déconfinement, Mediapart a suivi, semaine après semaine, le quotidien d’un médecin de ville, généraliste exerçant près de la gare du Nord à Paris. Verbatim.
Alors que Laetitia Avia présente mercredi 13 mai en dernière lecture à l’Assemblée nationale sa proposition de loi de lutte contre la haine sur Internet, cinq ex-assistants parlementaires de la députée LREM dénoncent, preuves à l'appui, des humiliations à répétition au travail, ainsi que des propos à connotation sexiste, homophobe et raciste. L’élue « conteste ces allégations mensongères ».
À peine le confinement est-il levé, progressivement, que les élites économiques lancent déjà l’offensive contre les 35 heures, leur vieille obsession. Mais cette demande est moins fondée sur le plan économique que dans l’optique d’une attaque généralisée à venir contre le monde du travail.
La Cour de cassation est saisie de deux pourvois et d’une question prioritaire de constitutionnalité contre la prolongation automatique de la détention provisoire, très critiquée, et déjà retirée samedi par le Parlement.
Au sommaire de notre émission quotidienne en accès libre : entretien dans l’Oise avec un médecin, le déni sanitaire des évangéliques états-uniens, des rencontres avec les habitants et commerçants du marché d’Aligre, près de la rédaction de Mediapart. Et une « Javanaise » très politique.
Reconverti dans le privé, le haut fonctionnaire Frank Supplisson enchaîne les reprises d’usines dans des secteurs industriels stratégiques. Après l’armement en janvier, il se positionne désormais sur la santé et l’usine Famar, qui façonne un médicament à base de chloroquine, molécule testée contre le Covid-19. Cet ancien conseiller de Sarkozy, Lagarde et Besson bénéficie du soutien de Bercy.
Au sommaire de notre émission quotidienne en accès libre : retour avec le maire de Creil, dans l’Oise sur le confinement et le déconfinement ; la crise politique autour de la ministre de la santé belge ; les ados et la pandémie. Et la minute Bim Bam Orchestra.
Huitième et dernière semaine de confinement dans la petite commune du Pas-de-Calais. Une journaliste de M6 dote de micros-cravates deux Audressellois, pour un sujet sur Audresselles le jour d’après. Seules deux classes devraient rouvrir pour 13 élèves au total contre 41 auparavant. À 4 heures du matin, Jean-Yves qui relevait les filets à 6-7 milles au large a vu « un petit Zodiac, à moitié coulé, en panne moteur, avec une vingtaine de migrants à bord au milieu des cargos ».
Les enseignes de la grande distribution avaient annoncé une prime de 1 000 euros pour tous leurs salariés venant travailler au début du confinement. Quelques semaines plus tard, alors que la grande distribution a fait des chiffres d’affaires records, leurs salariés découvrent la réalité de ces primes. Un coup de com’.
Après deux mois de confinement et d’enseignement à distance, une partie des enfants va retourner en classe. Les règles de sécurité sanitaire établies sont strictes mais cela ne suffit pas à rassurer certains parents. D’autres ont envie de tenter un retour.
De l’Élysée aux élus locaux, nombre de responsables politiques pestent contre une administration qu’ils jugent incapable de réagir à l’urgence. Surcroît de normes, atonie, « culture de la trouille »… La crise sanitaire a mis en lumière toutes les défaillances de l’appareil d’État.
L’enquête sur la collision entre une motocross et une voiture de police se poursuit. Une vidéo et un témoignage questionnent la thèse du « rodéo », qui prévaut à ce stade.
Mi-mars, en pleine pénurie de masques de protection, Tewfik Derbal, qui était encore le collaborateur d’Olivier Véran quelques semaines plus tôt, a cherché à monnayer son entregent auprès du nouveau ministre de la santé pour toucher une commission sur l’achat de masques FFP2. Devenu le collaborateur d’une députée LREM, il a démissionné à la suite de nos questions.
L’Assemblée nationale a voté la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans la nuit du 8 mai. Les débats se sont organisés dans la précipitation et un hémicycle toujours confiné, au mépris du travail des députés obligés de tenir la date fatidique du déconfinement.
À l’issue d’un contrôle, trois CRS ont emmené un réfugié afghan de 21 ans, dans un terrain vague et l’ont tabassé. L’enquête de l’IGPN, que Mediapart a pu se procurer, révèle une expédition punitive sur fond de xénophobie. Des peines de quatre ans ferme et dix-huit mois de prison ont été prononcées pour deux d’entre eux, la troisième écopant d’un an avec sursis.