La crise des Caisses d'épargne (2/7) La perte de 751 millions d'euros était annoncée

On pensait connaître l'histoire des 751 millions d'euros perdus par les Caisses d'épargne en octobre 2008: elle a été présentée comme le résultat malencontreux d'une spéculation à hauts risques d'un jeune trader. Or Mediapart apporte la preuve, documents confidentiels à l'appui, que c'est bien plutôt la conséquence d'un désastre annoncé de longuedate, tant les dysfonctionnements de la chaîne hiérarchique étaient anciens et graves. Témoin cette mise en garde du directeur des risques du groupe, huit mois avant cette perte historique: « Si quelqu'un (...) voulaitcacher une perte de trading aujourd'hui, il pourrait le faire sans quela direction des risques Groupe (...) puisse s'en apercevoir avant uncertain temps. (...) Dans le contexte actuel, on joue avec le feu. » Nul n'a voulu entendre l'alerte et son auteur a été licencié. Enquête.

Trois faits divers qui parlent d'une époque assez détraquée

Ce sont des faits divers qui, mis bout à bout, parlent d'une époque relativement détraquée. Des hasards du calendrier qui évoquent la soif d'argent et de célébrité, le culte de la performance et l'usage de produits prohibés sur les marchés financiers. On y croise un convoyeur de fondslyonnais qui s'envole avec le contenu de son fourgon blindé, un cambrioleurbritannique obsédé par son image médiatique et des banquiers dopés à la cocaïnequi vont se faire soigner en Suisse...

Benoist Apparu propose un service public pour les sans-abri

Le ministre du logement Benoist Apparu présente, mardi 10 novembre, en conseil des ministres son projet de service public de l'hébergement et de l'accès au logement des personnes sans-abri. Au moins 294 d'entre eux sont déjà morts depuis le début de l'année. Le ministre reprend quelques-unes des propositions émises par un collectif d'associations qu'il avait sollicité. Mais le projet ne repense pas le système d'hébergement dans son ensemble.

À Paris, guerre picrocholine chez les proches de Ségolène Royal

L'investiture des candidats aux régionales est traditionnellement source de tensions au PS. Exemple, le courant Espoir à gauche (EAG) issu de la motion portée par Ségolène Royal au congrès de Reims se déchire à Paris. En cause, la mise à l'écart de Dominique Bertinotti, une proche de la présidente de Poitou-Charentes. La maire du IVe arrondissement dénonce un mode de scrutin interne «contraire aux valeurs de la démocratie participative». David Assouline, sénateur proche de Vincent Peillon et mandataire d'EAG dans la capitale, explique n'avoir «aucun compte à régler».

Asher Benkemoun: «Nos jeunes des implantations sont ceux qui seront au pouvoir demain»

Colonie à la limite du Gush Etzion © Pierre Puchot Colonie à la limite du Gush Etzion © Pierre Puchot

À l'heure où les Etats-Unis se sont convertis au «gel partiel» de la colonisation, 350.000 colons vivent en Cisjordanie. Quatrième et dernier volet de notre série : rencontre avec Asher Benkemoun, né à Marseille en 1966,et qui habite aujourd'hui à Eli, au nord de laCisjordanie. Asher Benkemoun a fait sa carrière dans les services derenseignements et de sécurité du ministère israélien de la défense. C'est àlui notamment que l'on fait appel pour faire visiter la «Judée Samarie» auxparlementaires français. Dans un entretien, il évoque pour Mediapart cet Israël qui aujourd'hui «tient dans une main la Torah, dans l'autre le fusil.»

Marcel Detienne: «L’identité nationale, c’est l’hypertrophie du moi»

Parti depuis longtemps en guerre contre les historiens qui se mettent au service dela France, l'anthropologue comparatiste Marcel Detienne n'est pas surpris de la tournure prise par l'actuel débat sur l'identité nationale. Cela ne l'empêche pas une nouvelle fois de déployer toute son érudition et son ironie mordante pour le moquer, tout en s'en prenant à des historiens tels que Fernand Braudel ou Pierre Nora.

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