Néomilitante du collectif de chômeurs affilié à la CGT, Claire a été violemment interpellée à l’issue de la manifestation du 5 décembre à Paris. Trois nuits en détention pour « rébellion » et « attroupement après sommation », ce qu’elle conteste. Un exemple tristement banal de la répression du mouvement social.
Sur les terres nordistes d’où il est originaire, Gérald Darmanin garde la confiance de classes populaires et moyennes frappées par la désindustrialisation. En dépit de sa tentative d’OPA sur la droite, Emmanuel Macron ne peut pas en dire autant.
Le gouvernement va encadrer plus strictement l’instruction à domicile dans le projet de loi « confortant les principes républicains ». Il prévoit l’obligation pour les parents de demander une autorisation préalable du rectorat pour pouvoir faire l’école à la maison. Mais pour éviter l’inconstitutionnalité, quelques dérogations restent possibles.
Dans «À l’air libre» mercredi, deux sociologues du CNRS, Marwan Mohammed et Sarah Mazouz, analysent le projet de loi « confortant le respect des principes de la République ».
Le parquet de Paris a décidé de poursuivre un fonctionnaire de la BAC qui, lors d’une interpellation, avait tiré deux balles vers une voiture occupée par six jeunes, frôlant la tête du conducteur. Il n’a jamais été suspendu.
Un chef d’entreprise français d’origine maghrébine a été braqué et menacé, fin octobre à Avignon, par un militant d’extrême droite qui a été abattu par la police. Il est depuis ignoré par la justice, qui parle de lui comme d’un « témoin » et non d’une victime.
Le président de la République a évoqué « l’intelligence visionnaire » de Valéry Giscard d’Estaing. Mais l’histoire de « l’emprunt Giscard », lancé en 1973, est d’abord celle d’un échec cuisant et lourd de conséquences pour la France.
L'ancien ministre est mis en examen pour « association de malfaiteurs » et « financement illégal de campagne électorale ». Après Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Éric Woerth, il est désormais la quatrième figure politique de premier plan à être mise en cause par les juges d’instruction dans l’affaire des financements libyens.
Des peines de quatre ans de prison, dont deux ferme, ont été requises, mardi 8 décembre, contre l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et le haut magistrat Gilbert Azibert, dans le procès de l’affaire dite « Paul Bismuth ».
Les fabricants de vaccins distillent au compte-gouttes leurs données d’efficacité et de sûreté, même aux pouvoirs publics. Ils rechignent aussi à ce que des expérimentations académiques complètent leurs propres tests pour mieux éclairer le gouvernement. Seul Moderna accepte que l’Inserm teste son vaccin début 2021, au moment de sa distribution en France. L’institut de recherche était pourtant prêt à embrayer dès octobre.
Dans « À l’air libre » mardi, Ouadie Elhamamouchi, avocat du CCIF, dissous la semaine passée par le ministère de l’intérieur, défend l’association. Également au sommaire : retour sur le procès Bismuth, avec Fabrice Arfi, et sur le soutien de Canal + à Éric Zemmour, avec David Perrotin.
Une professeure de droit a tenu des propos jugés islamophobes devant près de 600 étudiants, fin octobre, comparant l’islam à une « MST », puis à une « RST », « religion sexuellement transmissible ». Après une plainte de la LDH, une enquête pour « injures publiques en raison d'appartenance à des religions » doit être ouverte par le parquet. « De tels propos ne sont pas en cohérence avec ce que défend l’établissement », réagit le président de l’université.
Lors d’une réunion du comité social et économique, Frank Cadoret, le directeur général du groupe Canal +, a défendu la présence d’Éric Zemmour sur son antenne. D’après nos informations, il est même allé plus loin en affirmant que les propos polémiques de l’éditorialiste sur les mineurs isolés n’étaient « pas racistes » et que le polémiste n’était « pas d’extrême droite ».
Les débats à la Chambre des députés de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et de la parole permettent de mesurer la grave régression démocratique que constitue le système de comparution immédiate voulu par Emmanuel Macron dans le cadre du projet de loi sur les principes républicains.
L’ancien chef de l’État paraît avoir surjoué la colère et l’indignation, lundi 7 décembre, lors de son interrogatoire dans l’affaire de corruption « Paul Bismuth ». « Je vous jure que j’étais à mille lieues de penser qu’on faisait quelque chose qui ne se faisait pas ! », a-t-il déclaré à la barre du tribunal.