L’enquête sur la collision entre une motocross et une voiture de police se poursuit. Une vidéo et un témoignage questionnent la thèse du « rodéo », qui prévaut à ce stade.
Mi-mars, en pleine pénurie de masques de protection, Tewfik Derbal, qui était encore le collaborateur d’Olivier Véran quelques semaines plus tôt, a cherché à monnayer son entregent auprès du nouveau ministre de la santé pour toucher une commission sur l’achat de masques FFP2. Devenu le collaborateur d’une députée LREM, il a démissionné à la suite de nos questions.
L’Assemblée nationale a voté la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans la nuit du 8 mai. Les débats se sont organisés dans la précipitation et un hémicycle toujours confiné, au mépris du travail des députés obligés de tenir la date fatidique du déconfinement.
À l’issue d’un contrôle, trois CRS ont emmené un réfugié afghan de 21 ans, dans un terrain vague et l’ont tabassé. L’enquête de l’IGPN, que Mediapart a pu se procurer, révèle une expédition punitive sur fond de xénophobie. Des peines de quatre ans ferme et dix-huit mois de prison ont été prononcées pour deux d’entre eux, la troisième écopant d’un an avec sursis.
Mediapart donne la parole à quelques-un·es des 180 000 enfants placés, qui subissent un confinement à part, loin de tout domicile parental. Ces adolescentes racontent ce qu’est leur vie confinée : stress, éducateurs épuisés… « C’est hyper dur. »
« Si vous êtes venus en France pour avoir des actes criminels, vous aurez à répondre de vos comportements criminels. » Le département de l’Isère, qui a pour mission d’héberger les mineurs étrangers, semble avoir choisi la manière forte pour gérer leur confinement.
Après le 11 mai, des violences cachées à l’intérieur des familles pendant des semaines vont émerger, d’une ampleur sans doute inédite. Tous les indicateurs sont au rouge. Et le système de protection des mineurs n’aura pas été à la hauteur.
Au nom de l’état d’urgence, le gouvernement a accéléré la mise en place du Health Data Hub, une plateforme devant centraliser la quasi-totalité de nos données de santé. Dans un avis, la Cnil relève, notamment, que le contrat « mentionne l’existence de transferts de données en dehors de l’Union européenne ». La directrice du projet dément.
À compter du 11 mai, tous les cas positifs ou suspects de Covid-19 seront dépistés et isolés, ainsi que tous leurs cas contacts. Pour conduire cette politique de santé publique, l’État construit un système d’information nominatif.
Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour « détournement de fonds publics » dans l’affaire des frais de réception des élus LR et UDI payés par la Région, révélée en septembre par Mediapart. Un caillou dans la chaussure de l’ambitieux président Xavier Bertrand.
Selon les informations de Mediapart, 61 plaintes visant des ministres ont déjà été déposées auprès de la Cour de justice de la République. Des décideurs publics sont également ciblés dans la plupart des tribunaux français.
Martine Wonner, exclue du groupe LREM à l’Assemblée nationale pour avoir voté contre le plan de déconfinement d’Édouard Philippe, témoigne. Au menu également : le coût de la pandémie pour les enfants expliqué par une pédopsychiatre et le sauvetage de la zone euro contrarié par la Cour constitutionnelle allemande.
Le confinement révèle toutes les difficultés auxquelles les mères isolées sont confrontées au quotidien. Entre instabilité professionnelle, précarité et charge mentale, elles ont le sentiment d’être abandonnées des pouvoirs publics.
En pleine pandémie, une cinquantaine de migrants naufragés ont été repoussés alors que leur embarcation avait déjà pénétré la zone de secours relevant de cet État membre de l’UE. Une enquête pénale est ouverte à la suite d’une plainte visant le premier ministre.
Les députés ont commencé, le 6 mai, l’examen du projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire. La responsabilité pénale des décideurs locaux lors du déconfinement a concentré les débats pour trouver une parade acceptable à la version des sénateurs vue comme une « amnistie préalable ».
Le tribunal administratif de Toulouse a débouté vendredi cinq associations qui demandaient aux autorités de fournir un accès à l’eau convenable aux personnes à la rue et vivant dans les bidonvilles. Malgré l’épidémie, le refus de « pérenniser » l’illicite continue de primer.