Retrouvez le détail de notre soirée électorale. Chiffres du ministère de l'intérieur: l'UMP arrive en tête avec 27,73%, suivi du PS à 16,66% talonné (à 100.000 voix près) par Europe-Ecologie (16,03%). Le MoDem est crédité de 8,47%, le Front national de 6,40%, le Front de gauche 5,99%, le NPA et LO 6,22% ensemble, et le reste de la droite 6,81%.
Cette élection européenne ne laisse qu'un sentiment, celui d'un gâchis. Pour l'Europe d'abord, tant l'objet supposé du débat de cette élection a été systématiquement escamoté. Pour la gauche, ensuite, tant ses divisions et ses incapacités à formuler un projet crédible ont été sanctionnées. Il est certes une vraie victoire, celle d'Europe-Ecologie. Mais un homme peut se féliciter, Nicolas Sarkozy : il n'a toujours pas d'opposition. Analyse.
Il espérait faire mieux qu'aux européennes de 2004, où l'UDF avait récolté 12% des voix. Il rêvait de confirmer son statut de troisième homme de 2007 (il avait recueilli 18,57% des suffrages), en faisant des européennes son tremplin pour 2012. Au final, François Bayrou a sacrifié l'Europe pour ses ambitions personnelles, faisant de l'ombre à la campagne menée par son mouvement, qui termine quatrième (8,67%). De quoi énerver ses collègues du MoDem, jusqu'ici sagement rangés derrière leur chef.
En obtenant presque autant d'élus que dans le Parlement sortant, les conservateurs ont gagné les élections européennes en infligeant une défaite écrasante aux socialistes qui, eux, ont perdu une soixantaine de sièges. Mais ce scrutin marque surtout la montée de l’extrême droite et des partis anti-européens, alors que les électeurs ont presque systématiquement désavoué leurs gouvernements en pratiquant un vote sanction.
Les écologistes, troisième force politique nationale? Le succès électoral de la liste Europe-Ecologie, qui double le PS dans de nombreuses villes et régions, consacre pour ses militants la réalisation d'un rêve longtemps attendu : devenir le presque égal du PS à gauche. Reportage à la permanence électorale de la liste conduite par Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly et José Bové.
Une série pour se rafraîchir la mémoire et comprendre comment, à chaque élection européenne, le débat national l'emporte sur les enjeux de l'Union. Avec des vidéos d'archives de la télévision.