Malgré les jugements en sa faveur Neuf ans de brimades pour un conseiller pédagogique

Depuis neuf ans, Alain Roche, conseiller pédagogique, accumule les galères, baladé d'un poste à l'autre par l'inspection académique de l'Isère. Sa faute originelle ? Avoir critiqué sa hiérarchie dans un courriel privé en 2000. Malgré une décision du tribunal administratif en sa faveur en avril 2009, l'éducation nationale ne l'a toujours pas réintégré dans ses fonctions. Une situation symptomatique des tensions au sein d'une administration très critiquée pour son fonctionnement pyramidal.

Jean-Marie Messier, ou le capitalisme parisien tel qu'en lui-même

Au lendemain de l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de sept anciens dirigeants de Vivendi Universal, dont l'ex-PDG Jean-Marie Messier, prise par le juge d'instruction Jean-Marie d'Huy, le procès qui se profile revêt un grand intérêt. Car quel que soit le jugement que rendra ce tribunal, l'affaire Vivendi a valeur de symbole. Des travers de la presse, qui a souvent adulé le patron aujourd'hui déchu, jusqu'aux analystes qui n'ont rien vu venir de la crise du groupe, en passant par les autorités de tutelle des marchés, qui n'ont pas fait leur office, on peut y voir tous les traits, jusqu'à la caricature, du capitalisme parisien, dont Jean-Marie Messier a longtemps été la coqueluche. Parti pris.

Dix millions d’euros pour un squat d’artistes, est-ce bien raisonnable ?

L'immeuble du 59 rue de Rivoli © MH L'immeuble du 59 rue de Rivoli © MH

La mairie de Paris aura déboursé 10 millions d'euros pour racheter et rénover le squat du 59 de la rue de Rivoli qui vient d'être inauguré dix ans après le début du bras de fer engagé par les squatteurs. Le projet suscite pourtant de nombreuses critiques. L'opération s'est-elle faite au mépris des artistes qui passent par la voie légale pour obtenir un atelier? La mairie a-t-elle cédé à grands frais à la pression médiatique?

Affaire Alègre : Karl Zéro est renvoyé devant le tribunal

L’épilogue de l’un des dérapages médiatiques les plus marquants de l’affaire Alègre, du nom du tueur en série au cœur d’un sordide scandale, se jouera en correctionnelle. Le 24 septembre, la cour d’appel de Paris a ordonné le renvoi devant le tribunal de l’animateur Karl Zéro et du journaliste Gadh Charbit. Les deux hommes seront jugés pour « sortie irrégulière de correspondance ». Le 1er juin 2003, Karl Zéro – qui dénonce un «acharnement» à son encontre – avait lu à l'antenne, dans Le Vrai Journal de Canal +, les passages d'une lettre que lui avait fait parvenir Alègre depuis sa cellule. Dans cette missive, ce dernier désignait le magistrat Marc Bourragué et Dominique Baudis comme les commanditaires de l’assassinat d’un travesti, avant de revenir sur ces "aveux" dès le 19 juin 2003 dans un autre courrier, cette fois destiné au procureur de Toulouse.

Sommet de Paris : un sommet de dépenses et une douche pour le Président

Après avoir publié le rapport de la Cour des comptes qui critique l'énorme budget de la présidence française de l'Union européenne, Mediapart zoome sur l'événement qui a coûté le plus cher: le sommet de l'Union pour la Méditerranée, organisé au Grand Palais le 13 juillet 2008. Pour quelques heures de réunions et une paire de clichés, la Cour a calculé que 16,6 millions d'euros ont été dépensés. 500 ouvriers avaient réaménagé le Grand Palais. L'un d'entre eux, choqué par la débauche de moyens, a communiqué à Mediapart des clichés des coulisses, notamment de la douche installée dans la zone présidentielle. Elle n'a, semble-t-il, servi à rien. Le symbole de la démesure.

Opération diversion: Eric Besson agite le drapeau de l'identité nationale

En annonçant dimanche le lancement d'«un grand débat sur les valeurs de l'identité nationale», le secrétaire général adjoint de l'UMP tente de bousculer l'agenda public. Alors que le gouvernement s'empêtre dans la discussion du budget et que l'Elysée s'égare dans les scandales Sarkozy (Jean) et Mitterrand, il est temps de changer d'ordre du jour. Dès le début du mois, Mediapart avait raconté comment une partie de la droite préparait le lancement de cette grande opération: «Etre français».
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