Alors que la députée Parmentier n’a jamais renié ses écrits haineux publiés dans « Présent », la leadeuse du RN a parlé, jeudi, d’un journal qui lui a «mené une guerre politique». En 2013, elle saluait pourtant «la liberté» du quotidien dans un entretien mené par... Caroline Parmentier, qu’elle a ensuite embauchée au parti.
Les écrits racistes, antisémites et homophobes de la députée Caroline Parmentier suscitent le plus grand embarras au sein du parti d’extrême droite. Entre silences gênés et soutiens gênants, c’est toute sa stratégie de «dédiabolisation », construite depuis plus de vingt ans, qui s’effondre en quelques jours.
Le ministre de l’intérieur a annoncé un renfort de police au niveau des gares, des trains et des bus les 18 et 19 juin. Une façon d’exister sur le plan médiatique et politique, quitte à stigmatiser toujours plus les personnes étrangères ou perçues comme telles.
Invitée sur France5, la ministre a été interrogée sur ses liens financiers avec GDF Suez. En difficulté, elle s’en est prise à l’intervieweur, Patrick Cohen, mis en cause dans Mediapart par une vingtaine de salariés de France Inter sur son management brutal, du temps où il était matinalier de la station.
Dépossédés de leurs prérogatives sur de grandes lois structurantes, les députés se voient paradoxalement noyés sous un trop-plein de textes anecdotiques. Dans le chaos apparent, de nouvelles habitudes parlementaires se fraient néanmoins un chemin.
Le groupe présidé par Gabriel Attal a déserté depuis des mois les bancs de l’Assemblée nationale. «Les macronistes sont dans un bain d’acide, c’est une autre forme de dissolution», moque l’un de leurs anciens collègues.
Au moment où la France s’apprête à vivre une vague de chaleur précoce, la climatologue Valérie Masson-Delmotte, membre du Haut Conseil pour le climat, revient sur une situation qui devient critique, alors que les objectifs de l’accord de Paris ne pourront pas être atteints.
Après avoir retiré 25000 euros de subventions à la suite de la polémique sur l’affiche de l’Inter-LGBT annonçant la marche des fiertés à Paris, la présidente de la région Île-de-France a supprimé une autre subvention d’un même montant après le dépôt d’un amendement RN.
Frédéric Merlin, patron du grand magasin parisien, a encore accumulé des retards de paiement en 2025 auprès des marques présentes dans ses rayons: près de 30 millions d’euros au printemps, selon ses propres chiffres. Interrogé par Mediapart, il dément pourtant toute difficulté financière.
La politique guerrière du premier ministre israélien est indéfendable. En se refusant à la condamner clairement en Iran, ou à y réagir concrètement à Gaza, les responsables européens rendent le pire service possible au peuple israélien, et vont contre leurs propres intérêts à long terme.
L’Onu, l’OMS et la Croix-Rouge s’inquiètent des pertes civiles croissantes et des attaques contre les sites médicaux. Une rencontre entre diplomates iraniens et européens doit se tenir vendredi à Genève.
parLa rédaction de Mediapart
et Agence France-Presse
Alors que la Yougoslavie socialiste était un fervent soutien de la Palestine, les États de la région préfèrent désormais cultiver l’amitié d’Israël, à la seule exception de la Slovénie. La question palestinienne est un miroir des contradictions des Balkans.
Alors que de nombreux pays européens condamnent ouvertement la conduite de la guerre à Gaza par le gouvernement israélien, l’Autriche est bien plus prudente. En raison de sa participation à la Shoah, mais aussi d’un changement de politique étrangère impulsé en 2017.
Le premier ministre et le président du groupe MoDem à l’Assemblée ont tous les deux menacé de ne pas soutenir la candidature aux municipales à Lille de la députée Violette Spillebout. La raison: celle-ci se serait montrée trop offensive dans le dossier Bétharram.
Le parlementaire écologiste devait se rendre sur la côte Est dans le cadre de ses fonctions pour élaborer le collectif «La Digue», qui se veut une coalition progressiste internationale. L’administration Trump en a décidé autrement, malgré le soutien du ministre des affaires étrangères.
Le gestionnaire de réseau et les principaux électriciens sont responsables de l’effondrement du système électrique espagnol, selon un rapport gouvernemental. Au-delà, cette panne met en lumière des vulnérabilités d’un système profondément transformé par les renouvelables et soumis aux lois du marché.
Le premier ministre espagnol s’est refusé à convoquer des élections anticipées que réclame Podemos, malgré le scandale de corruption qui vise l’un de ses plus fidèles au sein du Parti socialiste. L’un des derniers exécutifs de gauche en Europe vacille.
Plusieurs années après avoir porté plainte pour des violences sexuelles, à Strasbourg, des victimes attendent toujours des nouvelles de leur procédure. Elles doivent continuer à vivre sans savoir si leurs agresseurs, qu’elles connaissent parfois, seront auditionnés un jour.
Alors que les yeux du monde sont braqués sur le conflit entre Israël et l’Iran, la guerre génocidaire contre la population de Gaza se poursuit. Le nombre de victimes quotidiennes est même plus élevé depuis l’installation du nouveau système d’aide imposé par Israël et les États-Unis.
Alors qu’Israël demande sa tête et Donald Trump une reddition sans conditions, l’ayatollah Ali Khamenei est devenu invisible. Lui qui se targuait d’avoir fait de l’Iran un modèle de stabilité n’a pas su empêcher la guerre ni, sans doute, la fin de son programme nucléaire. Itinéraire d’un tyran.
En Israël, les écrans de télévision sont allumés en permanence dans tous les foyers depuis que l’État hébreu a lancé sa guerre contre l’Iran. Nous avons regardé les JT des principales chaînes du pays. Portrait d’un paysage audiovisuel sans contradicteurs.
Dans la capitale iranienne comme ailleurs dans le pays, la population cherche de l’essence pour fuir vers plus de sécurité. Dans certains quartiers, l’eau vient à manquer. Et la répression du régime, malgré les bombes israéliennes, reste féroce. Témoignages.
Des députés demandent un changement de méthode d’évaluation du risque lié aux tirs français dans le Pacifique entre 1966 et 1996. Sur les 13000 personnes malades ou décédées, seules 1200 ont été reconnues comme victimes.
Libéré de prison il y a quelques jours, le leader indépendantiste kanak s’est exprimé pour la première fois, mercredi 18 juin. Reconnaissant avoir été «dépassé» par les révoltes de mai 2024, il conteste toute responsabilité dans les violences. Et appelle à une sortie de crise «par le haut».
Artisane de la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen, Caroline Parmentier a publié pendant trente ans des écrits racistes, antisémites et homophobes. Sur Facebook, elle affichait aussi ouvertement son soutien au maréchal Pétain en 2018, a découvert Mediapart. L’embarras gagne le Rassemblement national.
Trois mois après avoir dénoncé la «censure» du ministère de l’éducation nationale, le dessinateur Jul publie sa version de «La Belle et la Bête» avec le soutien de plusieurs figures du camp présidentiel. S’appuyant sur cette affaire et d’autres, des élus de gauche veulent mobiliser l’Assemblée contre la menace qui pèse sur l’enseignement.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) relève, dans un rapport publié mercredi, une amélioration de la tolérance envers les minorités en France en 2024. Mais, avec une légère hausse en un an, le nombre d’actes racistes comptabilisés n’a «jamais été aussi élevé».
Alors que les bombes ne cessent de tomber sur Gaza, et que l’aide humanitaire internationale est toujours entravée, un sentiment de désarroi s’est installé. Pour Mediapart, des citoyens et des citoyennes partout en France racontent cette incapacité à agir, qui laisse comme un goût d’impuissance.
Alors que les inquiétudes montent sur la situation au Proche-Orient, le débat s’est envenimé au Palais-Bourbon. Le ministre des affaires étrangères a reproché à La France insoumise, qui réclame le respect du droit international, de se faire «l’avocate du régime iranien».
La guerre déclarée à l’Iran par Benyamin Nétanyahou a tout changé pour la diplomatie française. La conférence de New York a été reportée et la reconnaissance de l’État de Palestine paraît loin. Paris est revenu au premier rang des soutiens à Israël.
L’ex-premier ministre a été condamné mardi à quatre ans de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité, une amende et des dommages et intérêts pour l’emploi fictif de son épouse à l’Assemblée.
Après quatre mois de discussions censées améliorer la réforme de 2023, la rencontre du 17 juin devait être la dernière entre syndicats et patronat. Ils ont échoué à se mettre d’accord, mais se sont donné rendez-vous le 23 juin pour chercher un compromis. Les chances de succès sont minces.
Le projet de loi sur la simplification de la vie économique, qui comporte d’importantes régressions sur le front de l’écologie, a été adopté de justesse mardi 17 juin contre la majorité macroniste qui le jugeait trop éloigné de ses intentions initiales.
De nombreux films, dont«Voyage au bord de la guerre» d’Antonin Peretjatko en salles ce mercredi, documentent la première année de la guerre en Ukraine. Avec des partis pris de réalisation variés, tous tentent de saisir comment cette guerre a changé à jamais les Ukrainiens, jusqu’au plus profond de leur intimité.
Dans des confessions inédites datant des années 2010 et obtenues par Mediapart, un agent libyen a détaillé comment l’ancien chef des services secrets libyens et son artificier en chef ont planifié les attentats libyens des années 1980. Les procureurs américains et écossais préparent un nouveau procès.
Notre podcast culturel débat de «Romancero Queer» signé Virginie Despentes, de la nouvelle pièce de Christoph Marthaler, «Le Sommet», et de la rétrospective du plasticien et metteur en scène Mohamed El Khatib.
À l’aube d’un été qui s’annonce meurtrier, le milieu culturel est déjà sous le choc des coupes budgétaires opérées par de nombreux exécutifs régionaux. Récit d’une bataille idéologique en forme d’offensive contre tout un secteur.