À l’université d’été du Parti socialiste, la tentation de certains dirigeants socialistes de céder au chantage d’Emmanuel Macron aux marchés financiers et à la dissolution met les militants en alerte. La crainte d’un retour du hollandisme n’est pas complètement éteinte.
Le chef de l’État estime qu’un compromis sur le budget n’est «pas insurmontable» d’ici au vote de confiance du 8 septembre. «Il doit y avoir au moins des chemins d’accord sur le constat» concernant «l’endettement du pays», a-t-il également déclaré.
Plus de 400 personnes ont convergé jeudi 28 août pour esquisser les premiers contours de la journée de mobilisation du 10 septembre dans la capitale. Une assemblée générale dense, protéiforme et déterminée à tirer les leçons des mobilisations précédentes.
Réunie vendredi matin, l’intersyndicale prévoit une journée de mobilisation interprofessionnelle le 18 septembre, soit une semaine après le mouvement social « Tout bloquer » du 10 septembre. En parallèle, plusieurs secteurs ont prévu de se mobiliser dans le courant du mois.
Le premier ministre a engagé pendant l’été des travaux de rénovation pour son bureau à Pau. Montant de la facture: 40000 euros, selon les informations de Mediapart. Une dépense politiquement inflammable en plein plan d’austérité et dans une commune où la dette a explosé depuis qu’elle est dirigée par le Béarnais.
L’université d’été du think tank de l’ancien ministre a été l’occasion de rassembler politiques du camp gouvernemental et éditorialistes, militant «pour la République» mais surtout contre la gauche et le voile.
Mediapart publie de nouvelles images de saluts néonazis effectués par des militants de l’UNI à Toulouse, Bordeaux et Reims. Interrogé, le ministre de l’intérieur n’y trouve rien à redire, lui qui exhortait cet été ce syndicat étudiant à «tenir bon» au nom de la «pensée libre».
Thibau C., militant d’extrême droite connu de la sphère locale, a été condamné jeudi à six mois de prison et deux ans de sursis avec exécution provisoire, pour provocation à la haine, discrimination en raison de la religion et apologie de crime contre l’humanité.
Pour obliger la République islamique à respecter ses engagements, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont décidé d’enclencher le «snapback», avec la volonté d’isoler encore davantage le régime iranien. À Téhéran, des partis et des personnalités osent demander la fin de l’enrichissement de l’uranium.
Depuis le 18 août, Hong Kong a assisté aux plaidoiries finales du principal procès impliquant Jimmy Lai, homme d’affaires ayant épousé la cause du combat pour la démocratie. Accusé de collusion avec l’étranger, il encourt une peine de prison à perpétuité.
Mardi 26 août, le leader d’extrême droite a présenté un plan qui dynamiterait l’État de droit britannique pour expulser 600000 personnes en cinq ans. La droite conservatrice se plaint d’être plagiée, tandis que le premier ministre travailliste vante son propre bilan.
Pour répondre à la vulnérabilité croissante de l’arc méditerranéen, des chercheurs et des paysagistes travaillent à inventer dans le sud de la France un «urbanisme de l’inflammabilité», où l’écologie du feu est appréhendée comme une ressource à intégrer dans l’aménagement de territoires plus résilients.
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté publie en urgence des recommandations sur la prison pour mineurs de Marseille-La Valentine, faisant état d’une «indignité des conditions» de vie et de «violences psychologiques et mesures constitutives de traitements inhumains et dégradants». Le ministère de la justice annonce la fermeture « d’une à deux unités pour la réfection progressive des cellules ».
François Bayrou se voit en successeur de Pierre Mendès France, marquant la vie politique future par son court passage à Matignon. Un rêve qui ne repose sur aucun élément de réalité, tant son prédécesseur avait éthique et conviction pour boussoles.
Le PS et le RN ayant annoncé qu’ils voteront contre la confiance au premier ministre, ses chances sont quasi nulles de rester au pouvoir. Sous pression d’une possible dissolution, les forces politiques commencent à manœuvrer pour préparer la suite.
La présidente du groupe insoumis à l’Assemblée considère la chute annoncée de François Bayrou comme «un formidable encouragement à l’action» pour le 10 septembre. Elle espère un retour aux urnes dans la foulée, par des législatives, voire une présidentielle anticipée.
Le parlementaire de Lozère s’était taillé une réputation en réclamant plus d’intégrité à droite après les années Sarkozy. Il est aujourd’hui accusé d’avoir utilisé un faux acte notarié pendant son divorce.
L’ancien député Jean-Jacques Bridey est soupçonné d’avoir perçu des indemnités au-delà du plafond autorisé et d’avoir effectué des dépenses personnelles sur son enveloppe parlementaire, pour un préjudice de 230000 euros. Son procès aura lieu le 4 septembre.
Ils ont été «gilets jaunes», figures majeures ou anonymes du mouvement. Autour d’elles et d’eux, la conversation s’amplifie sur une mobilisation d’ampleur le 10 septembre, sans que tous songent à s’y réengager. Même si la colère semble intacte.
Au moins deux cents personnes se sont réunies mardi soir pour préparer le mouvement social du 10 septembre. «Gilets jaunes », syndicalistes, étudiants, militants pro-Palestine ont appelé à une convergence des luttes et à se mobiliser, malgré la chute probable du gouvernement.
Parallèlement à l’offensive contre la ville de Gaza, Israël menace ses alliés tentés par la reconnaissance de l’État de Palestine. Il est soutenu par Washington, un allié lui-même de plus en plus isolé face à des pressions croissantes.
L’armée israélienne a frappé deux fois de suite l’hôpital de Khan Younès, faisant des victimes parmi les secouristes et journalistes accourus après le premier bombardement. Il y a deux semaines, six journalistes d’Al Jazeera avaient déjà été sciemment visés et tués.
Depuis 2020, les agents de la fonction publique peuvent signer des ruptures conventionnelles, une aubaine pour les enseignants qui y voient parfois une manière de sortir de leur mal-être. Sauf que l’administration fait tout pour les retenir, afin de contenir la pénurie de professeurs.
Malgré l’hypothèse d’un départ anticipé, Élisabeth Borne a encore l’espoir de pouvoir mener quelques chantiers à bien l’an prochain, notamment la réforme de la formation initiale des enseignants et l’amélioration du climat scolaire. Sans être très diserte sur les moyens nécessaires.
À la veille de la rentrée scolaire, 2159 enfants, dont 503 de moins de 3ans, dorment à la rue, selon une enquête de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité dévoilée jeudi 28 août. En 2024, 38 décès de mineurs ont été recensés.
Susan Monarez était en poste depuis moins d’un mois à la tête des centres pour le contrôle et la prévention des maladies. Elle s’était opposée au ministre de la santé Robert Kennedy Jr., contesté pour ses positions antivaccins.
L’annulation du film «Barbie»à Noisy-le-Sec n’est que le dernier épisode d’une longue liste d’attaques contre la liberté de création partout en France. Face aux menaces, certains élus sont contraints de plier.
Madrid a enfin lancé le chantier de la restitution d’œuvres d’art spoliées sous le régime franquiste, comme l’explique à Mediapart le ministre de la culture Ernest Urtasun. Mais des historiens dénoncent un processus encore trop lent et fragmentaire.
Plus de 20 anciens parlementaires ont été nommés à la tête d’agences publiques ou de missions interministérielles à la suite de leur défaite aux élections, d’après un décompte de Mediapart. Entre volonté de remercier des fidèles et possibilité de verrouiller l’appareil d’État.
Que le monde littéraire soit dominé par des hommes, on le sait. Mais que se passe-t-il, concrètement, qui entraîne l’effacement de l’écriture des femmes? Trois livres de la rentrée, dont l’édition, enfin en français, de «Comment torpiller l’écriture des femmes» de Joanna Russ, éclairent sur le sujet.
La garde nationale déployée à Washington, des opposants ciblés par des enquêtes et des perquisitions du FBI, de hauts responsables civils et militaires limogés... Ces dernières semaines, Donald Trump a multiplié les actes d’autoritarisme.
La documentariste Safia Kessas et l’historien Fabrice Riceputi ont reconstitué le contexte d’un massacre mené dans trois villages kabyles par l’armée française en 1956. Dans ce dernier épisode, ils tirent une conclusion : ce déchaînement de violence visait à dissuader la population de soutenir le FLN.
Après la mort en direct du streamer Raphaël Graven, le parquet de Paris a ouvert lundi 25 août une enquête préliminaire concernant, cette fois, le service de streaming australien. C’est la troisième procédure lancée depuis les premières révélations de Mediapart en décembre 2024.
Dans le cimetière à ciel ouvert qu’est devenue la bande de Gaza, reposent les âmes de plusieurs dizaines de journalistes, tués en bravant le blocus médiatique imposé par Israël. Mediapart a reconstitué leurs histoires.
Juif polonais parti de Varsovie juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, membre de l’équipe scientifique à l’origine de la bombe atomique, Józef Rotblat change de bord avant l’explosion d’Hiroshima.
En Ouganda, où l’homosexualité est un crime depuis l’ère coloniale, une loi promulguée en 2023 introduit la peine de mort pour les « actes aggravés » et prévoit jusqu’à 20 ans de prison pour la promotion de l’homosexualité. Dans ce contexte de répression, la communauté LGBTQI+ du pays se cache et s’exile. Le festival Nyege Nyege est l’un de leurs derniers refuges.
parPaloma Laudet / Collectif item (photos) et Margaux Solinas (textes)