Défaite aux élections législatives, la droite traditionnelle sort étonnamment gagnante de la crise politique. Après avoir juré qu’ils ne scelleraient pas de coalition, les cadres du parti se battent pour être nommés par Michel Barnier. Tout en sachant que la mission politique s’annonce ardue, sinon impossible.
Après avoir largement contribué au rapprochement entre le chef de l’État et la droite LR sous le précédent quinquennat, l’ancien député a noué des liens privilégiés avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, au point de devenir l’«agent traitant» du RN auprès du camp présidentiel. Un rôle aussi utile que gênant pour l’Élysée.
À la Fête de l’Huma, les militants de gauche, en première ligne pour voir la vague Rassemblement national se reconstituer, racontent leurs confrontations concrètes aux agressions de l’extrême droite. Au même moment pourtant, la gauche se divise, à leur grand dam.
En critiquant la stratégie de Jean-Luc Mélenchon avec parfois les mots du camp conservateur, le député de la Somme s’est mis radicalement à dos ses anciens camarades de La France insoumise. Illustration à la Fête de l’Humanité, où il s’est fait huer. Des sympathisants de gauche regrettent l’effet dévastateur de ces divisions.
Ami d’enfance et complice de toujours des frères Kouachi, le djihadiste Peter Cherif est suspecté d’être la cheville ouvrière de l’attentat mené contre l’hebdomadaire satirique le 7 janvier 2015. Notamment parce qu’il a présenté l’un des futurs tueurs aux commanditaires de l’attentat.
Des Buttes-Chaumont à Falloujah, des attentats en France à une prise d’otages au Yémen, Peter Cherif incarne un pan de l’histoire du djihad. Celle qui s’est écrite sous le sceau de l’organisation terroriste Al-Qaïda.
Arrêtées à la suite de l’élection présidentielle, plus de 1500 personnes sont toujours détenues et accusées de terrorisme et de conspiration. Des dirigeants et militants politiques mais aussi de simples citoyens. Leurs proches vivent dans la peur de lourdes peines ou de torture.
Pour tenter de piéger les équipes d’Élise Lucet, le cabinet de conseil Accenture a mis sur pied une opération digne du «Bureau des légendes», d’après les aveux de son initiateur. Mediapart en révèle tous les détails.
Huit migrants sont morts dans le naufrage de leur embarcation clandestine au niveau d’Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit de samedi à dimanche, portant à plus de 46 le nombre de candidats à l’exil vers la Grande-Bretagne décédés dans la Manche en 2024.
La sénatrice (PS) Sylvie Robert s’inquiète : le Plan culture et ruralité du ministère de la culture semble avoir oublié les tiers-lieux, ces espaces hybrides ouverts au partage. Or ceux-ci s’avèrent des leviers novateurs pour favoriser l’accès à la culture.
Alors que l’humanité connaît une véritable épidémie de manque de sommeil, des scientifiques s’intéressent à cet état de conscience modifié. Si nous dormons, c’est que nous en avons besoin pour vivre. Mais les raisons de ses avantages évolutifs restent à percer.
Lieu incontournable de réflexion sur l’écologie, La Manufacture d’idées, dont Mediapart est partenaire, a choisi cette année d’inviter à «déplacer les imaginaires». Deuxième rencontre, sur la remise en cause de l’écologie dominante par les mouvements écoféministes et queers.
Des milliers de personnes ont manifesté samedi 14 septembre leur soutien à Gisèle Pelicot, à Rennes, Marseille ou encore Clermont-Ferrand. À Paris, place de la République, Mediapart est allé à la rencontre de ces personnes que le procès des viols de Mazan a fait descendre dans la rue pour la première fois, face aux violences faites aux femmes.
L’affaire des viols de Mazan et celle visant l’abbé Pierre suscitent un émoi considérable. Parce que la première est hors norme et que la seconde vise une icône française. Sept ans après #MeToo, nous devrions pourtant le savoir: les violences sexuelles sont le fait d’hommes ordinaires.
Le procès des viols de Mazan permettrait, sept ans après #MeToo, une prise de conscience à grande échelle. Ce souhait anime plusieurs collectifs et militantes féministes françaises, qui appellent à manifester dans toute la France samedi.
Selon l’autrice féministe Léane Alestra, les «M. Tout-le-Monde» et «bon père de famille» caractérisant la cinquantaine d’hommes accusés de viols sur Gisèle Pelicot montrent que la société française peine encore à penser la condition masculine.
La CFDT a ouvert une enquête interne après l’achat de deux voitures haut de gamme par la branche route de son syndicat, avec des fonds dédiés au dialogue social. La création d’une mystérieuse entreprise par la fédération syndicale est également dans le viseur.
Le juriste Pierre David, auteur du livre «Le Contrat d’engagement républicain», analyse le CER mis en place par la loi séparatisme, que les associations doivent signer obligatoirement lorsqu’elles demandent une subvention.
Ivan est professeur à la retraite. Ancien résistant, il a connu la lutte armée dès l’âge de 13 ans. Il n’en parle jamais. Fabrice, son fils, est musicien et poète improvisateur connu sous le nom de Fantazio. Un gouffre semble séparer les deux hommes. Une caméra s’invite entre eux, comme pour mieux résoudre des énigmes enfouies.
Le politiste Vincent Tiberj conteste l’idée d’une droitisation «par en bas» de la société. Il préfère pointer la responsabilité des élites médiatiques et politiques, sur fond de désaffiliation politique croissante des citoyens. Mais la gauche serait imprudente d’y voir un contre-récit rassurant.
Les rumeurs sur l’octroi d’une vice-présidence de la future Commission à un proche de Giorgia Meloni inquiètent les gauches à Bruxelles. Ursula von der Leyen a reporté ses annonces pour calmer le jeu. Mais le risque d’une alliance des droites et des extrêmes droites ressurgit.
Volkswagen envisage de fermer, pour la première fois de son histoire, une ou deux usines en Allemagne. Le signe que les grands groupes ne parviennent pas à se réinventer face à l’ampleur de la crise structurelle que traverse le secteur manufacturier outre-Rhin.
Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, célèbres opposants guinéens, sont portés disparus depuis deux mois, après avoir été enlevés à Conakry par des militaires. Interpellées, les autorités françaises, principales partenaires de la junte au pouvoir, restent muettes.
Le plan d’action présenté par les États généraux de l’information montre l’incapacité des acteurs du secteur à prendre la mesure des changements indispensables pour défendre un journalisme indépendant au service des citoyens. Et cela au moment où la nécessité de contrepouvoirs forts n’a jamais été aussi pressante.
Les États généraux de l’information rendent publiques jeudi 12 septembre les conclusions de leurs travaux. Mediapart dévoile les quinze propositions retenues par le comité de pilotage. Un ensemble en demi-teinte, loin des promesses initiales.
La méthode choc proposée par les inspections générales de l’éducation et des finances aboutirait à des centaines de classes fermées, mais également à une réduction des postes au collège et au lycée. Une «piste de travail» qui pourrait donner des idées aux artisans du budget dès 2025.
Nouveau coup dur pour le secteur de l’élevage : depuis le début de l’été, une maladie se propage dans les troupeaux de brebis, causant la mort de milliers d’animaux. Éleveurs et éleveuses sont démunis face à des services de l’État aux abonnés absents.
Deux gaziers licenciés sont passés devant le conseil des prud’hommes mardi. Si la direction assure les avoir congédiés pour des faits de violence, les cégétistes assurent qu’il s’agit là de l’énième illustration d’une répression syndicale d’ampleur.
Les opérations extérieures de l’armée française sont au cœur d’un procès pour favoritisme et corruption qui s'est ouvert lundi au tribunal de Paris. La location d’avions gros-porteurs aurait donné lieu à des irrégularités coûteuses.
Mardi soir à Philadelphie, la candidate démocrate s’est montrée offensive, faisant sortir son rival républicain de ses gonds. Trump, qualifié par Harris de «danger pour la démocratie», l’a attaquée sur la politique migratoire et présentée comme l’héritière de Joe Biden.
Les deux candidats à l’élection présidentielle s’affrontent pour la première fois dans un débat télévisé, mardi 10 septembre. Il resterait moins de 5% de l’électorat à convaincre: les autres ont déjà fait leur choix. La bataille s’annonce serrée.
Deux livres de cette rentrée décortiquent les rouages de la suprématie raciale. Ils mettent le concept contesté de «privilège» au cœur de l’analyse des rapports de domination pour pouvoir démontrer les bénéfices que les Blancs tirent de leur couleur, même si tous ne dominent pas socialement.