Mediapart publie des extraits du catalogue Urgo dans lequel la ministre de la santé a gratuitement fait son shopping pendant des années. Le principal syndicat des pharmaciens appelle à sa démission. L’Ordre prévient qu’il pourrait prendre des sanctions.
Au lendemain des révélations de Mediapart, l’Élysée et Matignon refusent de dire à Mediapart s’ils étaient informés de l’enquête judiciaire qui visait Agnès Firmin LeBodo lorsqu’ils l’ont promue ministre de la santé. À bas bruit, plusieurs sources gouvernementales peinent à imaginer son maintien en poste.
D’après nos informations, Agnès Firmin Le Bodo est visée par une enquête sur les cadeaux de la multinationale Urgo. Elle est soupçonnée d’avoir reçu de 2015 à 2020 pour 20 000 euros de bouteilles de champagne, montres de luxe, etc.
Théorisé par le Club de l’horloge, noyau doctrinal du parti de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine, le principe de préférence nationale est inséparable de valeurs ethnocentristes et de pratiques discriminatoires. À rebours de l’évolution du droit jusque-là, sa logique imprègne la loi immigration.
La nouvelle loi permettra la déchéance de nationalité pour les binationaux convaincus de meurtre sur des personnes dépositaires de l’autorité publique. Une mesure plébiscitée par l’extrême droite et que Nicolas Sarkozy avait échoué à faire voter, rappelle le professeur de droit public Jules Lepoutre.
Un jeune militaire et un policier retraité sont suspectés d’avoir conduit un trafic d’armes à destination de divers membres de l’extrême droite. 89 armes ont été saisies et une dizaine d’acheteurs ont été identifiés. Parmi eux, un adolescent proche du groupuscule Division Martel et une figure de La Manif pour tous.
La présidente du tribunal a déclaré que s’il n’y a pas «la preuve d’un projet abouti», les membres avaient«l’intentionde troubler gravement l’ordre public ». La défense dénonce une décision «dangereuse», «morale» et «politique».
Deux anciens dirigeants de l’organisation, grassement subventionnée par le ministère de Jean-Michel Blanquer, ont été condamnés pour «abus de confiance». Ils ont écopé d’une peine de huit mois d’emprisonnement et 5000euros d’amende avec sursis, assortie de trois ans d’inéligibilité.
Deux dirigeants du syndicat préféré de Jean-Michel Blanquer ont comparu ennovembre devant le tribunal. Révélées par Mediapart, les malversations au sein d’Avenir lycéen avaient été volontairement ignorées par le ministère de l’éducation nationale. Antton Rouget raconte les dessous de son enquête dans ce podcast.
parMichaël Hajdenberg,
Pascale Pascariello
et Antton Rouget
Le Parlement italien a repoussé la réforme du MES, notamment la création d’un «filet de sécurité» commun pour les banques de la zone euro. Une façon pour Giorgia Meloni de montrer que la voix de l’Italie compte en Europe et, peut-être, d’extorquer des concessions sur le plan budgétaire.
En 1973, la violence politique s’exacerbe en Italie, au moment même où la révolte ouvrière change de nature et se dessine le «compromis historique». Aucun autre pays occidental ne connaît une crise aussi multiple et profonde.
Elias Sanbar, traducteur du poète de Palestine Mahmoud Darwich, revient, textes à l’appui, sur le secours et la force de mobilisation d’un verbe arabe à nul autre pareil: espoir au creux de la désolation, amour au cœur des combats, terre natale et grand large…
En 2023, Mediapart a fêté ses quinze ans d’existence. Reportages, séries, dossiers, émissions spéciales, enquêtes au long cours ou révélations… Notre regard sur l’année 2023, ses nœuds internationaux comme ses crises françaises.
Le chef de l’État a défendu mercredi la loi qui fait triompher les idées de l’extrême droite. Faisant le lien entre immigration et insécurité, il n’a pas pris la peine de mentionner tous les obstacles que doivent affronter les étrangers, directement liés aux défaillances de nos politiques migratoires.
D’abord opposé au projet de loi qu’il jugeait laxiste, le Rassemblement national l’a finalement voté. Considérablement durci, le texte reprend effectivement plusieurs propositions historiques de l’extrême droite.
Adoptée sous les applaudissements de l’extrême droite, la loi immigration laisse le camp présidentiel sonné. Après la démission du ministre de la santé, Aurélien Rousseau, la majorité sauve son unité mais les plaies sont profondes.
Appelé à s’expliquer sur la crise politique déclenchée par le vote de la loi «immigration» inspirée de l’extrême droite, le président de la République s’est lancé dans une défense acharnée de Gérard Depardieu. Comme pour les affaires Hulot, Darmanin ou Abad.
En juillet 2022, l’hebdomadaire satirique accusait l’école privée d’être proche des Frères musulmans et mettait en cause le contenu des cours dans un article comportant de nombreuses erreurs. Condamné jeudi à une amende de 3000 euros avec sursis, le journal va faire appel.
Dans un reportage diffusé mardi dans la matinale, France Inter a accompagné le groupuscule d’extrême droite Lyon populaire au cours d’une maraude sans mentionner les nombreux actes de violence de certains de ses membres, en particulier de son leader Eliot Bertin, interviewé par la radio.
Selon des informations de Mediapart, la cellule anti-blanchiment Tracfin a transmis, fin 2022, un signalement à la justice concernant des financements du millionnaire Charles Gave à plusieurs candidats d’extrême droite, dont Éric Zemmour.
Les vidéos filmées et diffusées par des soldats israéliens montrant des personnes arrêtées par l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza suscitent l’indignation quant au traitement réservé aux prisonniers palestiniens. Des témoignages d’hommes libérés renforcent l’inquiétude.
Après huit ans d’immobilisme, les États dits du «Sud global» attendent que l’enquête dans les territoires palestiniens avance. Pointée du doigt pour sa lenteur et accusée d’être sous l’influence des États-Unis, la CPI doit œuvrer dans un contexte de défiance.
Le président des États-Unis pensait avoir une méthode pour faire pression de manière plus efficace sur Israël: affirmer un soutien indéfectible en public et faire ses critiques en privé. Pour l’instant, elle n’a guère fait ses preuves. D’où les signes d’impatience de Washington.
Plusieurs associations de solidarité craignent que la conditionnalité des prestations sociales introduite dans la loi immigration votée le 19 décembre empêche des familles de se loger et de se nourrir.
Le philosophe Jean-Yves Pranchère déplore les «compensations nationalistes imaginaires » que l’exécutif propose à la population, en n’hésitant pas à reprendre les obsessions antirépublicaines de l’extrême droite.
Nowu, le média écoresponsable de France Télévisions et destiné aux jeunes, est sur le point de s’éteindre. Selon nos informations, Nowu a fait les frais d’un arbitrage budgétaire de la direction, privilégiant la couverture des Jeux olympiques au détriment des sujets environnementaux.
Les nombreuses exceptions concernant le droit des étrangers rendent difficile le quotidien des demandeurs d’asile à Mayotte. Si les conditions matérielles d’accueil diffèrent du régime applicable en métropole, la politique migratoire plus répressive ne décourage pas les candidats à l’exil. La photographe Marion Joly documente le parcours difficile de la demande d’asile de ces familles sur l’île.
Selon l’ordonnance de renvoi consultée par Mediapart, le commissaire Grégoire Chassaing, qui dirigeait l’intervention de police fatale à Steve Maia Caniço, le 22 juin 2019 à Nantes, se voit reprocher «un enchaînement de fautes». Bien que les juges d’instruction soulignent la responsabilité de la mairie et de la préfecture, personne d’autre ne sera jugé.
En réaction à une vidéo en circulation depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux dans laquelle un policier de Cayenne semble tenir des propos racistes lors d’une intervention, une enquête administrative a été ouverte à l’encontre du fonctionnaire, à la demande du préfet de Guyane.
Alors que se tiennent mercredi 20 décembre les élections présidentielle et législatives, l’est du Congo est le théâtre d’affrontements avec des enjeux sécuritaires importants. Dans cette région où la guerre fait rage, le nombre de déplacés augmente de jour en jour.
Si la transition vers la voiture électrique ne déclenche pas pour l’heure de plans massifs de licenciements chez Renault ou Stellantis, leurs personnels s’inquiètent des conditions de travail qui se dégradent, et d’être transférés dans des filiales ou des joint-ventures.
Les mécaniciens de la célèbre marque automobile américaine sont en grève depuis près de deux mois. L’entreprise d’Elon Musk refuse de signer une convention collective, qui est pourtant le pilier du droit du travail dans le royaume. Des «grèves de solidarité» paralysent peu à peu l’activité de Tesla sur place.